Bonjour David
A la réflexion, la distorsion d'intermodulation semble être pour l'essentiel une conséquence des mêmes non-linéarités que celles qui produisent la distorsion harmonique.
On pourrait même dire que la distorsion harmonique n'est qu'un cas particulier de distorsion d'intermodulation lorsque le nombre de raies incidentes est réduit à 1...
Ne pas séparer les deux types de raies est somme toute assez logique, puisque nous tentons d'évaluer l'ensemble des écarts entre le signal incident et le signal restitué.
Mais nous le ferons quand même lorsque l'outil sera au point, puisque les séquences retenues produirons des raies équidistantes.
Sur l'exemple ci-dessous, on voit que l'intermodulation d'ordre 2 est largement dominante. J'y ai pointé les raies harmoniques :
Tu vois que leur niveau est significativement inférieur à celui des raies d'intermodulation, qui sont en outre plus nombreuses. Leur contribution au taux de distorsion total est donc moindre.
Pour le calcul avec Excel, c'est un peu galère. Heureusement que cette semaine je peux profiter des compétences d'un fils expert...
Il faut d'abord importer la mesure REW en *.txt, ensuite raboter au seuil choisi, pour notre exemple 47 dB, puis identifier les raies.
Ici, il y a un peu de travail, parce que, selon leur hauteur, les raies apparaissent comme une à cinq lignes dans le fichier. Il faut alors ne sélectionner que celle de plus forte valeur et ignorer les autres.
Pour le taux de distorsion, il faut calculer le dénominateur, à partir du niveau des 4 raies incidentes et de leur somme quadratique.
Pour chacune des raies identifiées, on détermine leur écart par rapport à ce niveau de référence, on calcule leur niveau réel et on effectue leur somme quadratique, qu'il suffit ensuite de rapporter au dénominateur.
Ouf !
Pour chaque HP, ces mesures sont à réaliser pour chaque séquence définie, et pour plusieurs niveaux de puissance incidente. Il y aura en outre des extractions "intelligentes" à faire (produits engendrés dans la bande ou hors bande, identification de l'ordre des produits d'intermodulation...), et également à chiader une présentation exploitable des ces résultats.
Du taf encore, donc, mais pas avec Excel.
Reprenant le même exemple, mais en dézoomant et en repassant en abscisses logarithmiques, on observera avec intérêt la production des raies hors bande :
Et même largement "infrabande". Je suis convaincu que ce point peut être nettement discriminant lorsqu'on compare des HP.
Un dernier commentaire, concernant le choix du seuil de 47 dB. Ce niveau a été choisi arbitrairement au départ, il y avait sûrement une bonne raison, mais je ne me rappelle plus laquelle. Ca met ce niveau à à peu près 70 dB de celui du signal incident.
Mais le choix de ce seuil n'est pas critique. Pour le HP 18 Sound, voici les résultats de calcul de DT pour trois seuils :
Seuil à 43 dB : 0,5566 %
Seuil à 47 dB : 0,5489 %
Seuil à 51 dB : 0,5307 %
Pascal