Bonjour Jean-Marc,
JM Plantefeve a écrit :Y a t il eu d'autres études scientifiques publiées quant à une relation directe entre distorsion thermique mesurée et baisse de la fidélité subjective du montage ? Si elles existent, j'aimerais en prendre connaissance.
En relation directe, je n'en connais pas vraiment. Peut-être ce livre qui sort des sentiers battus : https://linearaudio.net/books/2220 (voir table des matières).
Mon jugement sévère sur cet ouvrage qui n'a pas connu de succès et ce qu'il advint de l'exemplaire que je m'étais empressé d'acquérir lors de sa parution :
https://forums.melaudia.net/showthread.p...#pid102345
Citation :Où distorsion thermique et absorption diélectrique sont étudiées. La modélisation comportementale respectivement aux semi-conducteurs et aux isolants, invite à regrouper les deux aspects en distorsion mémoire.
La modélisation ne remplace pas la mesure. Et pour l'instant, je n'ai pas vu de système qui soit capable de déterrer la part thermique des distorsions de mémoire et de différencier les amplificateurs de ce point de vue.
Pour les intéressés, il est facile de se procurer les excellentes études de Perrot et de Peufeu, et d'expérimenter les solutions qu'ils ont proposées pour soigner un mal... fort peu sensible. Cela dit, ces solutions remplissent un rôle utile pour linéariser le circuit avant application de la contre-réaction, notamment en atténuant fortement les effets pernicieux des capacités parasites des composants actifs.
Citation :D'après ce qu'a constaté Douglas Self, si des effets thermiques génèrent des non-linéarités, elles devraient se traduire par une remontée de la distorsion harmonique en dessous de 100 Hz.
DHT sur un signal permanent !? S'il y a distorsion thermique ou mémoire, c'est je crois une enveloppe temporelle dynamique qu'il faut observer, dans le respect de ses transitoires. Avec une échelle temps comparable aux inerties thermiques aux puces amplificatrices.
Un signal permanent ? Je n'en saisis pas le concept. Un signal sinusoïdal est un signal entretenu, continûment variable et d'amplitude constante. Il reste l'outil le plus pratique pour traquer toute forme de distorsion. A très basse fréquence, il ne saurait passer à côté des effets des variations thermiques sur un composant (où ils sont évidents) ou sur un circuit (où, en général, ils ne sont pas détectables).
Où sont engendrées les non-linéarités dues à des variations relativement rapides de température des composants ? Il y a :
- le premier étage qui reçoit le signal d'entrée et de contre-réaction.
C'est un organe de commande dont l'inertie thermique est faible, il est première ligne en ce qui concerne notre questionnement.
- l'étage de sortie, en classe B si sa polarisation optimale n'est pas conservée en toutes circonstances (un étage de sortie est soumis à de larges variations de température). Quand la polarisation effectue bien son travail, le courant de repos ne rentre jamais en régime non optimal, c'est à dire avec non-linéarité de croisement. Voir à ce propos l'étude de Jan Didden sur la tolérance du courant de repos sur laquelle on peut compter :
https://linearaudio.nl/sites/linearaudio...20jd_0.pdf
La contre-réaction se charge de corriger les "dérives" des étages VAS et de sortie mais n'inclut pas l'étage d'entrée, c'est la raison pour laquelle certains (dont j'avoue faire partie malgré mon scepticisme quant à la distorsion memo-thermique) s'acharnent à rendre la fonction de cet étage la plus indifférente possible au signal qu'il traite.
Cdt.