Mesure de la distance critique
#51
RE: Mesure de la distance critique
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"Celui qui ne porte sa moralité que comme son meilleur vêtement ferait mieux d'être nu."
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#52
RE: Mesure de la distance critique
Voici les résultats avec cette nouvelle simulation :

Les TR pour les trois méthodes (Sabine, Eyring et tir rayon avec la moyenne arithmétique sur les 4 derniers points pour cette dernière) :

[Image: tr-5664e95.jpg]

Le graphique correspondant :

[Image: tr-graphe-5664e97.jpg]


Il y a des écarts important entre la méthode du tir rayon et les deux autres dans la bande 500 - 1000 hz (autour de 30%). La pièce est effectivement plus claire avec un TR plus élevé dans les hautes fréquences.

Le calcul de la distance critique suivant les trois méthodes (Sabine, Eyring et mon tableur) :
[Image: dc-5664e9b.jpg]

Le graphe correspondant :
[Image: dc-graph-5664e9e.jpg]

L'ajustement de la pente du champ réverbéré pour minimiser les résidus est faible (typiquement 0.3 db). C'est normal dans cette simulation les points 4 et 5 ont même valeur SPL.

Mis à part à 63 hz, tous les points de mesures se trouvent au delà de la distance critique. Je pense que ça nuit à l'observation de cette dernière. A 8000hz et au point 5 le champ direct est 14dB inférieur au champ réverbéré.
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#53
RE: Mesure de la distance critique
Greg Lagarrigue a écrit :On peu imaginer que l'écart entre les 2 modes de calcul, constaté sur la simulation selon le modèle classique ou par tir de rayon vienne de la prise en compte de l’absorption par l'air?

J'ai effectivement pensé à un problème d'absorption par l'air. Mais cette absorption est prise en compte dans la méthode tir rayon (voir les tableaux de matériaux) et donc également dans Sabine et Eyring puisque on prend en compte les Sabines équivalent, non ?
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#54
RE: Mesure de la distance critique
Oui, je suis allé trop vite hier.
une synthèse que je trouve très explicite sur wiki concernant les différences entre le modèle de calcul statistique et le modèle par tir de rayon :

"Modèle itératif
Les modèles de Sabine et celui de Eyring aboutissent à la conclusion que le temps de réverbération est uniforme dans un même local, et que l'emplacement des surfaces absorbantes, diffusantes et réfléchissantes n'a pas d'influence. L'expérience montre, au contraire...
...
La possibilité ouverte à partir des années 1960 d'explorer pas à pas, sur ordinateur, des modèles géométriques de salles a montré que le modèle de Sabine et de Eyring peut diverger assez considérablement de la réalité. On suit l'évolution de rayons sonores lancés dans une direction au hasard. Ces calculs ont confirmé un fait d'expérience, qui contredisait le modèle : la position des éléments de paroi réfléchissants, absorbants et diffusants influe sur le temps de réverbération, et non seulement leur surface globale. La différence de temps de réverbération peut atteindre 60 % selon le placement de certains éléments.

Ces modèles impliquent un travail de codification des données de la salle considérablement plus important que pour ceux de Sabine et de Eyring, qui constituent toujours une première approximation. "

https://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_de_r...3%A9ration

Cela me semble d'autant plus évident que j'avais justement disposé mes panneaux absorbants en fonction de l'efficacité mesurée au point d'écoute pour chacun d'eux. Concrètement cette démarche place certains panneaux dans l'axe des enceintes, ce qui a pour avantage une meilleure efficacitée pour une même surface de panneaux.
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#55
RE: Mesure de la distance critique
Remarque très intéressante Greg. En ce qui me concerne je découvre cette méthode dont j'avais entendu parlé mais sans l'avoir regardé de plus près.
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#56
RE: Mesure de la distance critique
Greg Lagarrigue a écrit :Oui, je suis allé trop vite hier.
une synthèse que je trouve très explicite sur wiki concernant les différences entre le modèle de calcul statistique et le modèle par tir de rayon :

"Modèle itératif
Les modèles de Sabine et celui de Eyring aboutissent à la conclusion que le temps de réverbération est uniforme dans un même local, et que l'emplacement des surfaces absorbantes, diffusantes et réfléchissantes n'a pas d'influence. L'expérience montre, au contraire...
...
La possibilité ouverte à partir des années 1960 d'explorer pas à pas, sur ordinateur, des modèles géométriques de salles a montré que le modèle de Sabine et de Eyring peut diverger assez considérablement de la réalité. On suit l'évolution de rayons sonores lancés dans une direction au hasard. Ces calculs ont confirmé un fait d'expérience, qui contredisait le modèle : la position des éléments de paroi réfléchissants, absorbants et diffusants influe sur le temps de réverbération, et non seulement leur surface globale. La différence de temps de réverbération peut atteindre 60 % selon le placement de certains éléments.

Ces modèles impliquent un travail de codification des données de la salle considérablement plus important que pour ceux de Sabine et de Eyring, qui constituent toujours une première approximation. "

https://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_de_r...3%A9ration

Cela me semble d'autant plus évident que j'avais justement disposé mes panneaux absorbants en fonction de l'efficacité mesurée au point d'écoute pour chacun d'eux. Concrètement cette démarche place certains panneaux dans l'axe des enceintes, ce qui a pour avantage une meilleure efficacitée pour une même surface de panneaux.

"Les modèles de Sabine et celui de Eyring aboutissent à la conclusion que le temps de réverbération est uniforme dans un même local,"

C'est plutôt le contraire c'est cette hypothèse qui permet d'aboutir aux modèles en question.

Au tout début du fil j'avais questionné sur le fait que Jean utilisait une constante de salle calculée par la méthode de Sabine, que l'on sait fausse dès lors que le coefficient d'absorption moyen dépasse 0,2. On m'a enseigné le calcul de la constante de salle avec Eyring et pas Sabine, il faudrait que je retourne au équations en détail cependant. Cette valeur de 0,2 est atteinte rapidement en hautes fréquences avec des matériaux standards.

La méthode par tir de rayons elle ne prend pas en compte la diffusion qui va être souvent présente naturellement en hautes fréquences
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#57
RE: Mesure de la distance critique
"C'est plutôt le contraire c'est cette hypothèse qui permet d'aboutir aux modèles en question."

Les 2 mon capitaine, le fait que le modèle fonctionne permettant de valider le postulat.

"On m'a enseigné le calcul de la constante de salle avec Eyring et pas Sabine, il faudrait que je retourne au équations en détail cependant"

La formule de Eyring est donnée dans ce lieu wiki.
"Celui qui ne porte sa moralité que comme son meilleur vêtement ferait mieux d'être nu."
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#58
RE: Mesure de la distance critique
jefourcade a écrit :...En ce qui me concerne je découvre cette méthode dont j'avais entendu parlé mais sans l'avoir regardé de plus près.

Et moi donc !

Pour les curieux, I-simpa est accessible et relativement simple de prime abord.
Seul hic, pas de base de donnés matériaux.
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#59
RE: Mesure de la distance critique
J’ai l’impression que cette seconde simulation apporte quelques informations supplémentaires. Il apparaît que plus le Tr par tir de rayon s’écarte des Tr Sabine ou Eyring, plus les écarts sont importants, ce qui est logique puisque la courbe de décroissance théorique est établie d’après le formalisme de Sabine.

J’ai toutefois l’impression que la feuille de calcul est très sensible aux grandeurs d’entrée. En situation reel, c’est-à-dire in situ, les artefacts de mesures sont nombreux, bien plus que dans la simulation sauf à réaliser les mesures dans une pièce parfaitement épurée. Il faudra donc soigner la prise de mesure.

Petite précession relative au fonctionnement d’un logiciel de tir de rayon. Il inclut, au moins pour ODEON, un paramètre de diffusion des parois à structure irrégulière et intègre même un modèle de diffusion des surfaces. Par contre, ODEON ne prend pas en compte la diffraction par les arrêtes des objets, des parois ou d’un écran acoustique. Enfin, le logiciel utilise deux méthodes: les tirs de rayon et les sources images jusqu’à l’ordre 4. Malgré cela, comme tout calcul, les résultats en sortie dépendent fortement des données d’entrée, coefs. d’absorption et diffusion pas toujours bien documentés. Je pense qu'il en ait de même pour I-simpa.

Bousouk
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#60
RE: Mesure de la distance critique
Je me demande si on aurait quand même pas intérêt à faire des mesures sur un horizon plus grand, c'est-à-dire avec des points proches de la source (25 cm) et des points les plus éloignés possible. D'autre part il faudrait peut-être également augmenter le nombre de points.

Réaliser des mesures proches de la source pose évidemment un problème pour une enceinte avec plusieurs HP. Mais dans un cas réel ne faudrait-il pas mieux mesurer HP par HP ? Si les fréquences de croisement des HP ont été optimisées en fonction des diagrammes de rayonnement on devrait de plus retrouver des distances critiques proches à cette fréquence.

D'autre part parmi les trois solutions, laquelle est vraiment la distance critique, c'est à dire la distance ou l'intensité du champ direct vaut la moitié de l'intensité totale ?

Au vu des courbes d'ajustement, j'aurai tendance à dire que la meilleure estimation est celle du tableur, non ?
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