Bonjour,
Ce circuit simple constitue certainement une bonne base d'initiation à l'amplification de puissance analogique.
Mais si l'on pousse plus loin, de nombreuses questions ne manquent pas de se poser. Pour le moment, je laisse de côté ce qui relève la philosophie de conception pour aborder les points qui me laissent perplexes et qui sont susceptibles d'entraîner des discussions animées.
1. Le Cube est-il de type CFA (Current Feedback amplifier) ?
L'été dernier, j'ai attiré l'attention sur la sémantique des termes VFA et CFA et à l'interprétation de la contre-réaction du premier dans deux fils :
l'un sur Melaudia
https://forums.melaudia.net/showthread.p...870&page=1
l'autre sur DiyAudio
http://www.diyaudio.com/forums/solid-sta...antic.html
Je n'avais pas beaucoup suivi les récents développements de ce dernier, mais un post de Ian Hegglun de ce jour m'y a renvoyé.
Certains considèrent que ce n'est que le rapport entre l'impédance de l'entrée inverseuse du circuit et l'impédance de sortie du diviseur de tension de la contre-réaction qui détermine si un amplificateur est de type CFA ou VFA
http://www.diyaudio.com/forums/solid-sta...48840.html
Y est donnée comme référence la figure 32 de cette notice :
http://www.analog.com/media/en/technical.../AD844.pdf
Sur le Cube, l'entrée inverseuse a une impédance supérieure à 170 Ohm et la sortie du réseau de contre-réaction inférieure à 68 Ohm.
Du point de vue de Hierfi, auteur du post ci-dessus cité, la balance penche du côté VFA pour le Cube.
Dans la même page de DiyAudio, d'autres considèrent que CFA définit un type d'architecture similaire à celui du premier étage de l'AD844 où l'entrée inverseuse est un push-pull à basse impédance de sortie et qui est capable de délivrer autant de courant qu'il en faut (feedback.
Dans le Cube, pour les tensions négatives en sortie, le courant dans le réseau de contre-réaction est limité par J2 qui travaille en source de courant constant.
Selon cette façon de voir les choses, on ne peut pas dire qu'avec le Cube, on ait affaire à un pur CFA.
Une interprétation plus fine et plus large voit les CFA comme des étages d'entrée où la résistance de pied du réseau de contre-réaction participe à la transconductance des transistors qui reçoivent la contre-réaction et a une influence sur les paramètres de l'amplification. On peut dire que cette résistance joue un double rôle, dans la contre-réaction locale et dans la contre-réaction globale, contrairement à ce qui se passe dans un montage différentiel habituel à émetteurs ou sources couplés.
Depuis que j'ai rencontré pour la première fois l'acronyme CFA, mon avis n'a pas varié d'un iota la question : le mécanisme de la contre-réaction ne peut faire la différence qu'entre deux valeurs de même nature. Dans tous les cas de figures, c'est une différence de potentiel entre deux points. CFA est un terme inapproprié.
A suivre.