25/10/2017-20:19:10
RE: Résistances
forr a écrit :jsilvestre a écrit :Personne de ceux qui ont écouté les éléments audio que j'ai bidouillé ne les a trouvés désagréables. Jamais personne n'a demandé de sel!J'ai précisé "certains".
Grand-Floyd s'inclut-il dans les auditeurs qui l'ont expérimenté ?
Citation :Et pourtant objectivement ils sont plutôt performants. Avec 280dB de contre réaction et quelques matériels de mesure rien de compliqué aux performances objectives.280 dB... avec quelle bande passante en boucle ouverte ? Ce chiffre qui revient souvent excite la curiosité, du moins la mienne. Peux-tu mettre à disposition plus d'éléments concernant son circuit ?
Non Grand-Floyd n'en fait pas partie. Cependant par le biais de ses messages sur ce forum notamment sur le sujet du son des résistances je pense pouvoir cerner ce qu'il attend d'un ampli et ne pense pas qu'il demandera du sel. Certes je peux me tromper!
280dB ce n'est pas jusqu'à 20KHz, faut pas rêver! Le simulateur donne un peu moins du KHz, de mémoire genre 600Hz. Ensuite il chute, puis chute fort après 20KHz. Jamais essayé de le mesurer à ces fréquences, juste complètement impossible, seule la simulation permet de "voir" des choses. Par contre j'ai du le mesurer en bout de bande pour parvenir à stabiliser la boucle et les mesures cadrent plutôt bien avec la simulation.
Je ne souhaite pas publier le schéma, trop de travail, 10 ans...
Mais le schéma n'est qu'un aspect, finalement l'important est la philosophie suivie durant le développement.
Toutes les mesures de distorsions ont déjà étés faites dans tous les sens par des gens bien plus compétents que moi avec du matériel bien plus performant que mes bidouilles de coin de table.
Alors j'ai rangé le distorsiomètre pour explorer d'autres voies comme la distorsion thermique et son action néfaste sur la contre réaction de Gérard Perrot. Rapidement j'ai vu que cette voie était une bonne voie.
Alors j'ai continué, à l'aveuglette à tâtons, pas moyen de s'appuyer sur des mesures. Heureusement la simulation et les ordinateurs qui vont avec avaient fait de gros progrès. Les oreilles pour tâtonner et le simulateur pour décider dans quelle direction faire le prochain pas. Des milliers d'heures d'aller retour entre écoutes et simulations. Ecoutes en ABX sans le savoir. Et même ABX avec double confirmation, en aveugle à tâtons trop facile de se perdre et trop difficile de retrouver un repère...
C'est comme cela que j'ai compris que la distorsion thermique n'était qu'un aspect du problème et que j'en suis arrivé à explorer le bruit et ses interactions avec les composants amplificateurs. En fait la distorsion thermique n'est qu'un cas particulier, un bruit créé par des variations de température et des bruits il y en a beaucoup d'autres!
Cette fois les mesures sont devenues possibles. Toujours pas moyen d'afficher un beau dégradé d'harmoniques en sortie de l'ampli mais à la source un bruit ça se mesure.
Une mesure pour quantifier le bruit à la source, une mesure ou simulation pour estimer ce que devient ce bruit une fois en sortie de l'ampli et l'oreille pour valider ou non l'influence de ce bruit sur le son.
A chaque fois, ou presque, l'effet sur la sortie tombe largement en dessous du bruit de fond de l'ampli alors que son influence s'entend. Une fois, 10 fois, le doute est de mise mais au delà la certitude arrive.
Plusieurs fois le bruit n'est même pas mesurable à la source, je sais qu'il est là, la théorie le dit mais il est masqué par d'autres bruits. Rien d’extraordinaire à cela sauf que ce bruit a une influence audible sur le son.
Du coup les observations des audiophiles, ces empêcheurs de mesurer tranquille, perdent de leurs loufoqueries pour ne pas dire qu'elles commencent à prendre un certain sens. Et que ces gens là avec leurs oreilles et leur absence de préjugés ont beaucoup à apporter à un technicien. Faut savoir les écouter et pas seulement avec les oreilles!
Joël