01/09/2017-17:48:31
RE: La contre-réaction en courant n'est plus ce qu'elle était
Petit rappel, Gilbert, Wurcer, Self, Baxandall et quantité d'autres insistent bien sur ce point :
Toute personne qui pense - à juste titre parce qu'on a lui enseigné avec force démontrations !!! - que c'est le courant de base Ib qui détermine le courant Ie qui traverse un transistor bipolaire selon la règle Iec = ß.Ib (ß étant le gain en courant du transistor) est dans l'erreur
En pratique, le courant Ic transistor est essentiellement déterminé par sa tension base-émetteur Vbe selon une loi physique complexe mais bien établie et dont la traduction pratique s'appelle transconductance.
A 1 mA de courant de repos dans le transistor, une variation de 1 mV de la tension de base entraîne une variation de courant d'émetteur de 0.4 mA, indépendante du gain en courant ß du transistor.
*
Dans son article
http://www.edn.com/design/analog/4458753...-amplifier
Sergio Franco présente le schéma d'un amplificateur à topologie dite CFA :
On remarque que l'ensemble Q1 à Q4, I3 et I4, reprend la structure du suiveur de tension de sortie bâti avec Q11 à Q14, I13 et I14.
La charge dans les collecteurs de Q1 et Q2 se fait par miroir de courant, offrant une chute de tension presque constante et très réduite.
Le point Vn se comporte donc vis à vis de Vp comme un suiveur de tension. Les quatre transistors constituent une association équivalente à un sorte de super transistor en configuration émetteur-suiveur qui serait capable de délivrer du courant dans les deux sens.
Un transistor en émetteur-suiveur est un transistor avec 100% de contre-réaction sur son émetteur, lequel émetteur voit sa tension maintenue quasiment égale à celle de la base et donc très peu sensible (dans les limites du raisonnable) à sa charge.
Le point Vn a donc les deux casquettes, d'être à la fois une sortie en tension et une entrée à cause de la contre-réaction locale à 100%.
Malgré une variation de charge, la tension Vn reste sensiblement égale à Vp.
La figure 3 de l'article présente une variation de la charge de Pn à partir d'une résistance Rf et d'un générateur de tension Vf.
Par mise à la masse, Vp a une tension nulle, Vn la suiveuse aussi.
Il ne circule pas de courant dans Rg qui est aussi reliée à la masse
Le courant dans Rf ne peut être débité que par Q1 et Q2.
Or le courant Ie traversé par un transistor bipolaire est lié à une relation immuable (les mathématiques doivent avoir un mot appropié) entre sa tension base-émetteur Vbe et le courant le traversant ;
variation de Vbe -> variation de Ie
variation de Ie -> variation de Vbe
C'est donc bien une tension entre l'entrée non-inverseuse Vp et l'entrée inverseuse Vn à basse impédance (et qui est en même temps une sorte de sortie locale) qui détermine le comportement électrique du circuit.
Tous les circuits à tubes comme à transistors à contre-réaction sur l'électrode suiveuse repose sur ce principe général de transconductance.
*
NB : Texte sujet à modifications.
Toute personne qui pense - à juste titre parce qu'on a lui enseigné avec force démontrations !!! - que c'est le courant de base Ib qui détermine le courant Ie qui traverse un transistor bipolaire selon la règle Iec = ß.Ib (ß étant le gain en courant du transistor) est dans l'erreur
En pratique, le courant Ic transistor est essentiellement déterminé par sa tension base-émetteur Vbe selon une loi physique complexe mais bien établie et dont la traduction pratique s'appelle transconductance.
A 1 mA de courant de repos dans le transistor, une variation de 1 mV de la tension de base entraîne une variation de courant d'émetteur de 0.4 mA, indépendante du gain en courant ß du transistor.
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Dans son article
http://www.edn.com/design/analog/4458753...-amplifier
Sergio Franco présente le schéma d'un amplificateur à topologie dite CFA :
On remarque que l'ensemble Q1 à Q4, I3 et I4, reprend la structure du suiveur de tension de sortie bâti avec Q11 à Q14, I13 et I14.
La charge dans les collecteurs de Q1 et Q2 se fait par miroir de courant, offrant une chute de tension presque constante et très réduite.
Le point Vn se comporte donc vis à vis de Vp comme un suiveur de tension. Les quatre transistors constituent une association équivalente à un sorte de super transistor en configuration émetteur-suiveur qui serait capable de délivrer du courant dans les deux sens.
Un transistor en émetteur-suiveur est un transistor avec 100% de contre-réaction sur son émetteur, lequel émetteur voit sa tension maintenue quasiment égale à celle de la base et donc très peu sensible (dans les limites du raisonnable) à sa charge.
Le point Vn a donc les deux casquettes, d'être à la fois une sortie en tension et une entrée à cause de la contre-réaction locale à 100%.
Malgré une variation de charge, la tension Vn reste sensiblement égale à Vp.
La figure 3 de l'article présente une variation de la charge de Pn à partir d'une résistance Rf et d'un générateur de tension Vf.
Par mise à la masse, Vp a une tension nulle, Vn la suiveuse aussi.
Il ne circule pas de courant dans Rg qui est aussi reliée à la masse
Le courant dans Rf ne peut être débité que par Q1 et Q2.
Or le courant Ie traversé par un transistor bipolaire est lié à une relation immuable (les mathématiques doivent avoir un mot appropié) entre sa tension base-émetteur Vbe et le courant le traversant ;
variation de Vbe -> variation de Ie
variation de Ie -> variation de Vbe
C'est donc bien une tension entre l'entrée non-inverseuse Vp et l'entrée inverseuse Vn à basse impédance (et qui est en même temps une sorte de sortie locale) qui détermine le comportement électrique du circuit.
Tous les circuits à tubes comme à transistors à contre-réaction sur l'électrode suiveuse repose sur ce principe général de transconductance.
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NB : Texte sujet à modifications.