à propos du Hiraga 20W

[JM Plantefeve]

Bonjour Forr,

Impédance de sortie non nulle (>1R) et distorsion harmonique non négligeable mais "musicale", sont certainement les premières vertus de ce schéma audiophile.
Penserais-tu à un dégradé régulier des composantes de la distorsion harmonique ?

Oui. Voici la simulation de la modélisation montrée plus haut. Structure et polarisation du 20W Hiraga, mais avec des modèles Spice de transistors actuels.
FFT pour 5.66Vrms (15dBV) 400Hz en sortie sur une charge de 8R pour une puissance (moyenne) de 4W, DHT de 0.16% :
    (mais c'est malgré tout, de la distorsion...)

Bien à toi, Jean-Marc.

[jacquese]

Bonjour,
Pour les qualités j'avancerai aussi celles-là :
- Vitesse de balayage élevée du fait de la structure de la CR à la mode CFA
- stabilité inconditionnelle sur charge capacitive du fait du gain peu élevé en BO et de l'impédance de sortie élevée (ce qui revient au même)

[forr]

Bonjour Jean-Marc,

Impédance de sortie non nulle (>1R) et distorsion harmonique non négligeable mais "musicale", sont certainement les premières vertus de ce schéma audiophile.

Penserais-tu à un dégradé régulier des composantes de la distorsion harmonique ?

Oui. Voici la simulation de la modélisation montrée plus haut. Structure et polarisation du 20W Hiraga, mais avec des modèles Spice de transistors actuels.
FFT pour 5.66Vrms (15dBV) 400Hz en sortie sur une charge de 8R pour une puissance (moyenne) de 4W, DHT de 0.16% :
(mais c'est malgré tout, de la distorsion...)

C'est là que cela peut devenir délicat.
Dans un dégradé "harmonieux" de la distorsion harmonique, il y a prééminence de la composante H2.
J'ai lu récemment, je crois sous la plume de PRVX, que, dans un haut-parleur, cette harmonique avait une large responsabilité dans la distorsion par intermodulation.
Qu'en est-il pour les amplis ?

Cdt.

[JM Plantefeve]

Bonsoir Forr,

Ah ! La distorsion d'intermodulation, merci de l'évoquer, je l'oubliais.

Autant la distorsion harmonique peut sembler être une vertu audiophile quand le dégradé est "musical", autant la distorsion d'intermodulation peut causer des dégâts à faire grincer l'écoute. Le problème est qu'elles sont forcement liées puisque issues des mêmes non-linéarités aux transistors.

Voilà la FFT de la sortie quand on ajoute au signal d'entrée 400Hz précédent, un signal 8kHz de même amplitude :
   
Des produits d'intermodulation sont générés à [7600Hz; 8400Hz]:F1 ; [7200Hz; 8800Hz]:H2 ; [6800Hz; 9200Hz]:H3 ; ... mais aussi autour du rang 2 de distorsion du signal 8kHz ! Alors sur un programme musical complexe...

Les non-linéarités "musicales" le sont généralement sur des messages élémentaires (voix langoureuse, jeu à peu d'instruments, ...) mais quand le message se complique (orchestre pêchu), cela vrille et on baisse le volume en se disant que cela doit être l'enregistrement.

Bien à toi, Jean-Marc.

[JM Plantefeve]

Bonsoir Jacques,

"Vitesse de balayage élevée du fait de la structure de la CR à la mode CFA"
Je me demande à quel point il faut veiller à une vitesse élevée. Après tout, un sinus de 20kHz à 40W sur 8 Ohms (des conditions extrêmes en écoute musicale), c'est 25 volts crête et une vitesse de balayage de seulement : 25.(2.π.20k)/10e6 = 3,14V/μs.

"stabilité inconditionnelle sur charge capacitive du fait du gain peu élevé en BO et de l'impédance de sortie élevée"
Inconditionnelle, vraiment ? Et combien de Melaudiens ont des enceintes d'impédance capacitive en haut du spectre ? Mais c'est tout de même ce que je recherche sur mes propres dessins.

Bien à toi, Jean-Marc.

[forr]

Bonsoir Jean-Marc,

Ah ! La distorsion d'intermodulation, merci de l'évoquer, je l'oubliais.
Autant la distorsion harmonique peut sembler être une vertu audiophile quand le dégradé est "musical", autant la distorsion d'intermodulation peut causer des dégâts à faire grincer l'écoute. Le problème est qu'elles sont forcement liées puisque issues des mêmes non-linéarités aux transistors.
Voilà la FFT de la sortie quand on ajoute au signal d'entrée 400Hz précédent, un signal 8kHz de même amplitude :
Des produits d'intermodulation sont générés à [7600Hz; 8400Hz]:F1 ; [7200Hz; 8800Hz]:H2 ; [6800Hz; 9200Hz]:H3 ; ... mais aussi autour du rang 2 de distorsion du signal 8kHz ! Alors sur un programme musical complexe...
Les non-linéarités "musicales" le sont généralement sur des messages élémentaires (voix langoureuse, jeu à peu d'instruments, ...) mais quand le message se complique (orchestre pêchu), cela vrille et on baisse le volume en se disant que cela doit être l'enregistrement.

Ca explique des préférences affirmées pour certains amplis ou haut-parleurs (surtout les large-bande).
Je partage tout à fait ton point de vue.
Je me demande même si la distorsion d'intermodulation en deça du niveau où elle devient désagréble ne donne pas une sensation de mieux reproduire les détails en ajoutant des composantes spectrales inexistantes dans le message initial.

Cdt.

[JM Plantefeve]

Bonsoir Forr,

"Je me demande même si la distorsion d'intermodulation en deçà du niveau où elle devient désagréable ne donne pas une sensation de mieux reproduire les détails"

Pas mieux. La réalité distordue écoutée comme une réalité augmentée. Un concept inconscient cher à Francis Ibre.

[jys]

Donc, on a le choix entre la "platitude zéro défaut" et "l'augmentitude agréable" ?

Quant au Gourou évoqué...

[JM Plantefeve]

Jys,

"Donc, on a le choix entre la "platitude zéro défaut" et "l'augmentitude agréable" ?"

Autrement dit, le choix entre réalitude questionnante et déformitude rassurante. Y aurait-il un juste milieu ?

[jys]

Heu, Jean-Marc, c'est interpellant !