Comme il pleut toujours autant, autant continuer...
Le blindage d'acier n'est pas une protection contre une attaque armée mais pour reboucler un champ magnétique. Au sol et au plafond à l'intérieur du blindage se trouvent des aimants du genre costaud orientés de façon à baigner les composants dans un champ magnétique relativement important. Les aimants sont collés sur des plaques conductrices connectées à une source de tension de 2400V pour le plafond et de -2400V pour le sol pour compléter le champ magnétique par un champ électrique un peu intense.
Je ne saurais dire quel est l'effet qui conduit à une amélioration du son, possiblement une polarisation de quelques molécules polaires qui traîneraient en surface. Il faudrait poser la question à un physicien audiophile...
L'alimentation haute tension est dans la petite boite blanche en bas à gauche celle avec une grille sur le capot. Pas de danger le courant est limité à très peu, malgré cela je ne voudrais pas être une mouche non avertie qui passerait par là...
Les mêmes aimants et plaques conductrices se retrouvent dans les dacs. Ce sont les plaques intermédiaires en époxy avec une feuille d'alu et des aimants entre les cartes dac :
Comme dans la version précédente les dacs sont basés sur un PCM1792 mais avec plusieurs différences importantes. D'abord le filtre suréchantillonneur interne n'est plus utilisé et le modulateur delta sigma final travaille à sa fréquence minimale. Le rapport signal bruit en prend un vilain coup le souffle en sortie commence à se faire entendre mais le son est tellement meilleur!
Comme pour son ancêtre la fréquence d'échantillonnage n'est pas standard, 78125Hz dictée par le choix de la fréquence de l'horloge de 5MHz. Les oscillateurs de haute stabilité du monde de la métrologie n'existent pas à la bonne fréquence 5MHz ou 10MHz en standard et comme le bruit de phase diminue avec la fréquence j'ai choisi un oscillateur de 5MHz, l'ancêtre fonctionnait a 10MHz
Petite photo du coté de l'horloge avec l'oscillateur et les amplis de distribution un pour chaque carte DAC plus un pour la synchro de l'interface audio:
Une évolution future sera de changer l'oscillateur par un de fréquence standard audio pour simplifier grandement l'interface audio informatique. Reste à la développer...!
Une vue d'avion:
Comme pour l'ancêtre j'ai recréé certaines fonctions de la puce qui le méritent et surtout qui sont accessibles de l’extérieur. La petite carte fille en verrue rajoutée en est un exemple qui à subi récemment une modification d’où la verrue et encore plus récemment une autre modification d’où les petits fils blancs sur la verrue.
Ces 3 dernières années depuis l'ancêtre il y a eu 11 versions majeurs de ce DAC avec chaque fois des nouveaux circuits imprimés 4 couches à dessiner et à faire réaliser!
Sous les petits cubes blancs sont les circuits de régulation des alimentations audio sensibles qui doivent être protégés des flux d'air. Les meilleures alimentations que j'ai pu trouver sont celles sans régulateurs ni références ni zeners. Pour réguler malgré cela ne reste plus qu'à rendre constante la température d'un transistor qui devient à la fois référence et amplificateur. Donc sous les boites blanches se trouvent des "thermostateurs" de transistors. C'est tout sauf simple mais l'oreille aime tellement!!!
Comme pour l'ampli tous les circuits et tous les composants sensibles ont étés validés par des écoutes comparatives. Deux dacs identiques dont un seul composant est changé sur un des deux et l'oreille doit dire si c'est plus mieux, moins mieux ou pareil. Le plus long et le pus difficile est lorsqu'elle doit conclure à l'identité. D'abord par ce qu'elle n'a pas le droit à l'erreur et ensuite parce que le rendu sonore évolue un peu pendant les 2 à 3 premiers jours après une modification. Donc pas le choix c'est long...
Cette fois une carte DAC vue de dessous, du coté des composants CMS. Les fils blancs sont la dernière modif :
Pas loin de 400 composants CMS dont certains avec un entraxe des pattes de 0.5mm ...
Encore moins facile certains transistors JFET sont triés et appairés, mais ça c'est pour plus tard.
En attendant une photo des dacs dans le boîtier du lecteur réseau 8 canaux :
En plus du bloc des 4 dacs on peut voir en bas à gauche les alimentations haute tension de +/-2.4KV, tout au fond à gauche l'informatique un raspberry avec une carte audio 6 entrées et 8 sorties et caché juste au dessous une carte avec un FPGA pour transformer le flux numérique issu du raspberry en 4 flux I2S. C'est de la grosse bidouille qui demande parfois un démarrage à la manivelle. Il est prévu de remplacer tout cela par une interface USB qui sera moins bidouillée et bien plus fiable.
Dans le raspberry toute l'informatique nécessaire pour l'audio. Un lecteur MPD un peu modifié une passerelle DLNA un serveur de son pulseaudio pour récupérer le son d'ordinateurs sous linux et un filtre LR24.
Le gros avantage de cette solution est la compacité, tout est regroupé au plus près. Plus de liaison SPDIF entre le lecteur le filtre les dacs tout est dans le raspberry directement synchronisé par l'horloge audio.
La petite carte en bas à droite est un préampli micro avec alim fantôme pour le micro de mesure. Les logiciels de mesures tournant sur un vrai ordinateur grâce au son par le réseau.
Les transfos d'alimentations sont dans une autre boite, ils rayonnent de trop malgré le blindage de 6mm...!
Une vue de l'arrière avec les 8 sorties audios et les 2 ventilateurs pour évacuer les calories inévitables...
Cette fois j'ai du faire le tour.
Joël