Le mono en vinyle est-il vraiment du passé?
#11
RE: Le mono en vinyle est-il vraiment du passé?
Bonjour à tous,

pipouy a écrit :le son du disque mono, à condition d'être écouté avec une cellule mono, semble plus proche, plus immédiat. On a une impression de réalité assez saisissante.
Je me souviens encore de l'écoute de vinyles mono sur la Bourdereau de William Walther. Jouissif.

PFB a écrit :Les prises de son stéréo sont rares, voir inexistantes. La grande partie de ce que l'on écoute en stéréo a été enregistré en mono, puis bidouillé.
Je ne pratique pas la prise son, je n'ai pas suffisamment cotoyé le milieu pour en savoir assez. Néanmoins, je vais oser intuiter ce qui suit. J'étale le peu que je sais, ceux qui savent n'hésiteront pas à rectfier, pour le profit de ceux qui ont à apprendre.

Hors tête artificielle Charlin ou ORTF, la prise initiale est multimicro, chaque micro capte un message (une voix, un instrument) qui est enregistré sur une piste indépendante. Vient ensuite le mixage pour obtenir le master. C'est au cours du mixage (qu'on appelle aussi mastering) que les pistes indépendantes sont mixées, les niveaux sont égalisés.
Si on vise un master stéréo ou multicanal, c'est aussi là que la répartition entre les voies se fait de façon à (re)créer la scène sonore.

Julie a écrit :combien de disques de jazz avec la batterie mixée à gauche en général et qui revient au centre et occupe tout l'espace pour le solo
Il y a un CD retenu pour ses qualités audio qui me hérisse particulièrement, un duo Helen Merrill/ron Carter. À un moment, le percusionniste balaie son bar de chimes, on entend le son partir de la gauche, parcourir toute la scène pour finir à droite.

Julie a écrit :pour écouter des disques mono de gravure récente (repressage, rééditions...) il vaut mieux utiliser une cellule stéréo bridgée en mono ou une cellule mono avec souplesse latérale et verticales, car les gravures mono 'modernes' sont réalisées avec des équipements stéréo et il y a toujours un peu de modulation parasite verticale... ça évite donc de raboter ses disques.
Intéressant, je l'encadre pour m'en souvenir.
Si on bridge les canaux plus loin dans la chaîne de reproduction, histoire de garder un système stéréo-compatible, c'est pas pareil ?

Au dos de certains CD BLUE NOTE, il est mentionné :
The classic Blue Note albums which span the mid 1950's to late 1960's were recorded directly to two tracks analog tape... this CD was made by transferring the one step analog master to digital.

Autres contre-exemples http://www.melaudia.net/testCD2.php

a+mitiés raoul
mon système d'écoute
PAS MERCI les JO de mettre la zone dans l'agenda des festivals d'été, de virer les bouquinistes des quais de Seine
Répondre
#12
RE: Le mono en vinyle est-il vraiment du passé?
Bonjour a vous tous. Raoul, tu as raison. Il ne faut pas oublier que la stereo a ete invente pour recreer la position des instruments dans un espace donne, ce que la monophonie ne peut pas faire, par-contre, si un enregistrement stereophonique est mal realise, un enregistrement monophonique sera superieur en terme de densite des instruments etc.., on oublie leurs position dans l'espace. On ne peu pas tout avoir. Bien a vous. Charles.
Répondre
#13
RE: Le mono en vinyle est-il vraiment du passé?
Citation :Hors tête artificielle Charlin ou ORTF, la prise initiale est multimicro, chaque micro capte un message (une voix, un instrument) qui est enregistré sur une piste indépendante. Vient ensuite le mixage pour obtenir le master. C'est au cours du mixage (qu'on appelle aussi mastering) que les pistes indépendantes sont mixées, les niveaux sont égalisés.
Si on vise un master stéréo ou multicanal, c'est aussi là que la répartition entre les voies se fait de façon à (re)créer la scène sonore.

Mon avis.
La tète artificiel est comme sont nom l'indique un procédé recréant ce que nous sommes senser entendre avec nos 2 oreilles, il y a 2 micros poser sur une forme reprenant le géométrie de la tète humaine.
Le couple ORTF est un procédé utilisant 2 micros respectant un angle de 110° et un écartement précis.
Le mixage est le procédé de mise en place de la scène sonore (réel ou artistique).
Le mastering est la mise en conformité au norme de l'industrie discographique du mixage.

Stéphane
Club double 16"
"Laissez les Bons Temps Rouler"
Répondre
#14
RE: Le mono en vinyle est-il vraiment du passé?
Pour préciser,le couple ORTF ce sont 2 micros cardioïdes avec un angle de 110° dont les capsules sont espacées de 17 cm!
Christian

Lecteur CD STUDER A730 - Tuner PHILIPS 22AH6731 - AMPLIS - WE300B  - K209+ Grand_Floyd  option tantale/argent - LE CUBE - Platine THORENS TD318 + DL103 PRO + PRE-PRE et RIAA PACIFIC - Enceintes AUDIOREFERENCE 224.- Câbles ISODA en modulation et DeleyCON aux enceintes.
Répondre
#15
RE: Le mono en vinyle est-il vraiment du passé?
Il vaut un bon mono qu'un mauvais stéréo et il vaut mieux un bon stéréo qu'un mauvais mono.
Seul truc il y plus de stéréos moyens que de monos.....
Enfin l'essentiel est l'interprétation et non le media....alors stéréo ou mono suivant ce qui est disponible.
All fun...
Tim
Répondre
#16
RE: Le mono en vinyle est-il vraiment du passé?
Nous avons deux oreilles. La mono est donc un artefact éloigné du réel. Seul la stéréo est proche du réel, mais la vraie stéréo!...

Dès qu'il a plus d'un micro pour la mono et plus de deux micros pour la stéréo, alors cela n'a plus grand chose à voir avec la fidélité et la réalité. Savoir placer les micros et trouver les meilleures acoustiques, difficile travail pour le preneur de son.

Comme il a été dit ici, la tête artificielle de Charlin ( réentendre ses disques remonterait les bretelles à certains ingénieurs du son d'aujourd´hui!) qu'utilisait aussi Georges Kisselhoff( Ecouter les suites pour violoncelle de Bach avec André Navarra, une merveille...) est peut- être la seule a recréer le véritable espace sonore du concert. Le reste n'est qu'artefact et parfois de beaux artefacts...


On peut rajouter les magnifiques prises chez RCA et Mercury dans les années cinquante et début soixante, autant de joyaux qui peuvent véritablement être considérés comme une véritable stéréophonie, à deux micros, voir triphonie chez Mercury, trois micros(Un de plus pour combler le creux du centre). Et Decca dans ses beaux jours, surtout avec Wilkinson, le seul à savoir donner l'impression avec plusieurs micros, d'en avoir que deux, un magicien. Il utilisait judicieusement d'autres micros uniquement pour ciseler les timbres des instruments, san créer trop de déphasages avec les deux micros principaux judicieusement placés devant l'orchestre et en hauteur (Écouter la 9ème de Beethoven avec Solti et le Chicago, ou le Ring de Wagner toujours avec Solti ou ses enregistrements ressortis chez Chesky records, des modèles).

Il est vrai qu'un enregistrement mono avec un seul micro bien placé et dans une acoustique adéquate, peut faire des merveilles proche de notre perception du réel est bien mieux que de mauvaises stéréos. Il suffit de comparer le Berg quartett et le Paganini quartett, excellent tous deux pour l'interprétation des quatuors de Beethoven, l'un enregistré en stéréo chez EMI et l'autre en mono(1947), le mono est plus naturel et fidèle sur les timbres et la dynamique, c'était la grande époque chez RCA...
Répondre
#17
RE: Le mono en vinyle est-il vraiment du passé?
Jean François a écrit :Comme il a été dit ici, la tête artificielle de Charlin ( réentendre ses disques remonterait les bretelles à certains ingénieurs du son d'aujourd´hui!) qu'utilisait aussi Georges Kisselhoff( Ecouter les suites pour violoncelle de Bach avec André Navarra, une merveille...) est peut- être la seule a recréer le véritable espace sonore du concert. Le reste n'est qu'artefact et parfois de beaux artefacts...

Je rebondis là-dessus pour poser une petite question aux preneurs de son du forum (je crois qu'il y en a): Un couple de micros, je me doute que ça doit bien marcher pour enregistrer un quatuor à cordes, un petit groupe de jazz ou même un power-trio rock, mais qu'en est-il pour des formations plus grandes (orchestre symphonique, par exemple)?

Mikael
CD: Sphinx Myth9 MkII+Parasound DAC2000/ LP: Technics SP10 MkII+Schröder 2+Phasemation PP500/ Transfo: Sculpture A/ Pré-phono: Audionet PAM/Pré: Firstwatt B1 DIY/Ampli: Firstwatt AlephJ DIY/HP: Petite Onken+Altec 414-8B+Faital HF10AK+Audio Pavillon MA600.
Répondre
#18
RE: Le mono en vinyle est-il vraiment du passé?
Bon René, c'est sympa de nous allumer mais on les trouve où, ces merveilles ?
Répondre
#19
RE: Le mono en vinyle est-il vraiment du passé?
Mea Culpa (sons d'orgue derrière),

Je demande à tous ceux qui font de la prise de son avec une paire de micro, dedans, dehors, de près ou de loin,
de trouver un moyen moderne de partager leurs travaux (genre NosTubes)

j'ai fait de belles prises avec une paire ORTF sur Stellavox Rolleyes...perdu... Sad
Répondre
#20
RE: Le mono en vinyle est-il vraiment du passé?
Pour les prises d'orchestre à la tête artificielle, Le catalogue Charlin en contient.

Des prises de Kisselhoff avec tête artificielle aussi, par exemple la Première symphonie de Dutilleux chez Calliope.

Il y a aussi Peter Willemoes qui souvent travaillait avec un seul couple de micro, ses enregistrements de l'intégrale Denon des symphonies de Mahler avec le chef Inbal sont remarquables..

Et puis Elite Recordings, Marc Aubort et Johanna Nickrenz, qui ont travaillé avec tous les labels, mais une bonne partie chez Vox et Vanguards, un seul couple de micro parfois l'appui d'un troisième et c'est tout. Là aussi il y a des merveilles...

Entendre aussi Jack Renner chez Telarc, minimum de micros aussi, de très belles prises ( Première symphonie de Mahler avec Zander et le Philarmonia)
Répondre


Atteindre :


Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 1 visiteur(s)