27/10/2013-10:23:19
(Modification du message : 01/11/2013-18:58:53 par Dominique-Tanguy.)
RE: Tutoriel : Mesures pour optimiser la conception d'un filtre passif
Speaker Workshop (suite: JBL 2404 filtré à 6 db)
Nous allons maintenant profiter des connaissances de bases acquises lors de la lecture des messages précédents pour réaliser une expérience amusante, qui va mettre en évidence les limites du « bricolage » en termes de filtrage.
Nous sommes nombreux à utiliser, ou à avoir utilisé, des tweeters JBL de la gamme 24XX. J’ai personnellement utilisé des 2405 et j’ai encore une paire de 2404.
Nous avons tous entendus, ou été conseillés de rajouter ces tweeters à un système deux voies pour rajouter un peu d’aigus, en les coupant simplement avec un condensateur en 6db. Nous allons voir, par l’exemple, à quoi ce genre de bricolage peut aboutir.
Tout d’abord, mesurant l’impédance des haut-parleurs, donnés pour 8 Ohms :
Aie ! il y a une vilaine bosse vers 4800 Hz.
Mesurons la courbe de réponse :
Le 2404 monte bien jusqu’à 16000 Hz, mais en pente descendante vers l’aigu et avec 8 db de plus à 4800 Hz, là où on a la bosse d’impédance.
Importons les fichiers FRD et ZMA dans SPW :
Et créons ce filtre 6 db conseillé par un copain. Pour l’exemple, je choisis une coupure à 9000 Hz, et je trouve, pour 8 Ohms, une valeur de 2,2 uF.
Regardons le résultat (voir message précédant pour les méthodes) :
Zut ! il n’y a pas de coupure ! Quasiment 10 db d’écart avec la cible à 4800 Hz, à cause de la bosse d’impédance. Le condensateur a seulement permis d'égaliser la courbe de réponse...
Autant dire que ça va ferrailler sérieusement. Au lieu de rajouter des aigus au-dessus de 9000 Hz, on a rajouté 10 db dans le haut medium.
Comment peut-on arranger ça ? Personnellement, je n’utiliserais pas un filtre de premier ordre pour ces tweeters… mais pour l’exemple, regardons ce qu’une correction d’impédance, telle que calculée par SPW, pourrait donner (il y a d’autres outils en lignes pour calculer les corrections d’impédance, peut-être plus performants, en rajoutant un RLC par exemple) :
Cela améliore les choses, mais on reste quand même nettement au-dessus de la cible.
En continuant à travailler avec SPW, on pourrait certainement se rapprocher encore plus, mais ce n’est pas le but de ce message, que je poste pour illustrer l’intérêt de la mesure et de la simulation, et pour faire passer un message : Attention aux solutions trop simples…
Nous allons maintenant profiter des connaissances de bases acquises lors de la lecture des messages précédents pour réaliser une expérience amusante, qui va mettre en évidence les limites du « bricolage » en termes de filtrage.
Nous sommes nombreux à utiliser, ou à avoir utilisé, des tweeters JBL de la gamme 24XX. J’ai personnellement utilisé des 2405 et j’ai encore une paire de 2404.
Nous avons tous entendus, ou été conseillés de rajouter ces tweeters à un système deux voies pour rajouter un peu d’aigus, en les coupant simplement avec un condensateur en 6db. Nous allons voir, par l’exemple, à quoi ce genre de bricolage peut aboutir.
Tout d’abord, mesurant l’impédance des haut-parleurs, donnés pour 8 Ohms :
Aie ! il y a une vilaine bosse vers 4800 Hz.
Mesurons la courbe de réponse :
Le 2404 monte bien jusqu’à 16000 Hz, mais en pente descendante vers l’aigu et avec 8 db de plus à 4800 Hz, là où on a la bosse d’impédance.
Importons les fichiers FRD et ZMA dans SPW :
Et créons ce filtre 6 db conseillé par un copain. Pour l’exemple, je choisis une coupure à 9000 Hz, et je trouve, pour 8 Ohms, une valeur de 2,2 uF.
Regardons le résultat (voir message précédant pour les méthodes) :
Zut ! il n’y a pas de coupure ! Quasiment 10 db d’écart avec la cible à 4800 Hz, à cause de la bosse d’impédance. Le condensateur a seulement permis d'égaliser la courbe de réponse...
Autant dire que ça va ferrailler sérieusement. Au lieu de rajouter des aigus au-dessus de 9000 Hz, on a rajouté 10 db dans le haut medium.
Comment peut-on arranger ça ? Personnellement, je n’utiliserais pas un filtre de premier ordre pour ces tweeters… mais pour l’exemple, regardons ce qu’une correction d’impédance, telle que calculée par SPW, pourrait donner (il y a d’autres outils en lignes pour calculer les corrections d’impédance, peut-être plus performants, en rajoutant un RLC par exemple) :
Cela améliore les choses, mais on reste quand même nettement au-dessus de la cible.
En continuant à travailler avec SPW, on pourrait certainement se rapprocher encore plus, mais ce n’est pas le but de ce message, que je poste pour illustrer l’intérêt de la mesure et de la simulation, et pour faire passer un message : Attention aux solutions trop simples…