(23/02/2023-18:37:56)jlo a écrit : (23/02/2023-02:32:31)Ha-Re a écrit : ces crêtes c'est bien de la disto et pas du signal reconstruit ?
Non, ce n'est pas de la distortion, il n'y a pas de changement spectral.
Un exemple : j'ai pris un enregistrement de piano très propre. J'ai amplifié de 30dB donc méchant écrêtage à 0dBFS. Puis j'ai diminué de 10dB (c'est la moitié haute de l'image, environ 1 seconde de musique). Ensuite j'ai appliqué un filtre passe-tout (qui ne change que la phase) et ça devient la moitié basse.
En apparence une belle différence de dynamique !
Même chose mais analysée sur quelques millisecondes.
On dirait bien que la dynamique a augmentée, ben non, ce n'est pas vrai.
Merci pour les courbes et pour l’explication de la phase.
Effectivement la transformation du signal n’est pas dû à de la distorsion harmonique, mais il existe différents types de distorsion, dans ce cas on parle de distorsion linéaire. En effet, la distorsion linéaire est définie comme un changement d'amplitude ou de phase sans ajout de nouvelles fréquences.
On retrouve ici un changement de phase et un changement d'amplitude important dû au traitement effectué avec conservation du spectre.
Pour prolonger l'expérience sur la phase, si on applique au même fichier (que celui utilisé pour le vinyle et la bande) une rotation de phase de 45 en numérique, on obtient la courbe suivante :
On a un comportement similaire pour les DR les plus bas par rapport au vinyl, et cela diffère pour les DR les plus élevés, ce qui est normal, la courbe de transfert pour un vinyle ou une bande étant plus complexe.
Pour mieux comparer, voici sur le même graphique la variation de phase de 45 et pour le vinyle :
La mesure du DR, ce n'est pas la solution parfaite, mais c'est un indicateur intéressant.
Les avis sont partagés concernant l’utilisation du DR, de mon coté, je me demande plutôt pourquoi il y a divergence sur les DR les plus faibles. La mesure du DR reste un indicateur qui peut mettre en évidence un problème de rendu et de fidélité. Dans le cas du vinyl et de la bande, le problème se produit principalement avec les sources numériques qui sont traitées fortement par un limiteur Brickwall pour graver ou enregistrer sur un support analogique. On va se retrouver avec un signal qui va sortir de ces supports déformés, donc distordus. Le résultat sera un support qui est tout sauf fidèle.
On peut donc dire que le support analogique a ses caractéristiques propres, et qu’il est important de les respecter, de fournir un signal qui limite les distorsions apportées par ce support, c'est le rôle du mastering de respecter au mieux un support.
Il suffit de regarder le super travail de Raoul pour s’assurer d’avoir la meilleure qualité possible pour les vinyles, et on se rend compte que l’on obtient la même mesure du DR sur le vinyle que sur le master digital! (DR13 pour Thomas Schirmann – After The Rain, et DR12 pour Duo Cirla Trolonge – Piuma)