30/01/2022-10:01:39
(Modification du message : 30/01/2022-13:27:16 par jefourcade.)
Pavillon de grave versus BR
Bonjour à tous,
Lors de discussions sur un forum d'à-coté, il a été abordé la comparaison entre la réponse d'un pavillon de grave et un bass reflex doté du même haut-parleur. Comme nous allons le voir, un pavillon de grave permettra de descendre toujours plus bas qu'un bass reflex doté du même haut-parleur et ce quelque soit le haut-parleur utilisé.
Pour cela il convient de revenir sur la différence fondamentale de fonctionnement entre un pavillon et un haut-parleur à radiation directe. Nous étudierons dans un premier temps comment se comporte un circuit électrique résonnant série, nous en déduirons comment fonctionne un pavillon et un haut parleur à radiation directe puis nous terminerons par une simulation :
Ce circuit est composé de trois composants : une résistance R, un condensateur C et une bobine M. On applique une tension fixe à ce circuit et on cherche à calculer l'intensité du courant qui en résulte. Pour cela il nous faut calculer son impédance.
L'impédance de la résistance vaut Z=R et est indépendante de la pulsation (fréquence). L'impédance du condensateur vaut Z=1/Cω et varie de manière inversement proportionnelle à la pulsation. Enfin l'impédance de la bobine vaut Z=Mω et varie proportionnellement à la pulsation. Les impédances du condensateur et de la bobine sont en fait les parties imaginaires de nombres complexes. Sans rentrer dans les détails, disons que la résistance est un terme dissipatif d'énergie alors que la bobine et le condensateur emmagasine de l'énergie. De cette remarque, il résulte que l'impédance totale du circuit n'est pas la somme des trois termes ci-dessus mais s'écrit :
On constate que le terme entre parenthèse s'annule pour une valeur donnée de la pulsation qui définit la pulsation de résonance :
Simulons le comportement de ce circuit et traçons le courant en fonction de la pulsation. En prenant R=3 Ω M=5 mH et C=20 μF et une tension de 1 volt on obtient une fréquence de résonance de 500 hz. La courbe du courant est :
Cette courbe représente le courant en fonction de la pulsation normalisée (la valeur vaut 1 à la résonnance) dans une diagramme log-log. On constante que le courant croit jusqu'à la valeur maximum qui est atteinte à la résonance puis décroît au-delà. On peut considérer trois zones dans cette courbe :
Cette zone se situe aux fréquences inférieures à la résonance. Quand la pulsation est largement inférieure à la pulsation de résonance, l'impédance du condensateur étant inversement proportionnelle à cette pulsation, son impédance devient prépondérante. Il en résulte donc que l'impédance du circuit peut simplement s'écrire Z=1/Cω. On dit que le circuit est contrôlé par le condensateur. En effet ce courant ne dépend plus de la résistance et de la bobine. Dans ce cas le courant est proportionnel à la fréquence. Quand la fréquence augmente, le courant augmente.
A l'opposé on trouve la zone 3 qui se situe aux fréquences supérieures à la fréquence de résonance. Quand la pulsation est largement supérieure à la pulsation de résonance, l'impédance de la bobine étant proportionnelle à cette pulsation, son impédance devient prépondérante. Il en résulte donc que l'impédance du circuit peut simplement s'écrire L=Mω. On dit que le circuit est contrôlé par la bobine. En effet ce courant ne dépend plus de la résistance et du condensateur. Dans ce cas le courant est inversement proportionnel à la fréquence. Quand la fréquence augmente, le courant diminue.
Il existe enfin la zone 2 qui se situe autour de la fréquence de résonance. Autour de la fréquence de résonance le terme entre parenthèse dans l'expression de l'impédance est proche de zéro puisqu'il est parfaitement nul à la résonance. Il en résulte que l'impédance du circuit peut s'écrire Z=R. On dit que le circuit est contrôlé par la résistance, le courant ne dépend plus du condensateur et de la bobine. Le courant est constant.
La plage sur laquelle le courant peut être considéré comme constant dans la zone contrôlée par la résistance (zone 2) va dépendre de la valeur des composants et notamment de l'amplitude du terme R par rapport à M et 1/C. Dans la figure ci-dessus on a calculé le courant dans le cas où la résistance vaut 35 Ω sans changer M et C (courbe rouge) :
Comme on a augmenté la résistance, le courant est plus faible, mais la plage sur laquelle il peut être considéré comme constant est plus grande. Plus on augmente la résistance, plus cette plage est étendue. Nous allons voir que c'est la raison exacte pour laquelle un haut-parleur à pavillon nécessite un facteur de surtension Qt le plus faible possible.
Lors de discussions sur un forum d'à-coté, il a été abordé la comparaison entre la réponse d'un pavillon de grave et un bass reflex doté du même haut-parleur. Comme nous allons le voir, un pavillon de grave permettra de descendre toujours plus bas qu'un bass reflex doté du même haut-parleur et ce quelque soit le haut-parleur utilisé.
Pour cela il convient de revenir sur la différence fondamentale de fonctionnement entre un pavillon et un haut-parleur à radiation directe. Nous étudierons dans un premier temps comment se comporte un circuit électrique résonnant série, nous en déduirons comment fonctionne un pavillon et un haut parleur à radiation directe puis nous terminerons par une simulation :
- Le circuit résonnant série :
Ce circuit est composé de trois composants : une résistance R, un condensateur C et une bobine M. On applique une tension fixe à ce circuit et on cherche à calculer l'intensité du courant qui en résulte. Pour cela il nous faut calculer son impédance.
L'impédance de la résistance vaut Z=R et est indépendante de la pulsation (fréquence). L'impédance du condensateur vaut Z=1/Cω et varie de manière inversement proportionnelle à la pulsation. Enfin l'impédance de la bobine vaut Z=Mω et varie proportionnellement à la pulsation. Les impédances du condensateur et de la bobine sont en fait les parties imaginaires de nombres complexes. Sans rentrer dans les détails, disons que la résistance est un terme dissipatif d'énergie alors que la bobine et le condensateur emmagasine de l'énergie. De cette remarque, il résulte que l'impédance totale du circuit n'est pas la somme des trois termes ci-dessus mais s'écrit :
![[Image: Formules%201.jpg]](http://www.volucres.fr/AudioHighEnd/resources/Divers/Forum/PavBR/Formules%201.jpg)
On constate que le terme entre parenthèse s'annule pour une valeur donnée de la pulsation qui définit la pulsation de résonance :
![[Image: Formules%202.jpg]](http://www.volucres.fr/AudioHighEnd/resources/Divers/Forum/PavBR/Formules%202.jpg)
Simulons le comportement de ce circuit et traçons le courant en fonction de la pulsation. En prenant R=3 Ω M=5 mH et C=20 μF et une tension de 1 volt on obtient une fréquence de résonance de 500 hz. La courbe du courant est :
![[Image: Courant.jpg]](http://www.volucres.fr/AudioHighEnd/resources/Divers/Forum/PavBR/Courant.jpg)
Cette courbe représente le courant en fonction de la pulsation normalisée (la valeur vaut 1 à la résonnance) dans une diagramme log-log. On constante que le courant croit jusqu'à la valeur maximum qui est atteinte à la résonance puis décroît au-delà. On peut considérer trois zones dans cette courbe :
- La zone 1
Cette zone se situe aux fréquences inférieures à la résonance. Quand la pulsation est largement inférieure à la pulsation de résonance, l'impédance du condensateur étant inversement proportionnelle à cette pulsation, son impédance devient prépondérante. Il en résulte donc que l'impédance du circuit peut simplement s'écrire Z=1/Cω. On dit que le circuit est contrôlé par le condensateur. En effet ce courant ne dépend plus de la résistance et de la bobine. Dans ce cas le courant est proportionnel à la fréquence. Quand la fréquence augmente, le courant augmente.
- La zone 3
A l'opposé on trouve la zone 3 qui se situe aux fréquences supérieures à la fréquence de résonance. Quand la pulsation est largement supérieure à la pulsation de résonance, l'impédance de la bobine étant proportionnelle à cette pulsation, son impédance devient prépondérante. Il en résulte donc que l'impédance du circuit peut simplement s'écrire L=Mω. On dit que le circuit est contrôlé par la bobine. En effet ce courant ne dépend plus de la résistance et du condensateur. Dans ce cas le courant est inversement proportionnel à la fréquence. Quand la fréquence augmente, le courant diminue.
- La zone 2
Il existe enfin la zone 2 qui se situe autour de la fréquence de résonance. Autour de la fréquence de résonance le terme entre parenthèse dans l'expression de l'impédance est proche de zéro puisqu'il est parfaitement nul à la résonance. Il en résulte que l'impédance du circuit peut s'écrire Z=R. On dit que le circuit est contrôlé par la résistance, le courant ne dépend plus du condensateur et de la bobine. Le courant est constant.
La plage sur laquelle le courant peut être considéré comme constant dans la zone contrôlée par la résistance (zone 2) va dépendre de la valeur des composants et notamment de l'amplitude du terme R par rapport à M et 1/C. Dans la figure ci-dessus on a calculé le courant dans le cas où la résistance vaut 35 Ω sans changer M et C (courbe rouge) :
![[Image: Courant2.jpg]](http://www.volucres.fr/AudioHighEnd/resources/Divers/Forum/PavBR/Courant2.jpg)
Comme on a augmenté la résistance, le courant est plus faible, mais la plage sur laquelle il peut être considéré comme constant est plus grande. Plus on augmente la résistance, plus cette plage est étendue. Nous allons voir que c'est la raison exacte pour laquelle un haut-parleur à pavillon nécessite un facteur de surtension Qt le plus faible possible.