SRPP
#1
SRPP
En joint, un essai sur le principe du circuit appelé SRPP sous lequel fonctionnent les étages de sortie de petits amplificateurs de puissance en classe A d'avant les années 1970 (Richard Allan, Sugden) et qui focalisent à nouveau l'intérêt des audiophiles depuis quelques semaines. 

Version 3

.pdf   preamp_SRPPav3.TSC - TINA.pdf (Taille : 131,41 Ko / Téléchargements : 261)
Tout est difficile avant d'être simple. Thomas Fuller
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#2
RE: SRPP
Bonjour forr

Merci pour ce papier.
Concernant la lettre R de SRPP, j'ai pu lire dans certains vieux articles "Rail", c'est à dire le même rail d'alimentation. Ce qui a mon avis n'est pas correct, d'autres montages utilisent également le même rail d’alimentation.
Ton observation sur le push pull est pertinente, car effectivement en alternatif, les amplitudes de courant et tension ne sont pas identiques. Mais je pense qu'il a été appelé PP tout simplement parce que les 2 éléments actifs sont attaqués par des signaux en opposition de phase.
A noter que le schéma SRPP fut utilisé apparemment pour la première fois par la société MBLE, sise en Belgique, et rachetée par Phillips dans les années 50.

http://server.idemdito.org/electro/histo...amp3d0.htm
L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)
Jean François
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#3
RE: SRPP
Bonjour

Le brevet US 2,310,342 de 1940 porte en titre:
Balanced direct and alternating current amplifier.

 Utilisé pour les sytémes de pointage de l'artillerie?

Les appellations SRPP, SEPP, Totem truc, mu machin, etc, sont venues plus tardivement.

Jean claude
Quaerendo invenietis (J.S. Bach)
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#4
RE: SRPP
Citation :Le brevet US 2,310,342 de 1940 porte en titre:

Balanced direct and alternating current amplifier.
Et il est vrai que le circuit est bien un SRPP : A la présence de R4 près :

https://patentimages.storage.googleapis....310342.pdf
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Jean François
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#5
RE: SRPP
(19/01/2022-11:14:45)6336A a écrit : Bonjour forr

Merci pour ce papier.
Concernant la lettre R de SRPP, j'ai pu lire dans certains vieux articles "Rail", c'est à dire le même rail d'alimentation. Ce qui a mon avis n'est pas correct, d'autres montages utilisent également le même rail d’alimentation.
Ton observation sur le push pull est pertinente, car effectivement en alternatif, les amplitudes de courant et tension ne sont pas identiques. Mais je pense qu'il a été appelé PP tout simplement parce que les 2 éléments actifs sont attaqués par des signaux en opposition de phase.
A noter que le schéma SRPP fut utilisé apparemment pour la première fois par la société MBLE, sise en Belgique, et rachetée par Phillips dans les années 50.

http://server.idemdito.org/electro/histo...amp3d0.htm

Il semblerait que les premiers montages SRPP étaient réellement conçus comme un Push-pull (donc excursions opposées équilibrées) puisque ils étaient calculé pour une charge fice précise.
Depuis on retrouve ce montage sous différentes formes avec des charges très différentes (en particulier en étage driver). Dans ce cas il n'y a plus forcément de symétrie du PP, l'étage du bas du SRPP s'apparentant plus ou moins à une sorte de "source de courant constant".

Utilisé en étage final (transistor ou tubes) on est peut-être plus proche de la définition du SRPP original qui garantit un vrai fonctionnement en PP ? Du moins en théorie, sachant qu'un HP est une charge variable selon la fréquence (rien n'est parfait...)

C'est ce que j'avais cru comprendre de différentes lectures sur le sujet, mais il est fort possible que je dise une grosse annerie.
Philippe
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#6
RE: SRPP
Citation :Depuis on retrouve ce montage sous différentes formes avec des charges très différentes (en particulier en étage driver). Dans ce cas il n'y a plus forcément de symétrie du PP, l'étage du bas du SRPP s'apparentant plus ou moins à une sorte de "source de courant constant".
Dans ce cas là, il s'agirait plutôt d'un totem pôle ou "white cathode follower".

Dans le SRPP, le signal attaque la grille (base, gate) du tube totor inférieur, et est récupéré en sortie sur la cathode (émetteur, source) du tube supérieur. Gain en tension important, impédance de sortie entre faible et moyenne, inversion de phase.
Dans le totem pôle, le signal attaque la grille du tube supérieur et la sortie est sur sa cathode (pas de gain en tension, impédance de sortie très basse, pas d'inversion de phase). Ici également, le taux de dissymétrie de sa structure push-pull est élevé, comme dans le SRPP classique comme l'expliquait forr.

Le circuit Constant Current Source or Constant Current Sink que nous montre forr n'est pas le même que le totem pôle. Pour les tubes, on l'appelle l'Aikido : Même polarisation que le SRPP, mais sortie sur l'anode du tube inférieur, ce qui change pas mal de choses. Impédance de sortie plus élevée, gain un peu plus faible, et toujours inversion de phase avec moins de distorsion.
   
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Jean François
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#7
RE: SRPP
Grand merci pour vos commentaires.
Le SRPP a donc des variantes, des optimisations ou des circuits approchants.
Hiraga en a traité dans L'Audiophile et si j'ai bon souvenir Jean-Michel Le Cleac'h sur un forum. Un petit problème pour moi est que je ne lis pas aussi facilement les circuits amplificateurs à tubes que ceux à transistors. 

Si j'ai bien compris, il apparaît dans le brevet de 1940 déposé par Maurice Artzt qu'un SRPP  (qui a pris cette appellation plus tard) peut fonctionner en vrai push-pull, avec quasi égalité des courants alternatifs dans les deux branches. Je dois donc faire une modification dans ce sens dans mon texte.

Anecdotique : le White cathode follower qu'on retrouve en bipolaire dans un préampli de Douglas Self
n'est pas une "cathode suiveuse blanche" mais une cathode suiveuse inventée par un certain M. White dont on ne sait par ailleurs pas grand chose.

Sur le circuit ci-dessous, il me semble qu'il y a un problème avec le 47 µF connecté à l'alimentation, il devrait l'être à une résistance insérée dans l'anode du tube à droite pour constituer une White Cathode Follower. 

[Image: attachment.php?aid=33999]

Je suis un peu attristé que les fils sur le Sugden ne contiennent aucune analyse de son fonctionnement. Il  est dommage de voir que dans l'électronique audio, on s'intéresse plus aux composants et à leurs prix qu'aux structures des circuits. Heureusement que les tubistes sont beaucoup plus ouverts à l'étude de celles-ci.

A+
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#8
RE: SRPP
Bonsoir


Citation :Sur le circuit ci-dessous, il me semble qu'il y a un problème avec le 47 µF connecté à l'alimentation, il devrait l'être à une résistance insérée dans l'anode du tube à droite pour constituer une White Cathode Follower. 
Absolument, comme ceci :

   

Citation :mais une cathode suiveuse inventée par un certain M. White dont on ne sait par ailleurs pas grand chose.
Tu me l'apprends, merci.


Citation :Je suis un peu attristé que les fils sur le Sugden ne contiennent aucune analyse de son fonctionnement. Il  est dommage de voir que dans l'électronique audio, on s'intéresse plus aux composants et à leurs prix qu'aux structures des circuits. Heureusement que les tubistes sont beaucoup plus ouverts à l'étude de celles-ci.
Je suis également de ton avis, et concernant le Sugden, je dois avouer que le circuit me déconcerte complètement.

Autant je pense saisir la philosophie du circuit Hiraga 20W, autant je n'arrive pas à capter celle du Sugden, même si techniquement je comprends comment il fonctionne. C'est vraiment particulier, comme circuit.
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Jean François
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#9
RE: SRPP
Bonjour,

j'ai procédé à quelques légères modifications de mon texte en tenant compte de vos commentaires,
c'en est donc maintenant la version 3.

https://forums.melaudia.net/attachment.php?aid=34043

(22/01/2022-00:17:19)6336A a écrit : Je suis également de ton avis, et concernant le Sugden, je dois avouer que le circuit me déconcerte complètement.
Autant je pense saisir la philosophie du circuit Hiraga 20W, autant je n'arrive pas à capter celle du Sugden, même si techniquement je comprends comment il fonctionne. C'est vraiment particulier, comme circuit.
Les structures Richard Allan et Sugden (1967-68) résultent probablement de la recherche d'une configuration se contentant de transistors de puissance NPN, les équivalents PNP n'étaient pas encore facilement disponibles à l'époque du moins en Europe. Pour rappel, JBL a sorti en 1966 un magnifique amplificateur à étage de sortie complémentaire (trois transistors en série dans chaque branche du push-pull, 2 x60 W, 8 Ω !)   

A noter qu'en 1969, John Linsley-Hood (JLH) a publié un classe A de 10 W très simple à 4 transistors mais... qui, inconvénient notoire, nécessitait une alimentation stabilisée. D'après ce que j'ai lu le transistor à l'émetteur relié à la masse est parcouru par un courant alternatif d'intensité 60% plus faible que le transistor relié à l'alimentation.
L'amplificateur JLH a néanmoins été un énorme succès et est encore prisé aujourd'hui. Je me demande si JLH ne voulait pas faire un pied de nez aux produits commerciaux.

Je trouve que les réalisations du bootstrap dans le Sugden et dans le JLH donnent une belle leçon d'électronique, les structures diffèrent, les résultats sont similaires.

Le classe A Hiraga à transistors complémentaires en sortie a pointé son nez en mai 1979, avec une alimentation colossale. Là aussi le circuit est assez déroutant, l'étage de sortie n'étant pas un suiveur de tension. Le réseau de contre-réaction 200 Ω / 10 Ω et potentiomètre 500 Ω de réglage de l'offset me paraissent pouvoir bénéficier de valeurs plus élevées pour les deux premiers et abaissée pour le troisième (ce n'est qu'une suggestion, à vérifier !)

Je ne saurais dire pourquoi mais je n'ai jamais eu l'idée de simuler aucun de ces circuits, il serait temps !
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