Je vous invite à regarder ce reportage paru sur Arte et qui s’intitule « Tous surveillés 7 milliards de suspects »
https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=9D3czKCXcQo
Ce reportage montre comment sous couvert de lutter contre le terrorisme ou la criminalité, les grandes puissances se sont lancées dans une dangereuse course aux technologies de surveillance.
Les lois liberticides misent en place par les gouvernement font toujours suite à une événement exceptionnel meurtrier – un acte terroriste par exemple - et sont justifiées pour le bien et la sécurité des populations. Elles sont initialement temporaires pour finir bien souvent définitives pour bon nombres d’entre elles.
L’exemple le plus flagrant est le Patriot Act, voté par le Congrès américain le 26 octobre 2001 suite aux attentats du 11 septembre.
Le Patriot Act a considérablement renforcé les pouvoirs des agences gouvernementales en réduisant en parallèle les droits de la défense. Cette loi a est à l’origine de l’espionnage massif des citoyens américain par la NSA, espionnage qui a été révélé par Edward Snowden.
Cette loi était considérée comme une exception dont les dispositions ne devaient durer que 4 ans. En 2005 , le Congrès a rendu permanente 14 des 16 dispositions du texte initial.
Suite à l’attentat de Nice en 2016, le maire de la ville, Christian Estrosi, a fait voté un plan d’expérimentation pour la ville d’une durée de 3 ans, sous la base du volontariat, en plaçant des caméra pour détecter les émotions des gens dans les transports et procéder à de la reconnaissance faciale à base d’intelligence artificielle visuelle.
La ville de Nice a fait appel à la société Israélienne Anyvision leader sur le marché pour mettre en place ce système. La surveillance visuelle et la reconnaissance faciale est massivement utilisée en Israël. Cette société se targue d’exporter ses produits dans 43 pays.
Son président Eylon Etshtein déclare : « Qu’est ce que vous préférez, être plus en sécurité ou être scanné par un système d’intelligence artificielle. Moi je veux être en sécurité,
la façon dont on s’y prend m’est complètement égal. »
La reconnaissance faciale est officiellement interdite en France mais se met en place petit à petit. Nice, Metz, Marseille toute ses villes tentent s’expérimenter cette technologie.
La CNIL veille au grain dit-on mais n’exclue pas de rendre un avis favorable pour les jeux olympiques de Paris en 2024 :
https://www.franceinter.fr/reconnaissanc...acialement.
La commission européenne n’est pas en reste avec un rapport intitulé « The developpement of the EU sécurity-industrial complex » 1.4 milliard d’euros de fond public ont été dépensés pour ces recherches.
Le chine est le pays leader de la surveillance : elle dispose de 600 millions de caméra soit près d'une caméra pour deux habitants.
Dans la vidéo cité, on peut voir une interview de Lin Junyue, un théoricien du Crédit Social Chinois. Je le cite :
« On a mis en place une bonne méthode technologique et j’espère qu’on pourra l’exporter dans un pays capitaliste. Je pense que la France devrait vite adopter notre système de crédit social pour régler ses mouvements sociaux. Si vous aviez eu le système de crédit social
il n’y aurait jamais eu les gilets jaunes. On aurait détecté ça avant qu’il n’agissent ».
La Chine à travers ce qu’on appelle les nouvelles routes de la soi numérique tente d’exporter son modèle de surveillance. Selon Lin Junyue, le Cambodge, le Sri Lanka et même la Pologne serait intéressé par le système de crédit social.
On estime que 60 à 80 pays devraient pouvoir profiter des technologies de surveillance chinoise. :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/122...e-chinoise
Heureusement certains élus refusent cette dérive d’espionnage de masse. C’est le cas de la ville de San Francisco berceau de la révolution numérique et capitale de la Silicon Valley.
Par un vote quasi unanime de ses conseillers municipaux San Francisco à bannit la reconnaissance faciale de ses rues. Plusieurs villes des états unis suivent le pas comme Oakland, Berkeley (Californie) et Somerville (Massachusetts).
Aaron Peskin, le président du conseil de surveillance de la ville a déclaré : « Il faut remettre le génie dans sa bouteille » ...