20/10/2021-16:55:10
RE: LES PERIGRINATIONS DE JRBLUES DANS L'OUEST
Amis Mélaudiens bonjour ,
Suite et fin de mes pérégrinations escourdesques en Terres Bretonnes.
C’est maintenant le Manger qui «joue» célèbre compilation présentant une qualité exceptionnelle en terme d’enregistrement mais aussi d’interprétation… The MUST.
sur la plage 1 on entend très distinctement le bruit caractéristique du support de la cloche roulant sur son bâti ainsi que la mailloche venant percuter le bronze bien que j’aurai aimé un peu plus d’air et d’espace dimensionnel même si les vibrations sont bien tenues dans le temps.
Plage 3 le piano, un Bösendorfer 290 Impérial dans toute sa splendeur surtout avec un Gelber au mieux de sa forme mariant à merveille une main gauche au jeu puissant et riche… n’oublions pas que ce piano à une octave de plus dans les graves et cela s’entend à chaque touche frappée , l’imposante table d’harmonie projette toutes ces fréquences basses supplémentaires.
Quant à la main droite virevoltante, elle est d’une dextérité inouïe, mais maîtrisée, en un mot une exécution littéralement «pathétique» qui magnifie cette Sonate pour piano romantique.
La dynamique est parfaitement restituée par ce système avec lequel je commence à être en parfaite harmonie , toutes les gestuelles de l’artiste sont restituées avec véracité, même si j’aurai préféré une nouvelle fois un peu plus d’air donnant l’illusion que le son semble venir d’un orchestre.
Honnêtement la restitution est assez impressionnante.
Plage 9 Une contrebasse dans toute sa splendeur avec une résonance de caisse très naturelle et qui va loin, très loin… pas d’effets boomie comme on peut l’entendre sur certains systèmes à pas de prix , et ces cordes frottées un pur délice à écouter.
Plage 12 Gospel Acapella Voix très chaude , bien timbrée bonne profondeur des choeurs, claquements des doigts magnifiquement restitués … là également je ressens comme un manque dans cette atmosphère communicative de ce chant populaire.
Plage 14 Marla Glen, chanteuse à la voix grave et virile, à l’impact assez saisissant… il se dit dans le milieux qu’elle aurait travaillée sa voix au Scotch/Cigarettes.
Quoi qu’il en soit, ces A5 collent vraiment à cet enregistrement d’une qualité exceptionnelle.
Plage 15 The O-zone Ensemble de percussions .
Un enregistrement au son parfait , où batterie, timbales, xylophone et vibraphone s’expriment sans retenue avec une dynamique bien équilibrée idéal pour tester en termes d’espace , de largeur de scène et de profondeur, un pur délice à écouter.
Ici, la qualité de timbre est fabuleuse ,mais pourrait encore mieux faire ,la dynamique merveilleuse, la définition un poil en de-ça , la profondeur idem… surtout sur les timbales lorsque le timbalier «trônant» tout au dessus de l’orchestre, à gauche , d’où il semble dominer la situation, manque assez de recul dans l’espace , surtout vers les les 55’ 22’’ , même si l’on perçoit clairement la tension de la peau lorsque le timbalier fait joujou avec , la pression sonore incroyable engendrée par les coups de mailloche ,la pulsation (211) et la mise en place rythmique, dynamitent le jeu de l’orchestre à lui seul ... et là le mariage avec le 209 Grand_Floyd (comme le dit fort justement Stéphane) nous donne un cocktail, un florilège, voire un feu d’artifice qui comblera les plus réfractaires.
La Musique s’affirme et le système s’oublie.
Bref ce CD (la version vinyle est encore meilleure), que je recommande fortement, que tout audiophile devrait posséder , permet d’étalonner son système et pas besoin d’avoir des appareils de mesure perfectionnés , une bonne paire d’oreilles permettra d’aller déjà très loin.
Le temps passe lentement (bien que), d’ailleurs il est tard .
Sur le chemin du retour , je me dis que Stéphane est un audiophile accompli (son parcours en atteste), ayant su construire un système aux multiples qualités, capable de rendre beaucoup d’énergie et de précision une grande variété de styles musicaux, même si, comme je l’ai dit certains défauts me seraient difficiles à supporter.
Mais ça tombe bien, c’est son système et pas le mien, la quête continue…
Relevé des Conclusions
Points forts:
Faculté à bien isoler tous les instruments
Une scène sonore très large , qui ne reste pas coincée dans les Hps
Capacité à restituer l’émotion des enregistrements
Extrême grave/ grave très réaliste (effets de vague sonore)
Bas-Médium extraordinaire d’une densité/rapidité incroyables
Une dynamique merveilleuse , bien répartie sur tout le spectre sonore et surtout avec cette puissance (209) qui semble sans limite
Timbres réalistes même si de temps à autre j’aurai aimé avoir un peu plus de chair sur l’os
Points faibles :
Légers manque de détails sur certains registres , comme noyés dans le spectre sonore et pourtant bien présents sur l’enregistrement
Profondeur de l’image pouvant être améliorée, bien perceptible sur les masses orchestrales (Stéphane en est conscient)
Faiblesse de l’aigu sur certains cuivres où l’on ressent vraiment le manque de matière, de « ferraille »
Distance d’écoute trop proche peut-être source du manque de profondeur
PS ; On peut avoir des discussions au sujet de la précision de l’audio et il semble convenir que ce que nous ressentons comme étant précis est en grande partie dû à notre perception.
Il faut bien savoir que 99% d’entre-nous , pour ne pas dire 100 % , écoutant n’importe quel disque, n’étaient pas là lors du mixage final et n’avons qu’une vague idée de ce que
l’Ingé-Son/Producteur/Groupe essayait de faire passer sur la bande master.
Pour au tant, certains composants sonnent juste et ont plus de détails, de perspicacité et de justesse dans la façon dont ils transmettent la musique que nous écoutons.
Les Hps qui obtiennent cela de manière cohérente ne sont pas monnaie courante et je puis dire que ces A5X font partie de la liste pour entrer et «visualiser» le coeur d’un enregistrement.
Je suis sûr que Stéphane, sur ces A5X, saura en extirper la substantifique moelle (Rabelais) pour en extraire la force du matériau dans sa grande complexité.Belle soirée
JR