Approche simplifée de quelques concepts audio
#41
RE: Approche simplifée de quelques concepts audio
Bonjour forr,
(10/08/2021-15:03:27)forr a écrit : Je te rappelle que mon essai n'a pas pour vocation de traiter des sujets en profondeur mais de se pencher sur certains points spécifiques.
Bien.

(10/08/2021-15:03:27)forr a écrit : J'ai été amené à penser que la signification précise de la courbe de réponse en coïncidence n'a pas été souvent bien assimilée bien qu'elle ait été très utilisée avec la feuille de calcul de JMLC.
Peut-être un rappel pour le lecteur : en 2005, Jean-Michel plaçait plusieurs diapositives à propos de cette courbe dans sa conférence sur la distorsion de phase (particulièrement aux diapos 71 à 74). https://www.melaudia.net/zdoc/distorsion_de_phase.pdf . On peut noter qu’en 2011, Douglas Self n’en fait aucune mention dans son monumental The Design of Active Crossovers, et trace simplement les phases en question, superposées ou pas.

(10/08/2021-15:03:27)forr a écrit : La courbe de réponse en coïncidence reflète de façon succincte les différences de phase en sortie des filtres. Cette définition est-elle acceptable et suffisante ?
Acceptable, oui. Suffisante, j’en doute. Jean-Michel mettait en avant l’importance de la signature sonore de la pièce d’écoute lors de pics à cette courbe. Je comprends lors de pics à des lobes de directivité hors axe d’écoute.
   

(10/08/2021-15:03:27)forr a écrit : Le concept est-il utile ?
L’étude de la directivité ? Assurément. Pour cela, je préfère aujourd'hui les diagrammes polaires qui n’oublient pas la distance d’entraxe entre haut-parleurs. Certes, non disponibles sur un simulateur de circuits électroniques. C’est pour cela que je trouve pertinent d’utiliser un simulateur électroacoustique quand il s’agit d’étudier le crossover à un réseau de transducteurs électroacoustiques.

Jean-Marc.
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#42
RE: Approche simplifée de quelques concepts audio
(12/08/2021-08:25:56)JM Plantefeve a écrit : Peut-être un rappel pour le lecteur : en 2005, Jean-Michel plaçait plusieurs diapositives à propos de cette courbe dans sa conférence sur la distorsion de phase (particulièrement aux diapos 71 à 74). https://www.melaudia.net/zdoc/distorsion_de_phase.pdf . On peut noter qu’en 2011, Douglas Self n’en fait aucune mention dans son monumental The Design of Active Crossovers, et trace simplement les phases en question, superposées ou pas.
Le livre de Douglas Self est celui d'un électronicien. Ce livre très riche en circuits, notamment sur les passe-tout, est arrivé un peu tard. En effet, on ne peut guère résister aujourd'hui à l'arrivée des "envahisseurs" numériques, sauf peut-être quand il faut éviter des problèmes de latence.

Curieusement Douglas Self ne site aucunement les filtres quasi-optimaux qui semblent n'avoir pas captivé une grande audience en dehors de la France. Sur DiyAudio, il n'en est que modérément question, c'est le filtrage Harsh qui semble avoir attiré le plus l'attention à cause de son rendu des signaux carrés. Pourtant il ne brille pas par sa réponse en coïncidence  a été très critiqué pour cela par Francis Brooke. Lequel Francis Brooke a présenté le filtre quasi-optimal le plus simple à mettre en œuvre et des plus performants (pentes à 18 dB/o).


Citation :
(10/08/2021-15:03:27)forr a écrit : La courbe de réponse en coïncidence reflète de façon succincte les différences de phase en sortie des filtres. Cette définition est-elle acceptable et suffisante ?
Acceptable, oui. Suffisante, j’en doute. Jean-Michel mettait en avant l’importance de la signature sonore de la pièce d’écoute lors de pics à cette courbe. Je comprends lors de pics à des lobes de directivité hors axe d’écoute.
JMLC a montré tout l'intérêt d'une courbe de réponse en coïncidence plate* (début du XXième siècle)
comme un préalable à une bonne "réaction" de l'acoustique de la pièce.
Mais si cette courbe de réponse en coïncidence plate n'est qu'un élément bénéfique, elle est évaluée en sortie de filtrage et non devant les enceintes ou dans la pièce d'écoute pour lesquelles on dispose d'outils et de mesures autrement plus sophistiqués qu'une formule mathématique. 

Le seul élément assimilable à de la géométrie (décalage en profondeur des haut-parleurs) qui peut être reflété par la réponse en coïncidence c'est l'inclusion d'un retard temporel dans la section filtrage.
EDIT Pas très bien formulée, la phrase précédente. J'y oublie que la réponse en fréquence des haut-parleurs et l'effet de baffle peuvent être ajoutés en simulation et avoir un effet sur la courbe de coïncidence.

La réponse en coïncidence est une information à caractère précisément délimité et souvent pris pour ce qu'elle n'est pas. Voir les 16 pages du lien donné vers AudioForum ou le post #22 :

https://forums.melaudia.net/showthread.p...#pid171994

Pour les Avantgarde par exemple, il est impossible d'avoir une réponse en coïncidence. L'écartement trop important entre les pavillons ne le permet pas, c'est physiquement impossible dans une zone d'écoute raisonnable.

La formule de la réponse en coïncidence est applicable, elle peut prendre en compte l'écartement en profondeur, mais non celui en hauteur. Il y a une erreur de terme.

* C'est Linkwitz qui, sans la nommer ainsi, a montré l'intérêt des déphasages nuls entre haut-parleurs.
(1976)

Jean-Marc Plantefève a écrit :
(10/08/2021-15:03:27)forr a écrit : Le concept est-il utile ?
L’étude de la directivité ? Assurément. Pour cela, je préfère aujourd'hui les diagrammes polaires qui n’oublient pas la distance d’entraxe entre haut-parleurs. Certes, non disponibles sur un simulateur de circuits électroniques. C’est pour cela que je trouve pertinent d’utiliser un simulateur électroacoustique quand il s’agit d’étudier le crossover à un réseau de transducteurs électroacoustiques. Jean-Marc.
Ayant utilisé des haut-parleurs allant, pour les mediums, de 21 è 8 cm et pour les aigus, de 38 mm à 19 mm, et des largeurs d'enceinte de 70 à 15 cm, j'ai toujours cherché un rendu bien particulier, sans me préoccuper des diagrammes polaires autrement qu'auditivement. Je ne crois pas qu'un simulateur électro-acoustique m'aurait beaucoup aidé... bon, peut-être qu'un jour, je m'y mettrais.
Pour le peu que j'en sais, ces simulateurs riches en fonctions semblent prévus pour établir assez facilement des projets complets. 

A+
Tout est difficile avant d'être simple. Thomas Fuller
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#43
RE: Approche simplifée de quelques concepts audio
(12/08/2021-11:11:16)forr a écrit : JMLC a montré tout l'intérêt d'une courbe de réponse en coïncidence plate* (début du XXième siècle)
comme un préalable à une bonne "réaction" de l'acoustique de la pièce.
* C'est Linkwitz qui, sans la nommer ainsi, a montré l'intérêt des déphasages nuls entre haut-parleurs. (1976)
Puisque que tu évoques Siegfried Linkwitz, électronicien radio-fréquence qui a montré l'intérêt des déphasages nuls entre haut-parleurs, je joins un de ses articles, 1978, où les figures 1, 3 et 9 ont pour sujet des représentations en diagramme polaire. La figure 8 illustrant l'entraxe entre haut-parleurs. Pas de courbe de réponse en coïncidence en sorties de filtre électrique.
On peut apprécier particulièrement la légende de la figure 21 : Measured voltages at the driver terminals of the complete system. A flat response does not seem to give natural-sounding reproduction.

Si on parle de fonctions de transfert cibles, un simulateur électronique convient très bien, avec affichage des phases à chaque voie. Quand on passe au filtrage électrique d'une enceinte acoustique, il faut un simulateur électroacoustique. Dans ton pdf : Pour l'instant, pour cette première mouture, il y est essentiellement question des caractéristiques de filtrages pour haut-parleurs.

Jean-Marc.


Pièces jointes
.pdf   Loudspeaker system design.pdf (Taille : 1,42 Mo / Téléchargements : 118)
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#44
RE: Approche simplifée de quelques concepts audio
(12/08/2021-15:41:50)JM Plantefeve a écrit :
(12/08/2021-11:11:16)forr a écrit : JMLC a montré tout l'intérêt d'une courbe de réponse en coïncidence plate* (début du XXième siècle)
comme un préalable à une bonne "réaction" de l'acoustique de la pièce.
* C'est Linkwitz qui, sans la nommer ainsi, a montré l'intérêt des déphasages nuls entre haut-parleurs. (1976)
Puisque que tu évoques Siegfried Linkwitz, électronicien radio-fréquence qui a montré l'intérêt des déphasages nuls entre haut-parleurs, je joins un de ses articles, 1978, où les figures 1, 3 et 9 ont pour sujet des représentations en diagramme polaire. La figure 8 illustrant l'entraxe entre haut-parleurs. Pas de courbe de réponse en coïncidence en sorties de filtre électrique.
Le terme courbe de réponse de coïncidence n'a commencé à circuler que vingt cinq ans après que
l'intérêt de la planéité de cette courbe ait été été mis en évidence par Linkwitz sans qu'il la connaisse
(un monsieur Jourdain des Phases ?).

Citation :On peut apprécier particulièrement la légende de la figure 21 : Measured voltages at the driver terminals of the complete system. A flat response does not seem to give natural-sounding reproduction.
Les conditions dans lesquelles a été tracé le graphique ne m'apparaissent pas claires.
Ta position vis à vis du contenu de sa légende est-elle : t'en étonnes-tu ou es-tu d'accord ?

Linkwitz fait appel à une analogie avec la photographie pour laquelle une fidélité stricte aux couleurs ne paraît pas naturelle. Les capteurs de longueurs d'onde, argentiques comme numériques, appartiennent à la spectrométrie et sont conçus pour être scientifiquement infidèles afin de donner aux photos un rendu réaliste pour les humains. La maîtrise de ce rendu est à l'origine d'une branche de la physiologie : la colorimétrie. 

Pourquoi la perception des sons aurait-elle un comportement différent de celle des images ? La fidélité scientifiquement la plus pure de la reproduction du son n'est pas celle qui donne la meilleure illusion.
Beaucoup de passionnés du son pensent que l'exactitude scientifique brute est indispensable pour bien le reproduire, c'est une erreur. La meilleure reproduction passe par une déformation maîtrisée... qui ne dispense nullement le recours à la science et aux mesures.
 
Comme pour l'image, il y a deux branches scientifiques pour le son, l'acoustique d'une part, l'audition d'autre part.

A titre d'exemple de "déformation", Linkwitz incorporait sur ses premières réalisations un petit creux vers 4 kHz dans la courbe de réponse. Rien a priori ne le justifiait sinon que sa propre perception l'inclinait à le faire. Je ne me souviens pas qu'il en ait donné la raison mais la justification pourrait en être que c'est à cette fréquence que l'oreille a la sensibilité la plus élevée en raison d'une résonance dans le pavillon des oreilles. Il a fini par supprimer, sans donner d'explication, ce petit creux.

Citation :Si on parle de fonctions de transfert cibles, un simulateur électronique convient très bien, avec affichage des phases à chaque voie. Quand on passe au filtrage électrique d'une enceinte acoustique, il faut un simulateur électroacoustique.
 
Outre ce qui concerne les filtres proprement dits, un simulateur électronique permet tout de même d'incorporer la courbe de réponse des haut-parleurs, des décalages temporels entre eux (même négatifs où ils s'avèrent très utiles !), des passe-tout, des égalisations, des transformées sous différentes formes, des sorties à impédance de sortie positive, négative ou en courant. Jusqu'à maintenant, cela m'a suffi en simulation.
Après, il y a les mesures acoustiques (je suis un peu mieux équipé que la moyenne sur ce rayon) qui peuvent présenter des résultats moins abstraits que ceux d'un simulateur électro-acoustique. 

Je reviens à Linkwitz. J'ai eu une chance extraordinaire. J'étais à Londres pour une conférence portant sur la conquête de l'espace (où j'ai croisé le prince Charles pour la deuxième fois, vrai de vrai !). A la vue d'un kiosque à journaux, je me suis dit : pourquoi ne pas jeter un coup d'œil sur la presse électronique britannique ? J'ai acheté par hasard le numéro de juin 1978 de la toujours en avance revue Wireless World**.
Son contenu, entre autres : la réalisation des enceintes trois voies de Linkwitz et l'un des six articles de Baxandall sur l'amplification (étude chérie jusqu'à aujourd'hui des ampliphiles* et que Didden propose à la vente  https://linearaudio.net/books/2219).

---

L'article de Linkwitz m'a donné des bases solides pour des réalisations entamées des années plus tard.
A part le filtrage, le reste du système était de conception classique haut de gamme, trois voies, caissons de grave, satellites très inspirés de la BCC LS3/5A avec des medium et tweeter Kef, les B110  et T27.  
La transformée et les passe-tout me fascinaient.
Après une longue période où, en audio, je me consacrais surtout à l'amplification, j'ai retrouvé Linkwitz par l'internet. Grosse surprise : il était passé au montage des haut-parleurs en dipôle. N'ayant jamais apprécié la diffusion en baffle-plan des haut-parleurs Rice-Kellogg, j'ai été plus que surpris de cette orientation que je n'allais certainement pas suivre. Détails :
https://www.linkwitzlab.com/models.htm#A
L'apparition du projet LXmini a néanmoins retenu mon attention, j'aimais bien l'esthétique de cette enceinte :
https://www.linkwitzlab.com/LXmini/Introduction.htm 
Une vidéo, faite lors d'un salon Hifi avec une caméra portable se déplaçant dans toute la pièce, a réveillé ma curiosité. Ecoutée au casque, la démonstration était séduisante, il y avait cette sensation d'espace qui est pour moi la première qualité de la reproduction sonore. J'ai donc commencé à faire quelques manipulations pour juger de l'effet des haut-parleurs montés en bout de tube.
Immense déception, le rendu était catastrophique, sans doute du à l'effet de diffraction tout proche des membranes. J'en ai déduit que les haut-parleurs medium et aigu à émission directe devaient toujours être montés sur un baffle d'une largeur suffisante.

Si j'ai raconté cette histoire, c'est que je me demande dans quelle mesure un simulateur électro-acoustique aurait pu me mettre en garde sur cette configuration bipôle avant que je me lance dans xes expérimentations.

* https://worldradiohistory.com/Wireless_W...gazine.htm

** Pour les ampliphiles intéressés, je signale que Peufeu, membre français du forum DiyAudio, y fait en ce moment des étincelles avec une étude sur les étages de sortie (maillons faibles et distordant le plus des amplificateurs) :

https://www.diyaudio.com/forums/solid-st...otout.html

A+
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#45
RE: Approche simplifée de quelques concepts audio
Je joins la troisième partie de l'article de Linkwitz, publiée dans Speaker Builder et dont Jean-Marc avait présenté les deux premières publiées dans Wireless World.

Linkwitz y introduit sa transformée dans les voies medium et aiguë. Ainsi la fonction de transfert des haut-parleurs de ces voies va être transformée en une cellule de filtre Linkwitz-Riley d'ordre 4.

Sans cette transformation, la réponse de la voie complète (celle du filtre suivie de celle du haut-parleur) n'est pas celle d'ordre 4 escomptée mais d'ordre 6 assez fantaisiste.

J'ai de nombreuses fois attiré l'attention sur cette transformée pour les voies supérieures, facile à mettre en œuvre sur un processeur numérique, plus compliquée avec le circuit initial de Linkwitz qui n'utilise qu'un ampli-op mais dont la variante réglable avec un circuit à variable d'état exposée par Jipihorn ne manque pas de souplesse. 
Le nombre de retours a été des plus restreints. 

Extrait pour donner une idée de l'article :
[Image: sb4-22.jpg]
Il est consultable, directement ici :
https://www.linkwitzlab.com/sb80-3wy.htm
ou en PDF joint, comme dit plus haut.

Un courrier des lecteurs a suivi sa publication dans Speaker Builder :
https://www.linkwitzlab.com/SB%20Mailbox.htm


Pièces jointes
.pdf   Linkwitz_3 ways spkr 1980-04_SpeakerBuilder.pdf (Taille : 1,18 Mo / Téléchargements : 67)
Tout est difficile avant d'être simple. Thomas Fuller
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#46
RE: Approche simplifée de quelques concepts audio
Bonjour forr,
(13/08/2021-22:50:46)forr a écrit : Le terme courbe de réponse de coïncidence n'a commencé à circuler que vingt cinq ans après que
l'intérêt de la planéité de cette courbe ait été été mis en évidence par Linkwitz sans qu'il la connaisse
(un monsieur Jourdain des Phases ?).
Gloups ! La réponse en coïncidence n'est que la suffisamment simple, courbe de peaking, pour l'implémentation Excel que Jean-Michel a voulu partager. La courbe de peaking traçant en fonction de la fréquence, l'amplitude du lobe de directivité le plus important, qu'il soit dans l'axe ou hors axe, de transdcucteurs non-coaxiaux. Linkwitz ayant à disposition pour ses articles des outils adaptés et puissants pour l'époque, ne s'est pas privé de tracer des diagrammes polaires, plus complets en informations. Linkwitz, un monsieur Jourdain des Phases, fallait oser... ;-)

(13/08/2021-22:50:46)forr a écrit : Outre ce qui concerne les filtres proprement dits, un simulateur électronique permet tout de même d'incorporer la courbe de réponse des haut-parleurs, des décalages temporels entre eux (même négatifs où ils s'avèrent très utiles !), des passe-tout, des égalisations, des transformées sous différentes formes, des sorties à impédance de sortie positive, négative ou en courant. Jusqu'à maintenant, cela m'a suffi en simulation.
Je sais un peu ce qu'un simulateur électronique permet à propos des filtres. Pour la courbe de réponse à un haut-parleur, cela reste un assemblage d'asymptotes. Et l'entraxe entre transducteurs n'y peut que difficilement être modélisé.

(13/08/2021-22:50:46)forr a écrit : Après, il y a les mesures acoustiques (je suis un peu mieux équipé que la moyenne sur ce rayon) qui peuvent présenter des résultats moins abstraits que ceux d'un simulateur électro-acoustique. 
Voilà ! Les mesures vraies (avec notamment les effets de baffle), pour exploitation des .frd alors générés. Ces fichiers s'importent très facilement à un simulateur. Puis cibles, collimateur, optimisations du filtrage... Avec Xsim, l'approche reste simplifiée, mais ne se prive pas d'une première réalité mesurable.


(14/08/2021-11:10:47)forr a écrit : Je joins la troisième partie de l'article de Linkwitz, publiée dans Speaker Builder et dont Jean-Marc avait présenté les deux premières publiées dans Wireless World.
Le .pdf joint au message #43 rassemblait déjà les trois parties originales parues dans Wireless World.

Bien à toi, Jean-Marc.
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#47
RE: Approche simplifée de quelques concepts audio
Post très intéressant que je découvre, merci à vous !

Je pense que d'une manière générale, le calibrage de l'enceinte, le déphasage et le délai de groupe provoqué par la salle peuvent (doivent ?) être intégrés.

Ce n'est possible que si la zone d'écoute est restreinte à un auditeur unique, placé au centre des 2 enceintes (écoute stéréophonique), afin que celui-ci perçoive de façon symétrique les sons en phase (mono) et perçoive le son tel qu'il a été mixé (transférabilitée crédible du mixage du studio vers l'auditeur final)

Toute asymétrie acoustique entraine un déphasage qui détruit le scène sonore et rend l'écoute peu crédible.

Je ne connaissais pas le document de JMLC, mais je suis d'accord avec la fréquence de 2kHz, soit une oppo de phase pour un décalage de 12cm de la tête (on pourrait dire moins pour offrir plus de latitude aux mouvements de tête)

Patrick Thévenot dans ses vidéos explique tenir compte de la longueur d'onde dans ses filtrages entres voies, il considère (avec raison je trouve) l'ensemble enceinte + réponse modale comme un tout si lambda est inférieure à 300Hz, ce qu'il appel le filtrage systémique.

La réponse de la salle (fréquentielle et temporelle) sert de base d'égalisation pour définir la pente acoustique d'un filtrage (exemple LR24), il tient donc compte de la réponse du HP et de la salle pour appliquer l'atténuation électrique qui convient à respecter la cible acoustique.

Au dessus, il travaille comme tout le monde sur une réponse "champ libre" (réponse electrique adaptée à la réponse acoustique du HP pour atteindre la cible)

Le filtrage et la réponse seule de l'enceinte dans les basses fréquences n'est plus une donnée valable si on peut optimiser un point d'écoute stricte, ce qui de toute façon, corresponds à la définition d'une écoute stéréophonique qualitative ou on ne se contente plus du seul domaine fréquentiel pour apprécier la musique.

L'optimisation d'un point d'écoute unique permet aussi de corriger après filtrage en FIR, l'enceinte droite et l'enceinte gauche, en fréquence et en phase, ce que je fais chez moi par exemple, pour corriger une asymétrie acoustique, ça ne marche que sous 2kHz effectivement, lambda étant ensuite trop courte.
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#48
RE: Approche simplifée de quelques concepts audio
Bonjour Jean-Marc, Indien29,
(14/08/2021-15:27:14)JM Plantefeve a écrit :
(13/08/2021-22:50:46)forr a écrit : Le terme courbe de réponse de coïncidence n'a commencé à circuler que vingt cinq ans après que l'intérêt de la planéité de cette courbe ait été été mis en évidence par Linkwitz sans qu'il la connaisse (un monsieur Jourdain des Phases ?).
Gloups ! La réponse en coïncidence n'est que la suffisamment simple, courbe de peaking, pour l'implémentation Excel que Jean-Michel a voulu partager.
J'ai mis en caractères gras suffisamment simple parce que, bien comprise (ce qui n'est pas si courant que cela, d'où mon "approche"), la courbe en coïncidence est d'une simplicité et d'une efficacité remarquables. A propos, je suis étonné de la figure 1a du document Rane, les sources sonores soient concentriques !

A propos bis, inspiré par un haut-parleur commercialisé, j'ai fait des essais de coaxialité de haut-parleurs séparés, tweeter à plus d'une douzaine de centimètres en avant du medium et dans son axe, avec ajout du retard électronique nécessaire pour faire coïncider temporellement les sources d'émission. Une telle coaxialité devrait s'approcher de l'idéalité. Je laisse aux lecteurs le soin de deviner la conclusion que j'en ai tirée.
forr a écrit :La courbe de peaking[/url] traçant en fonction de la fréquence, l'amplitude du lobe de directivité le plus important, qu'il soit dans l'axe ou hors axe, de transdcucteurs non-coaxiaux. Linkwitz ayant à disposition pour ses articles des outils adaptés et puissants pour l'époque, ne s'est pas privé de tracer des diagrammes polaires, plus complets en informations. Linkwitz, un monsieur Jourdain des Phases, fallait oser... ;-)
Les diagrammes polaires (au passage, quelle remarquable maîtrise du dessin chez Linwkitz !)
... verticaux : plus complets en informations, utiles pour démonter les conséquences des écarts de phase, certes. Mais je ne pense pas qu'ils soient pour autant beaucoup utilisés en pratique dans la conception d'enceintes.   
Jean-Marc a écrit :
(13/08/2021-22:50:46)forr a écrit : Outre ce qui concerne les filtres proprement dits, un simulateur électronique permet tout de même d'incorporer la courbe de réponse des haut-parleurs, des décalages temporels entre eux (même négatifs où ils s'avèrent très utiles !), des passe-tout, des égalisations, des transformées sous différentes formes, des sorties à impédance de sortie positive, négative ou en courant. Jusqu'à maintenant, cela m'a suffi en simulation.
Je sais un peu ce qu'un simulateur électronique permet à propos des filtres. Pour la courbe de réponse à un haut-parleur, cela reste un assemblage d'asymptotes. Et l'entraxe entre transducteurs n'y peut que difficilement être modélisé.
Je n'ai jamais eu l'idée d'essayer, cela ne me semble pas hors de portée... avec un peu de temps.
Mais pourquoi en perdre si d'autres logiciels le font en quelques secondes ?
Jean-Marc a écrit :
(13/08/2021-22:50:46)forr a écrit : Après, il y a les mesures acoustiques (je suis un peu mieux équipé que la moyenne sur ce rayon) qui peuvent présenter des résultats moins abstraits que ceux d'un simulateur électro-acoustique.
Voilà ! Les mesures vraies (avec notamment les effets de baffle), pour exploitation des .frd alors générés. Ces fichiers s'importent très facilement à un simulateur. Puis cibles, collimateur, optimisations du filtrage... Avec Xsim, l'approche reste simplifiée, mais ne se prive pas d'une première réalité mesurable.
C'est une approche objective.
Mais que répond l'écoute à cette première réalité ?
C'est très différent d'un individu à l'autre.

Dans le post précédent, Indien29 vise l'optimisation d'un point d'écoute unique.
Ma démarche est totalement opposée, étant pour une écoute avec du relief latéral, en profondeur, voire en hauteur, dans un large espace horizontal, pas trop réduit dans le sens vertical, devant les enceintes (non, ce n'est pas ce que donnent les sources omnidirectionnelles !).
Qu'est-ce qui est meilleur ? Il n'y a pas pour moi de rivalité, chacun ses préférences.
De mon côté, la connaissance de la propagation du son dans l'espace a moins capté mon attention que les images traitant des caractéristiques de la physiologie auditive (parcourus pendant  plusieurs heures  à la bibliothèque des Sciences et de l'Industrie de la Villette).

Jean-Marc a écrit :
(14/08/2021-11:10:47)forr a écrit : Je joins la troisième partie de l'article de Linkwitz, publiée dans Speaker Builder et dont Jean-Marc avait présenté les deux premières publiées dans Wireless World
Le .pdf joint au message #43 rassemblait déjà les trois parties originales parues dans Wireless World.
Je n'avais pas remarqué que la troisième partie y était, je ne suis pas allé au bout du document
celle de SpeakerBuilder étant déjà ouverte sur mon ordinateur.

A+
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#49
RE: Approche simplifée de quelques concepts audio
Pour sûr Forr a la plus grosse !...base de données papier sauvegardée silicium haute def Cool
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#50
RE: Approche simplifée de quelques concepts audio
(15/08/2021-16:01:41)forr a écrit : Bonjour Jean-Marc, Indien29,
...
Et les autres, membres ou non, rien ?

Jean-Michel
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