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Version complète : Pourquoi on peut s'autoriser à préférer le vinyle au numérique
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Ce qu'il y a de d'embêtant avec le vinyle, c'est que les maisons de disques se sont senties obligées de mettre de la musique dessus. Alors que les amateurs préféreraient écouter tranquillement les craquements et bruits de sillon.
Alors moi, j'ai trouvé une parade. Ragnarsson, tu pourras la donner aux amateurs de vinyles que tu connais, vu que c'est ça qui semble les intéresser: il suffit de ne lire que l'escargot de fin de face. Et là, c'est du pur bruit de sillon, pas pollué par la musique. Ca devrait leur plaire. Concession à la modernité: il n'y a pas besoin de se lever, la durée est infinie. Mais tu pourras quand même leur dire qu'ils ont le droit de changer de face toutes les vingt minutes si ils préfèrent.

De rien.
folkdeath95 a écrit :Ce qu'il y a de d'embêtant avec le vinyle, c'est que les maisons de disques se sont senties obligées de mettre de la musique dessus. Alors que les amateurs préféreraient écouter tranquillement les craquements et bruits de sillon.
Alors moi, j'ai trouvé une parade. Ragnarsson, tu pourras la donner aux amateurs de vinyles que tu connais, vu que c'est ça qui semble les intéresser: il suffit de ne lire que l'escargot de fin de face. Et là, c'est du pur bruit de sillon, pas pollué par la musique. Ca devrait leur plaire. Concession à la modernité: il n'y a pas besoin de se lever, la durée est infinie. Mais tu pourras quand même leur dire qu'ils ont le droit de changer de face toutes les vingt minutes si ils préfèrent.

De rien.

Très drôle, comme toujours ??
Ragnarsson a écrit :Chacun écoute de la musique comme il veut, (...) en lecture aléatoire ...

Ca, c'est sur que c'est le pied. Il ne reste plus qu'à ouvrir les oreilles, comme on ouvre la bouche au Mc Do.
.
Je ferme un instant, le temps de séparer les dérives hors sujet.
c'est fait.
En découvrant ce thread avec retard, via un sujet audiophile, celui de disposer de Masters audio de qualité, finalement quel qu’en soit le format, je trouve représentatif que ce qu’un ingénieur du son décrive dans la citation ci-dessous, ce soit son travail quotidien... de l’audiovisuel.
Cela complète les liens du départ qui renvoient vers comment Spotify approche la question du Loudness, mesure d’énergie glissante du signal sonore, avec une démarche rationnelle adaptée à son coeur de cible, consommatrice de musique dans des environnements loin de la perfection que nous tentons d’atteindre.

Je trouve cela frappant car d’abord, l’essentiel de la consommation musicale a glissé vers l’audiovisuel, MTV avant Youtube. De fait, les progrès techniques des reproducteurs d’images (nos téléviseurs et autres vidéoprojecteurs) sont non seulement colossaux (contraste, couleurs, taille, résolution, dynamique, voire effets 3D), mais en plus parfaitement conciliables avec des contraintes domestiques (écrans plats de plus en plus grands et de moins en moins chers, vidéoprojecteurs de plus en plus performants).

On ne peut pas du tout dire la même chose du progrès des “projecteurs�? acoustiques, éléments finaux qui transforment en bout de chaine le signal électrique (amplifié) en signaux sonores. ils concentrent toujours, un siècle après leur apparition, essentiellement les mêmes défauts, les mêmes limites. En particulier le fait que “le progrès technique ne peut pas réduire les longueurs d’onde�?, est un obstacle croissant (au sens propre) au fur et à mesure que la surface moyenne des habitations se réduit dans nos pays.
Sous de fortes contraintes de marketing et de distribution, la tendance forcée à la miniaturisation (des enceintes, pas des casques) en a fait de sérieux compresseurs de dynamique, particulièrement sur les transitoires. Pourquoi préfèrerait-on sinon par exemple des Voix du Théâtre, moniteurs de cinéma de plus de cinquante ans d’âge, à la quasi-totalité des enceintes domestiques du marché ?
Entre cela et les conditions d’écoute trop bruyantes, sans même parler du nomade, bien des gens ne se sentent guère concernés par le tassement de la dynamique de la musique qui leur est soumise, alors même que cette dernière a été largement rabotée par des guerres publicitaires consistant à taper le plus fort possible (finalement sur les neurones) pour que le message rentre par les conduit auditifs.

C’est finalement contre de multiples aspects que les audiophiles doivent lutter, avec les moyens du bord. Les ingénieurs du son, dans ce combat pour préserver les nuances et la dynamique du direct, sont nos alliés objectifs. Ils travaillent à la source, nous sommes à l’autre bout. Favorisons un circuit court en effet !

Au passage, au sujet de ce Loudness....
En lisant un des liens (http://aesfrance.info/le-loudness-ou-sonie) on voit que les recommandations de mesure de Loudness n’ont guère de considération pour les silences, définis et traités comme du non-signal temporaire. Advienne que pourra donc de la bonne restitution des signaux faibles pour le monde audiovisuel, la messe est dite on dirait ! Dommage car regarder un bon opéra avec un son audiophile et une bonne image, surtout en ces temps de Covid...

“ La recommandation R128 propose une implémentation métrologique à base de blocs de mesure de 400 ms, permettant de mesurer le loudness de programmes extrêmement courts (jingles, publicités). De plus, la méthode propose d’évincer tous les blocs dont la mesure n’atteint pas 8 dB en deçà de la moyenne générale des blocs depuis le début du programme. Cette astuce permet de sortir de la mesure finale toutes les séquences de silence où le téléspectateur n’a aucune raison de monter le volume de son poste. Vis-à-vis du Dialog Intelligence de Dolby, la mesure R128 s’avère plus pertinente puisque tous les éléments sonores du programme sont pris en compte. Les appareils de mesure qui respectent la méthodologie EBU R128 doivent afficher la mention : EBU mode.�?

Tous les éléments sonores du programme ? Voire... Aussi, ceci parait incompatible avec l’approche utile du rapport signal-bruit qui doit être défini comme le rapport entre le signal le plus fort... et le signal le plus faible qu’on sépare du bruit - il y a d’ailleurs une question de perception derrière cette notion. A méditer dans la polémique vinyl/numérique !

tonipe a écrit :Bonjour

Citation :Ne pas généraliser en parlant des seuls "ingénieurs du son" comme une communauté responsable solidairement.

Il y a quelques années, j'avais critiqué les ingénieurs du son dans un chapitre de mon site. C'était dans le contexte des émissions de télé.
J'ai reçu la réponse suivante :

Citation :Le nom de l'ingénieur du son, qui signe ce qui suis, ne figure pas à sa demande écrite. C'est compréhensible...

Bonjour, Je m'appelle ../.. et je suis ingénieur du son depuis 25 ans... Pardon, je suis un "bidouilleur du son" comme vous aimez visiblement nous définir. Je me suis longuement baladé sur votre site qui est très intéressant, très riche en informations et qui, même si elle n'est pas au goût du jour, offre une présentation claire et très accessible. Bravo pour ce travail.

Malheureusement, je suis tombé sur cette page : http://petoindominique.fr/php/musique_tele.php. Et là, je suis un petit peu déçu par les propos que vous tenez à l'égard des ingénieurs du son. Il me semble nécessaire de rétablir la vérité: Vous vous êtes trompé de cible. Le problème de la dynamique du son n'est pas du fait des ingénieurs du son, mais plutôt des diffuseurs qui n'ont qu'une chose en tête: avoir le plus de volume sonore possible.

Pour cela, ils utilisent des traitement sonores très complexes avant d'attaquer la tête de diffusion. La composition de ses traitements est un secret gardé jalousement. Ces traitements sont essentiellement dynamiques (Compression multi bandes, leveler avec une intégration du volume dans le temps, générateur d'harmoniques pour "rafraîchir" le haut médium et les aigus).

En tant qu'ingénieur du son du 21ème siècle, notre travail consiste dans une première phase à essayer de sauver les meubles en nettoyant, en réparant ou en 'bidouillant' la prise de son du tournage. Si tant est que l'on puisse appeler cela une prise de son étant donné qu'en dehors des émissions en plateau, il n'y a plus que très peu de production qui travaillent avec un preneur de son. Je tiens d'ailleurs à rappeler que dans ce type de tournage, tout les niveaux audio sont laissés au bon plaisir des automatismes de la caméra et que toutes les prises de son sont généralement effectuées sans filtre coupe bas inséré avant le CAG de la dite caméra. Cela donne une idée du niveau des aigus au moindre souffle de vent ou du pompage inévitable dès qu'une voiture passe dans la rue ou que quelque chose tombe par terre...

Une fois ce travail effectué du mieux que l'on peut, on passe au vrai travail de mixage. Celui que l'on aime faire. Malheureusement les 3/4 du temps avec une matière première de piètre qualité. On a tout bonnement oublié que la qualité d'un son se construit à 90 % lors de la prise de son. Les 10% qui nous restent en studio, sont un peu de nettoyage pour intégrer ce son particulier dans un ensemble d'autre sons de manière homogène. Une fois que ce mixage est fait, il nous faut alors nous assurer que nous respectons bien les normes PAD ( Prêt A Diffuser ) demandés par le diffuseur et en général correspondant au normes établis par l'EBU. Normes qui définissent les niveaux de références ainsi que la plage dynamique sur l'intégralité du programme. En général, on demande un niveau 0 dBvu à 1Khz correspondant a -18 dBfs et un niveau crête maximal de -9 dBfs. Selon les diffuseurs et la nature du programme, certains dépassements de crête sont autorisés de manière très exceptionnelle et très courte jusqu'à -4 dBfs. On nous demande aussi de tenir la dynamique des dialogues et de la voix-off dans une plage de 20 dB. L'expérience montre que 10 dB c'est encore mieux. Si vous ne respectez pas ces limites, et bien on vous renvoie à votre console avec un relevé timecodé des erreurs, édité par un laboratoire de duplication qui valide, ou pas, votre mix pour le compte du diffuseur.

Ensuite, vous n'êtes plus maître de rien concernant le devenir de votre mix. Et très honnêtement,il m'est arrivé d'avoir honte d'un mixage diffusé sur une grande chaîne nationale. Mixage qui n'avait plus rien à voir avec ce qui était sorti du studio. Complètement tassé vers le haut. Un haut médium proéminent et agressif et un mixage qui avait perdu tout ces effets d'attaque et de mordant. Et je ne parlerai pas du contenu la zone du spectre situé en dessous de 250 Hz.

Tous les ingénieurs du son que je connais ou que je croise régulièrement dans ce milieu sont des gens qui ont la passion du son chevillée aux tripes. Et on ne peut pas durer dans ce métier sans cela. Vous vous êtes tout bonnement trompé de cible. Oui, nous sommes des 'bidouilleurs du son' et fier de l'être. Si vous avez un jour l'occasion d'assister à une séance de bruitage en studio, allez-y toutes affaires cessantes et alors vous comprendrez l'essence de ce métier, et pourquoi nous en sommes fiers.

Cordialement,

Depuis je critique les producteurs, ceux qui font faire le boulot aux ingénieurs du son avec un cahier des charges qui n'est pas celui que nous souhaitons.

Cordialement, Dominique
J’ai trouvé effectivement leur médium aigue tout étouffé et le grave lourdeau pateux, avec un rendu plutôt fantomatique. Il parait que c’est la meilleure enceinte bluetooth du monde.
Bonjour à tous,

On est mal je vous dis.

J'ai recroisé une chanteuse que j'ai de temps en temps en covoiturage, on a discuté de diverses choses et compression vs respect du travail de studio, mon sujet préféré du moment.
Elle m'a expliqué qu'elle doit croûter, donc vendre. De ce fait, la musique qu'elle produit doit se plier aux diktats des canaux de diffusion et les préoccupations audiophiles qui sont les nôtres ne pèsent pas bien lourd en face.

Alors la compression, on n'a pas fini d'en bouffer.

a+mitiés raoul
Ces fameux diktats des canaux de diffusion, sur quoi reposent ils exactement, au fond ?

Les maisons de disques n’ont elles pas maintenant plusieurs médias ?
Avec une qualité (contrainte / diktat) différente pour chaque ?
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