04/03/2020-15:58:13
Bonjour à tous,
On n'en avait pas fini. On a quitté Luz avec les captations des morceaux de l'album.
Les niveaux avaient été équilibrés tout le long des sessions.
Le montage avait été réalisé sur les morceaux qui le nécessitait (on avait enregistré avec un couple principal plus 5 appoints).
Entre la mi-décembre et aujourd'hui, les musiciens ont pris le temps d'écouter et d'analyser les épreuves qui leur avait été fournies.
Ce mardi 4 février 2020, ils nous reviennent avec des points à corriger, en vue de finaliser le master destiné à l'édition CD. On se retrouve à la régie du Conservatoire à Tarbes, pour tout passer, morceau par morceau. Ecoute collective, avis, commentaires, argumentation, application des corrections, re-écoute, et on reboucle comme ça jusqu'à satisfaction ... Entrés à 9h on n'en ressortira que vers 20h.
Le jeudi d'après, notre matinée de cours habituel est occupée pour fignoler les points de montage, insérer les blancs entre les titres, à partir d'une plage de silence enregistrée à Luz.
Je croyais qu'on avait fini, que c'était dans la boîte. En fait, préalablement au pressage du CD proprement dit, le master qu'on a finalisé va encore passer dans une dernière étape de mastering. Deux raisons à cela.
1. Le master sorti de la régie son peut rester entaché des habitudes d'écoute, du matériel de monitoring utilisé, ce malgré l'expérience que peut afficher l'équipe qui a opéré. Il n'est pas incongru de se soumettre à l'épreuve d'une écoute tierce.
2. Pour répondre à l'impératif commercial, afin d'être audible sur tous les médias et pour que le message musical puisse passer sur les canaux les moins résolvants (transistor de salle de bains, autoradio, smartphone, walkman, ...), une compression plus ou moins violente du signal va être appliquée. Ce qui au final va donner une écoute décevante pour les auditeurs exigeants.
Innocent que je suis, je demande à Jérôme si cette dernière étape est indispensable, moi qui croyais qu'on avait rendu un travail satisfaisant l'intention des artistes et techniquement au point. Il me confirme que non, on pourrait effectivement donner directement notre master à la gravure.
Je comprends maintenant la réaction de Jef, un ingé son venu écouter le système à la maison, l'année dernière.
Croyant lui faire plaisir, j'avais préparé le CD d'une chanteuse haïtienne qu'il avait enregistrée. Avec une fermeté qui m'a surpris, il avait repoussé la proposition d'écouter le disque, parce que le son était compressé, que c'était pas bon. Si le mastering ultime a saboté le travail qu'il avait fait avant, il n'avait pas très envie de se remémorer le désastre.
J'attends avec impatience la sortie du CD commerce, pour le comparer à "notre" master.
a+mitiés raoul
On n'en avait pas fini. On a quitté Luz avec les captations des morceaux de l'album.
Les niveaux avaient été équilibrés tout le long des sessions.
Le montage avait été réalisé sur les morceaux qui le nécessitait (on avait enregistré avec un couple principal plus 5 appoints).
Entre la mi-décembre et aujourd'hui, les musiciens ont pris le temps d'écouter et d'analyser les épreuves qui leur avait été fournies.
Ce mardi 4 février 2020, ils nous reviennent avec des points à corriger, en vue de finaliser le master destiné à l'édition CD. On se retrouve à la régie du Conservatoire à Tarbes, pour tout passer, morceau par morceau. Ecoute collective, avis, commentaires, argumentation, application des corrections, re-écoute, et on reboucle comme ça jusqu'à satisfaction ... Entrés à 9h on n'en ressortira que vers 20h.
Le jeudi d'après, notre matinée de cours habituel est occupée pour fignoler les points de montage, insérer les blancs entre les titres, à partir d'une plage de silence enregistrée à Luz.
Je croyais qu'on avait fini, que c'était dans la boîte. En fait, préalablement au pressage du CD proprement dit, le master qu'on a finalisé va encore passer dans une dernière étape de mastering. Deux raisons à cela.
1. Le master sorti de la régie son peut rester entaché des habitudes d'écoute, du matériel de monitoring utilisé, ce malgré l'expérience que peut afficher l'équipe qui a opéré. Il n'est pas incongru de se soumettre à l'épreuve d'une écoute tierce.
2. Pour répondre à l'impératif commercial, afin d'être audible sur tous les médias et pour que le message musical puisse passer sur les canaux les moins résolvants (transistor de salle de bains, autoradio, smartphone, walkman, ...), une compression plus ou moins violente du signal va être appliquée. Ce qui au final va donner une écoute décevante pour les auditeurs exigeants.
Innocent que je suis, je demande à Jérôme si cette dernière étape est indispensable, moi qui croyais qu'on avait rendu un travail satisfaisant l'intention des artistes et techniquement au point. Il me confirme que non, on pourrait effectivement donner directement notre master à la gravure.
Je comprends maintenant la réaction de Jef, un ingé son venu écouter le système à la maison, l'année dernière.
Croyant lui faire plaisir, j'avais préparé le CD d'une chanteuse haïtienne qu'il avait enregistrée. Avec une fermeté qui m'a surpris, il avait repoussé la proposition d'écouter le disque, parce que le son était compressé, que c'était pas bon. Si le mastering ultime a saboté le travail qu'il avait fait avant, il n'avait pas très envie de se remémorer le désastre.
J'attends avec impatience la sortie du CD commerce, pour le comparer à "notre" master.
a+mitiés raoul
