Labgruppen versus SET 211
#1
Labgruppen versus SET 211
Pour rappel, J'utilise une système haut-rendement sur un principe voisin des VOT, filtré en passif et alimenté par des blocs mono 211. Ce type d’enceinte ne descend pas très bas. Les miennes coupent vers 60 Hz. La dernière octave est complétée par deux caissons sub alimentés par un amplificateur Labgruppen IPD-1200.

J'aime beaucoup cet amplificateur Lagruppen, il est très bien construit et le logiciel de contrôle du DSP est très bien fait. On sent le matériel professionnel.

Etant en congés mercredi dernier, j'ai voulu m'occuper en essayant d'écouter, pour la première fois, le Lab en large bande (sans les subs évidemment). Quel choc ! une "patate" incroyable ! J'ai passé une bonne partie de la journée à écouter (fort) des morceaux symphoniques ou pop spectaculaires, et je suis resté scotché de voir comment, même avec des enceintes à haut rendement, un amplificateur plus puissant pouvait transformer le rendu sonore. J'ai également un Kaneda 224 de 120 watts, mais qui ne m'a jamais fair l'effet ressenti avec le Lab. La classe D?

Du coup, cela m'a ramené à une expérience d'écoute chez André Klein, avec Jean Hiraga, ou j'avais été très impressionné par son gros système (haut-parleurs grave de 76 cm) qui était alimentés par un ampli "numérique" (SMSL). J'avais mis le grave dantesque au crédit des haut-parleurs, mais j'ai retrouvé, avec le Labgruppen en large bande chez moi, le même type de grave, extrêmement sec, qui "cogne" très fort...

La journée est passée vite et le soir arrivé, j'ai changé de répertoire. J'affectionne beaucoup les romantiques (Schubert, Schumann et Brahms...) et j'ai placé dans mon lecteur de CD un de mes disques préféré, le Belle Meunière, de Schubert, chantée par Peter Schreier accompagné à la guitare. Version originale, mais splendide.

Avant que je réagisse, ma femme, lisant sur le canapé, a levé un sourcil et a déclaré "c'est nul, qu'est ce que tu as changé à la chaîne?"... Effectivement, j'aurais eu de la peine à reconnaître le disque, la guitare complètement artificielle, épaisse, la voix, épaissie et manquant totalement de naturel, un autre disque... J'ai rapidement remis les choses en ordre, remis le disque que j'ai retrouvé, dans toute sa splendeur, grâce aux 211.

Il faut donc accepter des compromis.. Dans mon cas, c'est assez simple, vu ce que j'écoute, des solutions basées sur des amplificateurs tels que le Lab (il y a peut être meilleurs?) ne sont pas une option pour le medium et l'aigu. Mes 211 sont merveilleux et ce sont eux que je vais conserver. Le Lab pour le grave est parfait, et c'est dans cette direction que je vais travailler, pour lui faire couvrir un peu plus que le 25 à 65 Hz. Je suis d'ailleurs en train d'expėrimenter une nouvelle configuration dans ce sens, et c'est très prometteur.

Avant tout commentaire dans cette direction, non, ce n'est pas la distorsion qui me fait préférer le 211 ?
Cordialement,

Dominique T

http://unepassionaudiophile.fr/
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#2
RE: Labgruppen versus SET 211
Top chrono.
CD: Sphinx Myth9 MkII+Parasound DAC2000/ LP: Technics SP10 MkII+Schröder 2+Phasemation PP500/ Transfo: Sculpture A/ Pré-phono: Audionet PAM/Pré: Firstwatt B1 DIY/Ampli: Firstwatt AlephJ DIY/HP: Petite Onken+Altec 414-8B+Faital HF10AK+Audio Pavillon MA600.
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#3
RE: Labgruppen versus SET 211
Bonjour,
J'ai exactement le même ressenti!!! Le LabGruppen jusqu'a 180 Hz, et après les tubes surclassent tout ce que j'ai essayé (même si le Lab reste un très bon ampli!). Je suis en PP car c'est plus cohérent actuellement du fait de mes sorties symétriques, ( ça reste symétrique de la sortie de la carte son jusqu'au transfo de sortie), mais c'était pareil avec des SE monotriode avec des SV-572 que j'aime beaucoup... Évidement, ça tient aussi beaucoup aux choix musicaux...
Cordialement,
Jean
PC, Fichiers numériques, JRiver, filtrage actif sur PC via filtres Brainworx, carte son RME UFX+, PP 6V6, Radian 950PB sur E-JMLC 300 et Faital HF10AK, PP KT66 sur EMS LB12mk2, Lab Gruppen fp2400Q sur Supravox 380GMF. (Ceci en évolution.)
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#4
RE: Labgruppen versus SET 211
Bonjour,
Je pense que nous sommes en permanence à la recherche d'une nouvelle sensation musicale surtout sur des plages que nous connaissons bien.
J'ai une étagère garnie d'amplis de toutes sorte, il y en a une dizaine, des FDA aux SE à tubes ou à transistors, en passant par divers push-pull.
Assez souvent, je change d'ampli et je constate généralement une différence, toujours en mieux, ce qui est surprenant.
J'écoute pendant une ou deux semaines, puis je change...
Chaque fois, je prends une claque, puis je m'habitue, jusqu'à ce que j'aie envie de changer.
En ce qui concerne les amplis de forte puissance, j'ai écouté une fois un ampli Mc Intosh de 300W qui m'a semblé particulièrement musical, mais fait surprenant, il m'a paru encore meilleur après avoir placé une résistance en série de façon à limiter son courant de sortie, par précaution tout d'abord, et évidemment diminuer drastiquement son facteur d'amortissement.
Dans ces conditions, j'avais trouvé le rendu très agréable, sur une voie médium/aigu.
Je l'ai écouté quelque temps ainsi.
cdt,
gérard
NAS Synology, RaspberryPI 3B+ carte Allo Digione Signature,  DAC SMSLSU9 ampli Hiraga 30W modifié, enceintes DIY "Papillon" V2, enceintes Martin Logan Scénario,  Jedi, Jack Russel audiophile.
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#5
RE: Labgruppen versus SET 211
Bonjour,
De ce qui ressort sur la classe "D", c'est qu'elle est "auditivement performante, voire excellente" dans le grave, mais sujette "à caution" dans le reste du spectre...
Cordialement, François

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#6
RE: Labgruppen versus SET 211
Oui, il faudrait voir le haut de gamme de Lab, il semble qu'ils utilisent une autre classe d'amplification.
Cordialement,

Dominique T

http://unepassionaudiophile.fr/
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#7
RE: Labgruppen versus SET 211
Dominique-Tanguy a écrit :... Le Lab pour le grave est parfait, et c'est dans cette direction que je vais travailler, pour lui faire couvrir un peu plus que le 25 à 65 Hz. Je suis d'ailleurs en train d'expėrimenter une nouvelle configuration dans ce sens, et c'est très prometteur.

Bonjour Dominique,

Cela me fait me poser la question: jusqu'où peut-on utiliser un ampli différent dans le grave sans que l'homogénéité avec les voies supérieures en pâlisse? C'est un sujet que je n'ai pas encore abordé, car je n'ai jamais essayé la bi-amplification, mais j'aimerais bien le faire un jour.

Sébastien
"Il y a dans le dialogue une forme d'ouverture de soi à l'autre, et réciproquement, qu'on ne trouve pas dans le débat et la discussion." -Dominique Garand

https://onken.info/
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#8
RE: Labgruppen versus SET 211
Bonjour Dominique,

Merci pour ce compte-rendu d'expérience où le large-bande est l'amplificateur.

300W/8Ω : avec le marché visé par Labgruppen, le découpage PWM est une évidence. Au delà de ses performances énergétiques, je me suis souvent dis que cette classe D devait être immunisée contre la distorsion mémoire thermique, puisqu'en commutation et non en régime linéaire. Une réalité servant mieux un punch propre que les électroniques à transistors de classe B (Kaneda 224) ?

Un point que je pense souvent sous-estimé à la conception des électroniques de puissance, le traitement du signal à amplifier, au niveau de l'entrée (+), voire au niveau du réseau de contre-réaction (entrée -). On y trouve souvent un parcours en usine à gaz en schéma comme en câblage. Des étouffoirs sur petits signaux ? Avec le fil du préampli 189 Kaneda, on perçoit l'enjeu. La conception de Bruno (SET 211) est assurément de haute volée de ce côté.

Je ne connais pas vraiment le cheminement interne au Labgruppen, mais si je comprends bien : entrée analog / ADC / DSP / DAC / PWM ? En haute-fidélité (audiophile), le PWM ne prend je crois tout son sens qu'une fois en FDA, comme tu as pu l'écouter chez André.

Bien à toi, Jean-Marc.
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#9
RE: Labgruppen versus SET 211
françois/ EAR a écrit :Bonjour,
De ce qui ressort sur la classe "D", c'est qu'elle est "auditivement performante, voire excellente" dans le grave, mais sujette "à caution" dans le reste du spectre...

Bonjour,
La classe D fonctionne d'une manière optimale avec des sources numériques et pas autrement.
Si, par exemple, on fait une conversion A/D en amont, on perd tout l'intérêt de ce mode de fonctionnement.
De plus, un ampli classe D de 250W ne va pas fonctionner dans sa meilleure plage s'il doit délivrer 500mW sur un système HR, ilfaut s'attendre alors à une perte de définition dans le haut du spectre.

Les pros de la sono sont tous passés à la classe D et ne sont pas prêts à revenir en arrière, mais ils fonctionnent à des niveaux sonores bien plus élevés, et la classe D leur fournit des niveau dynamiques inaccessibles aux amplis analogiques.

Tout matériel fonctionne de manière optimale dans le mode d'utilisation pour lequel il a été étudié.

Cdt,
Gérard
NAS Synology, RaspberryPI 3B+ carte Allo Digione Signature,  DAC SMSLSU9 ampli Hiraga 30W modifié, enceintes DIY "Papillon" V2, enceintes Martin Logan Scénario,  Jedi, Jack Russel audiophile.
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#10
RE: Labgruppen versus SET 211
escartefigue33 a écrit :De plus, un ampli classe D de 250W ne va pas fonctionner dans sa meilleure plage s'il doit délivrer 500mW sur un système HR, ilfaut s'attendre alors à une perte de définition dans le haut du spectre.
Serait-il possible d'améliorer ça en faisant en sorte que l'ampli délivre quand même une forte puissance, par exemple en attaquant un pont diviseur en amont du système HR ?
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