Jazz in Marciac 2018 - ma chronique
#1
Jazz in Marciac 2018 - ma chronique
Bonjour à tous,

Cette année, je suis bénévole dans l'équipe des chauffeurs (des voitures, pas de salle comme on me l'a fait ailleurs). De ce fait, j'ai l'entrée gratos sur tout le festival et tu parles si je vais me priver d'essayer de m'en goinfrer un maximum.

vendredi 27/07
- Lucienne Renaudin
Une jeune trompettiste issue d'une formation classique qui commence à se frotter au jazz.
Un jeu sobre et clair. Manque encore l'étincelle et le grain de folie requis pour le jazz.
- Wynton Marsalis et Ibrahim Maalouf
J'en attendais certainement trop de cette rencontre. Ça a été un très beau concert ... de Maalouf. Wynton a semblé assurer le minimum syndical.

samedi 28/07
- Dave Holland, Zakir Hussain, Chris Potter
Je les connais sur disque, séparément, je ne pense pas les avoir vus.
Belle rencontre de trois talents individuels pour un jazz éclectique.
- Pat Metheny
Je connais assez par le disque sa période plus ancienne et je l'avais un peu perdu de vue. Commence à vieillir, j'ai moyennement aimé.
Très curieux sa guitare à 42 cordes dénommée Pikasso. Voir par exemple :
https://www.youtube.com/watch?v=Wp1wHZfZz9s
Il en a joué seulement sur le premier morceau de son set.

dimanche 29/07
- Brad Mehldau Trio
Je crois que je levois pour la première fois.
Musicien talentueux, prolifique et généreux. Dommage qu'il ne laisse aucune place à ses acolytes. On le déroulé ininterrompu du message délivré par le patron. De ce fait, un manque de respiration.
Excellent au demeurant.
- Joe Lovano, Dave Douglas Quintet
Belle brochette de talents pour un jazz très actuel, inventif. Sans doute un peu raide pour les aficionados de Dixieland.

lundi 30/07
- Corey Henry and The Funk Apostles
Pour être funk ça l'a été.
Niveau sonore trop élevé. Comme j'étais en retard, je suis ressorti pour manger un morceau et attendre la suite.
J'ai quand décelé une certaine recherche, il y a du travail dessous.
- Marcus Miller
Du grand Marcus, encore une fois.
Niveau sonore un poil élevé. A l'instant, je me le refais avec Afrodisia en 24/96.
Deux rappels salle debout. Au premier rappel, il a invité à le rejoindre le claviériste et le guitariste de Corey Henry. Belle osmose.

a+mitiés raoul
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PAS MERCI les JO de mettre la zone dans l'agenda des festivals d'été, de virer les bouquinistes des quais de Seine
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#2
RE: Jazz in Marciac - ma chronique
et le boulot dans tout ça ?

Marciac c'est 60 chauffeurs sur une flotte de plus de 30 véhicules (partenaire BMW et location) pour assurer tous les transports, des musiciens, des techniciens, des journalistes.

mardi
Je suis allé chercher à Pau l'organisateur de l'équipe de Wynton Marsalis. Il arrivait par l'avion et je le conduisait à son hotel à Tarbes.
Discusion un peu limitée, limitée par mon anglais, mais un type sympa, visiblement à qui on ne la fait pas. Evidemment, il ne compte le nombre de fois où il est venu à Marciac.

De Tarbes je prenais en charge un technicien-son arrivé par le train pour l'amener à Marciac.
Très bon contact, discussion musique, son, audio. Et il connaît les VOT ...
ma caisse : un gros SUV Nissan

dimanche
Prise en charge de Tarbes pour Marciac de Thibault Gomez, pianiste de P4CTET qui va participer à la finale du concours organisé par Alex Duthil pour la radio.
Belle discussion aussi.
ma caisse : une BM série 6 (je me demande comment les conducteurs de ces engins arrivent à garder leur permis)
   

lundi
transferts intra-muros du groupe de Sylvia Howard et de celui de Christian Brun
ma caisse : une BM Mini Countryman ... une grosse mini quoi
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#3
RE: Jazz in Marciac - ma chronique
mardi 31/07
- Hugh Coltman : je ne suis pas trop porté sur les voix masculines en jazz, mais faut reconnaître que c'est bien exécuté, l'orchestration Nouvelle Orléans modernisée, sans emphase ni nostalgie pesante
- Wynton Marsalis 5tet avec Ellis le père et Branford le frère : excellent, jouissif ; remarquable dialogue entre les deux frères, et dire qu'ils avaient été fachés pendant un temps.

- sur le off, il y avait dans l'après-midi la finale du concours (musiciens de -30 ans) organisé par les radios européennes, quatre groupes concourraient : serbe, finlandais, allemand et français
à la fin ce sont les finlandais qui ont gagné, pour les deux prix, celui du meilleur groupe et leur pianiste pour le prix du meilleur soliste

côté boulot, j'ai étrenné la série 7, un bien beau paquebot qui se pilote du bout des doigts et du p'tit orteil (droit, il est impératif d'oublier son pied gauche), malheureusement seulement pour des transferts intra-muros, j'espère l'avoir prochainement pour la route.
   
derrière, on voit la Nissan que j'ai eu le soir pour raccompagner à Tarbes Dan Nimmer le pianiste de Marsalis ainsi que leur agent français, mais j'aime pas les SUV, on sent que c'est un peu haut perché et que ça colle moins au bitume.
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#4
RE: Jazz in Marciac - ma chronique
mercredi 1/08
(n'étant pas de service, je me suis débrouillé pour voir tous les concerts, au chapiteau ainsi qu'à l'Astrada)

- Mélanie de Biasio : je ne connaissais pas, un joli jeu de scène, un chant très personnel, y a du travail derrière, mais je n'ai pas spécialement aimé ; mérite sans doute un cadre plus intimiste que ce grand chapiteau.

- Gregory Porter : j'ai déjà dit que je ne prisais pas le chant masculin en jazz, il ne m'a pas convaincu du contraire.

- Sarah Murcia 4tet : déroutant, ça doit se caser dans le free-jazz, à réécouter pour se l'approprier.

- Ivan "Melon" Lewis and the Cuban Swing Express : exécution impeccable, enlevée et vivace d'un répertoire cubano par une machine bien huilée.

pas de boulot ce jour, puisque je suis au boulot à Toulouse, mais je viens de recevoir ma feuille de route pour un départ aux aurores demain matin, pour véhiculer à Blagnac Robert Rodriguez, le pianiste de la formation qui joue ce soir à l'Astrada ; une belle balade en 730 en perspective.
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#5
RE: Jazz in Marciac - ma chronique
Merci Raoul ! Jazz in Marciac "on the road"...Encore ! Wink
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#6
RE: Jazz in Marciac - ma chronique
Pas encore bien connu en France, Myles Sanko mérite le détour car en live, ça swing plutôt pas mal avec une expression scénique assez communicative. Un soul man qui monte.

Bonne soirée.
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#7
RE: Jazz in Marciac - ma chronique
Attention à la clime dans les autos de luxe et la claque thermique quand on en sort...

Raoul est bien au chaud chez lui, avec des GD (Gentils Dégustateurs) Audiophiles...attendons ses remarques pondérées Wink
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#8
RE: Jazz in Marciac - ma chronique
Allez on reprend, après 2 jours un peu chahutés.

jeudi 2/08
- Myles Sanko : je ne connaissais pas, je rejoins le concert à mi-parcours ; je n'ai pas beaucoup accroché, c'est bien fait, mais manque de flamme
- Melody Gardot : c'est le genre d'artiste que j'ai vus monter trop vite au firmament et que, en réaction je mets (parfois abusivement) en quarantaine ;
.j'ai écouté son dernier album live sur Qobuz, j'ai assez aimé
.je viens d'emprunter un de ses albums précédents, j'ai pas vraiment apprécié
.quant au concert auquel je viens d'assister, bof, c'est superbement réalisé, tout est en place, elle occupe joliment la scène, le projection en noir et blanc sur les écrans géants ont un cachet indéniable, mais bof

Un quart d'heure de marche sépare le chapiteau de l'Astrada, ce soir j'ai essayé de voir ce qui s'y passe également.
- je n'ai pas marché assez vite, j'ai raté la prestation de Ali Jackon le batteur de Marsalis
- Carlos Henriquez and The Bronx Pyramid, ils appellent ça le guarajazz, un mélange de guaracha et de jazz, en fait c'est tout simplement ce qu'on appelle aussi le latin-jazz, le croisement de rhytmes carribéens et du jazz américain, je crois que c'est Dizzy Gillespie qui a commencé, il y a belle lurette ; c'est un poil moins dansant que la salsa pure, mais très bien enlevé pour un jazz très cuivré

pas de transport ce jour, juste une observation :
.service chauffeurs oblige, j'ai rarement aussi peu picolé, pas facile à gérer et demande de l'anticipation
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#9
RE: Jazz in Marciac - ma chronique
vendredi 3/08
D'abord c'est mon anniversaire.
Ensuite, la journée commence par le transfert de Robert Rodriguez, le pianiste d'hier soir à l'Astrada, Carlos Henriquez and The Bronx Pyramid
.petite routes du Gers jusqu'à Tarbes
.prise en charge de mon client puis autoroute jusqu'à Toulouse-Blagnac, un régal que cette BMW 730 sur autoroute, mais mollo pour le respect du client et c'est un trajet dont je ne connais pas les pièges (je parle des jumelles)
Robert Rodriguez est cubain né aux US, on discute de choses et d'autres gentiment, pas plus haut que le bord de la fluentitude de mon anglais.
Retour à Marciac cette fois seul à bord par une de mes routes (quasi) quotidiennes (éloignez les enfants parce que c'est pas le bon exemple).
Là je pousse et pas qu'un peu dans les endroits où je suis sûr de l'impunité. J'ai aussi l'occasion de vérifier que la cavalerie permet des dépassements que je peux pas me permettre avec ma VW Golf dans le civil. Tout ça avec la même marge de sécutité (enfin c'est moi qui le dis).
Mais dans les courbes serrées, sur certains profils de route un peu chahutés, il y a de l'inertie dans le comportement de la voiture, c'est quand même un sacré gabarit.
C'est la deuxième fois que je la prends et là le parcours est assez long et me laisse le temps de manipuler. Je sors du mode automatique et jeme mets en M/S (pour manuelle et séquentielle je suppose).
La commande au levier est classique, on pousse en avant pour rétrograder et on tire vers l'arrière pour monter les rapports. La commande aux palettes est la mieux appropriée, puisqu'on garde les mains sur le volant.
C'est une boîte à 8 rapports. Ce qui explique sans doute que les changements d'un rapport au suivant en commande manuelle a peu d'impacts sur la conduite, les rapports sont trop rapprochés. Une boîte à 6 rapports comme j'ai déjà eue à conduire me semble mieux appropriée.
La meilleure configuration est de rester en automatique.
Je suggèrerai à l'organisation de se faire prêter des séries 3 ou 5 l'année prochaine.

côté scène on a :
- Initiative H un collectif toulousain dont j'ai eu Cyrille Latour, un des deux trompettiste le mois dernier en co-voiturage ; le message principal que souhaite transmettre le groupe est la dénonciation du saccage écologique subi par la planète, ça donne une musique assez difficile à décrire, avec un goût d'industriel qui fait penser à du Kraftwerk, une dose de musique concrète, une scansion un peu lourde, entrecoupée néanmoins de riffs bien chargés en cuivre. Et pourtant, il y a peu d'effets électroniques ou synthétiques, le groupe d'une douzaine de membres jouent que d'instruments "naturels".
- Abdullah Ibrahim à plus de 80 ans a débuté dans les années 60 dans son Afrique du Sud natale et n'a eu de cesse (je ne le connaissais que par le disque) de servir le mariage du jazz avec ses influences sud africaines. On a vu sur scène un homme diminué, éloigné de l'image qu'on pouvait se faire depuis les dernières pochette de disques, une ambiguïté iconographique entretenue par l'affiche du festival (... là je n'en pense pas moins). Ça a donné un concert assez soporifique, pathétique même par moment.

J'ai aussi reçu de la visite pour l'écoute de mon système. J'en parlerai dans le fil consacré (pas encore ouvert).
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#10
RE: Jazz in Marciac - ma chronique
samedi 4/08
- un plan pourri m'a fait rater tout Chick Corea. Anouar Brahem a été sublime, tout en nuance et subtilité, douceur et volupté de cette musique d'Orient (oud et percussions) mariée à une basse et une clarinette basse bien ancrée dans le jazz actuel.

pas de bagnole.
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