25/10/2017-00:37:34
RE: Résistances
narshorn a écrit :Dans ce que je crois, pour être bon il doit non seulement fournir une tension précise du signal d'entrée, et ce quelle que soit l'impédance et l'angle de phase de la charge.On lit parfois que la contre-réaction de l'amplificateur est perturbée par la force électromotrice et la composante réactive de la charge.
C'est exactement le contraire, c'est pour rendre la tension de sortie la plus indépendante possible de la charge que Harold Black a inventé la contre-réaction. Il aurait d'ailleurs eu des précurseurs quant au concept.
Citation :Ce qui est dans le monde réel un savant mélange d'élément résistif, de tendance capacitive et inductive, ces deux dernières primant sur la première. C'est ... quand même complexe !!!Mais non, c'est simple. Les seuls déphasages en sortie d'ampli sont dues à des filtres passe-haut et passe-bas normalement hors bande audio. Et comme vu ci-dessus, la tension de sortie prévue est maintenue indépendammant de l'intensité et de la phase du courant débité.
Il n'est toutefois pas inintéressant d'avoir une idée du déphasage maximal courant/tension que l'on trouve en pratique.
Avec des haut-parleurs électrostatiques, il est bien sûr important et peut poser des problèmes (solubles) à certains amplis et ces transducteurs sont très rares chez les audiophiles français.
Avec des haut-parleurs, électro-dynamiques, je doute que cela dépasse beaucoup les 65°. En haut du spectre, leur impédance semi-inductive réduit le déphasage interne du signal de contre-réaction (et non ! linéariser l'impédance d'un haut-parleur par des réseaux RC ne facilite pas le travail de l'amplificateur).
Avec les enceintes, Ottala avait pensé que sur certains signaux asymétriques, la demande en courant pouvait être supérieure à la valeur limite imposée par la composante résistive. Ca étonne beaucoup les électro-techniciens à qui on fait part de ce phénomène peu en accord avec les théories électriques. Ottala n'avait pas tort sur le papier, il préconisait en conséquence un sur-dimensionnement des possibilités en courant des amplificateurs. En pratique, il avait fait la même erreur qu'avec la distorsion d'intermodulation transitoire en fondant son argumentation sur signaux très rapides qu'on ne recontre pas dans les modulations audio. Douglas Self et Keith Howard ont détricoté cette bizarrerie au début du XXIème siècle et démontré la non-pertinence du sur-dimensionnement.