Dominique-Tanguy a écrit :Enfin Forr, ne nous demande pas de relire tout ce que la littėrature a publié depuis quarante ans !!!
Pourquoi pas ? Certes ça demande quelques efforts. Personnellement j'en fournis beaucoup depuis des années... je ne rechigne pas, je suis même accro, car je ne veux plus me faire avoir par une foison de baratin comme dans ma prime jeunesse.
La majeure partie de la littérature sur notre sujet est accessible sans débourser un kopek. Au besoin, quand je pense que je risque de manquer quelque chose d'important dans un écrit payant, je fais l'effort financier nécessaire... tout comme je l'ai fait avec quelques appareils de mesure.
Citation :Pourquoi ne pas essayer, dans le cadre de ce fil, de faire une synthèse et de nous ėclairer de tes connaissances ?
Si on s'intéresse vraiment au problème, on lit les auteurs originaux dans le texte et on s'en fait sa propre idée et on ne compte pas sur une
synthèse qui présente toujours le risque d'une mauvaise interprétation de celui qui la propose.
J'en tente une quand même, à mes, ou à vos, risques et périls.
il y a une remise en cause régulière du travail des scientifiques selon laquelle des aspects physiques de l'électronique audio leur échapperaient complètement.
Le hic, c'est que les seules preuves apportées émanent de témoignages qui ne résistent jamais aux mises à l'épreuve scientifique de ceux qui les produisent.
Au point de vue électronique, l'analyse des câbles de liaison des amplificateurs aux haut-parleurs sait quantifier les modifications du signal que celui-ci subit. A moins de choix de liaisons paticulièrement vicieux, les dites modifications ont des effets qui se situent très en deça de ce qui est considéré comme audible.
NB : on doit néanmoins se montrer prudent face aux conséquences éventuelles d'instrusions de signaux parasites dans l'électronique d'amplification.
Des hypothèses sur la variabilité du son de câbles différents ont été émises, en supposant l'existence de phénomènes au niveau moléculaire et atomique. Pour n'en citer que quelques-unes, les "MIS" en France, les "micro-diodes" et la "granularité" du bruit chez les anglo-saxons. Leurs auteurs , pourtant en général assez reconnus jusque-là par leurs pairs, n'ont jamais été en mesure d'apporter un début de raisonnement ou de preuve de qu'ils affirmaient. C'est de l'électronique imaginaire, en somme.
On lit avec récurrence des affirmations du genre :
"
Dans toutes sortes de domaines il y a des trouvailles étonnantes, quelquefois issues de longues recherches, quelquefois trouvées par hasard et ensuite étudiées et développées."
"
Si Pasteur [etc]..."
Seulement, ce que laisse de côté ces affirmations, c'est que pour un seul Pasteur, il y a des dizaines milliers de gens qui déversent des tonnes d'idées géniales pour eux, farfelues pour le reste du monde. La communauté scientifique ne peut se permettre de consacrer son temps à décortiquer ces idées une à une juste pour ne par rater le cas rarissime où l'une d'elles chatouillerait le seuil de la validité.
On ne peut commencer à prendre une idée au sérieux que lorsqu'il y a assez d'élements pour l'étayer, ce qui demande en général un certain niveau préalable de connaissances et de vérifications par celui-là même qui l'émet.
Au point de vue perceptif, le fonctionnement du cerveau humain joue un rôle à la fois fondamental et faillible. On rentre alors dans un autre pan des sciences, mais ça reste des sciences, que l'on dit
humaines. On y trouve de nombreux développements sur la construction des convictions, les effets placébo, les illusions, l'auto-suggestion, les effets du charisme, l'influence d'un entourage sur le court et le long terme, le rapport à la vérité, le rapport à la représentation...
Les adeptes du son des câbles et du
tout à l'oreille ne devraient pas ignorer ces chapitres qui les concernent au premier chef.