Bonjour,
Grand_Floyd a écrit :Cette polémique entre puissance moyenne et puissance RMS m'interpelle depuis quelques temps.Ma réflexion est la suivante : une valeur RMS dite aussi "valeur efficace" est la valeur équivalente d'un signal complexe,qui donnerait la même efficacité qu'une source de courant continu.
Un peu de philologie tire tout cela au clair et sans la moindre ambiguïté.
RMS est un acronyme qui s'applique à la tension ou au courant et qui exprime que les valeurs données résultent d'un calcul.
Efficace est l'ancien qualificatif qu'on leur donnait et signifie la même chose.
Si on fait le calcul RMS à partir d'une suite de valeurs instantanées de puissance, on obtient une valeur qui ne correspond pas aux conséquences physiques de cette tension ou de ce courant.
Citation :Si on détermine les valeurs efficaces d'un signal complexes et qu'on obtiend 10Vrms et 10A rms,puis que l'on fait le même calcul,ne serait-il pas judicieux d'appeler la puissance obtenue "puissance RMS"?
Autrement dit,la puissance RMS serait la valeur obtenue à partir des tensions et courants RMS ayant servis au calcul.
Dans l'exemple :
P rms = U rms * I rms donnerait 10V rms * 10A rms = 100Wrms.
Il s'agit de puissance moyenne. En W. (il n'est pas nécessaire de préciser systématiquement "moyenne").
Il n'y a pas d'acronyme RMS ou efficace à ajouter.
L'errreur est là. L'origine vient d'une revue américaine qui aux débuts de la haute fidélité a converti des tensions de sortie d'ampli en Vrms sur 8 Ohm en puissance de sortie en W sur 8 Oms et en leur accolant RMS.
Historique approximatif :
Comme les démons du marketing sont toujours prêts à gonfler leurs chiffres, ils se sont mis à exprimer des puissances en convertissant des des tensions crête en puissances, sans préciser crête.
Réplique des fabricants plus honnêtes mais pas scientifiquement très
solides : ils ont exprimé les caractéristiques de leurs ampli à partir de la tension RMS qu'ils étaient capables de maintenir sur une charge donnée, et l'ont converti en puissance qu'ils ont appélée "efficace" ou en unités acronymisées "RMS".
Puis ils ont souvent ajouté une "puissance crête" pour traduire le fait qu'un ampli dont l'alimentation n'est pas stabilisée permet pendant de courts instants des excursions de tensions maximales plus grandes que celui du signal sinus entretenu maximal dont il est capable.
Aujourd'hui :
Plus d'un ingénieur se laisse prendre au piège RMS en se mettant des œillères blindées sur la signification exacte de RMS. Voir par exemple ce lien édifiant (qui en renvoie à d'autres) :
http://forums.futura-sciences.com/electr...s-rms.html
Bien que conscient de la chose Johm Curl continue à employer sans vergogne des Wrms.
Toute confusion s'évaporerait si, dans ce contexte, l'on n'utilisait que des tensions en précisant la charge. C'est d'ailleurs la valeur de la tension que l'on visionne directement sur un oscilloscope et qui permet de contrôler le comportement de l'amplificateur. Pourquoi aller s'embourber dans des chiffres de puissance pas directement parlants à l'esprit ?
Cdt.