Les étages d'entrée ,ƒÏ partie 1
J'ai procédé, avec mes maigres moyens et ma petite expérience à quelques essais de montages d'entrée et d'écoutes, qui peuvent, je pense, intéresser vous autres, amis de Melaudia.
1¨?) Projet - contraintes:
Le sujet initial était de sélectionner un tube pour mon ampli single ended triode R120 et mon préampli symétrique à transfo de sortie. L'ampli existe déjà, il est très classique, ''à la japonaise'': entrée triode, liaison RC avec condos audio note Cuivre, triode R120 de sortie, transfo Partridge. 4W propres, écoute correcte un peu mou mais plutôt ''joli''.
[attachment=726]
La triode d'entrée sélectionnée lors de la construction et en place, est une 6J5 (sorte de 76) en montage de charge d'anode par résistance. L'ampli dispose d'une haute tension de 275V environ, disponible pour alimenter le tube d'entrée : il faut faire avec.
La R120 a besoin de 35V crête pour être moduler au maximum. Je vise une sensibilité d'entrée de l'ordre de 3V crête. L'étage d'entrée doit donc avoir un gain de l'ordre de 10 à 13 in situ.
2¨?) Sélection de tubes :
Parmi les tubes dont je disposais, j'ai sélectionné :
- 2 classiques : 6SN7 GT Raytheon + 5687 WB Philips.
- 1 original : ML4 Osram mesh plate
Les 3 tubes sont montés en charge d'anode classique, montage que j'apprécie qui est simple et performant. Ils sont sur la planche avec chacun leur charge d'anode, de cathode, avec découplage Black gate. On les connecte au choix sur le condo de liaison de l'ampli. Tous les filaments sont en alternatif.
J'ai aussi préparé un transfo d'entrée élévateur Trufidelity de Thordarson (années 40), noyaux permalloy, entrée 600 ohms / secondaire 75000 Ohms. Juste par curiosité...
[attachment=727]
[attachment=728]
3¨?) Tests :
J'ai procédé à des écoutes comparatives avec source vinyle, mon préampli phono Lil'Sis, préampli ligne symétrique et pavillon WE15B + tweeter WE596 replica de Eltus.
Attention, je n'ai pas de voix grave, donc l'écoute est limitée vers 70Hz par le pavillon et le filtrage associé. En haut, le tweeter ne dépasse pas les 10-11kHz.
J'ai écouté les 4 étages à tubes (3 créés + celui en place) et le transfo élévateur, dans différents ordres, avec différents disques (modernes et anciens) que je connais ''par cœur'' (mais aucun disque de Barbara cependant...)
Ces tests ne valent que pour ce cas et en fonction de mon goût personnel et mes habitudes.
4¨?) Résultats :
Il y a de vraies différences, malgré le fait que tous les montages sont identiques, mêmes composants massifs, mêmes topologie.
La 6J5 montée dans l'ampli est assez mauvaise. J'ai noté un son maigre, pincé, manquant de corps, des toniques sur les ''forte'', des basses très molles et lointaines.
La ML4 Osram très belle, dans laquelle je mettais beaucoup d'espoir, est tout juste médiocre. J'ai noté un son assez proche de la 6J5, plus ronde et charnue, mais toujours des toniques désagréables, des basses molles, un son très peu détaillé.
La 5687WB est très bonne en revanche. Le son est sec, très neutre et articulé. Sur certains disques, c'est limite ''rentre dedans''. Il manque un peu de détail et de filé.
La 6SN7GT, classique parmi les classiques s'en sort également très bien, avec un son plus chaud que la 5687, plus détaillé, assez ''beau'', la fond de la scène sonore semble ''avancer''. Il reste quelques toniques parfois et des basses molles, mais moins que la 5687.
Enfin, le transfo, malgré ses presque 70 ans d'âge est excellent. Je constate un son très propre, calme, tendu et très direct. Les basses sont incroyablement fermes. Quelques duretés parfois selon les disques. Sur certains morceaux qui ''attaquent'' méchamment, c'est le seul qui soit supportable,ƒ∂
5¨?) Conclusions provisoire :
C'est dur de se faire une idée, même en essayant de procéder méthodiquement. Surtout qu'il faut garder en tête le son propre à ce système et notamment aux autres parties de l'ampli. Je suis sur, pour avoir déjà fait d'autres essais sur les étages de sortie que le côté un peu sec et peu filé constaté pour le 5687 est également dû à l'étage de sortie R120 avec son transfo Partridge.
La mise en place d'une triode à chauffage direct DW601 Mazda renvoie un son beaucoup plus fruité, doux et filé, toutes choses égales par ailleurs.
De même, la nature du condo de liaison joue beaucoup. D'autres essais ont déjà été menés avec des condos Eurofarad Teflon à armatures, très luxueux, en comparaison avec les Audio note cuivre (même valeur, même emplacement, toute chose égales par ailleurs). Le condo Teflon est très propre, bande passante plus large, basses très fermes, alors que l'AN Cu est plus musical, plus rond, parfois un peu voilé et manquant de détails.
Je retiens de cette étape les deux tubes 5687 et 6SN7GT et les grandes qualités du transfo d'entrée, et je poursuis donc, logiquement, avec les transfos inter-étage pour supprimer le condo de liaison et éventuellement les selfs de charge d'anode pour voir l'effet sur les étages anodiques en liaison RC.
Julien
J'ai procédé, avec mes maigres moyens et ma petite expérience à quelques essais de montages d'entrée et d'écoutes, qui peuvent, je pense, intéresser vous autres, amis de Melaudia.
1¨?) Projet - contraintes:
Le sujet initial était de sélectionner un tube pour mon ampli single ended triode R120 et mon préampli symétrique à transfo de sortie. L'ampli existe déjà, il est très classique, ''à la japonaise'': entrée triode, liaison RC avec condos audio note Cuivre, triode R120 de sortie, transfo Partridge. 4W propres, écoute correcte un peu mou mais plutôt ''joli''.
[attachment=726]
La triode d'entrée sélectionnée lors de la construction et en place, est une 6J5 (sorte de 76) en montage de charge d'anode par résistance. L'ampli dispose d'une haute tension de 275V environ, disponible pour alimenter le tube d'entrée : il faut faire avec.
La R120 a besoin de 35V crête pour être moduler au maximum. Je vise une sensibilité d'entrée de l'ordre de 3V crête. L'étage d'entrée doit donc avoir un gain de l'ordre de 10 à 13 in situ.
2¨?) Sélection de tubes :
Parmi les tubes dont je disposais, j'ai sélectionné :
- 2 classiques : 6SN7 GT Raytheon + 5687 WB Philips.
- 1 original : ML4 Osram mesh plate
Les 3 tubes sont montés en charge d'anode classique, montage que j'apprécie qui est simple et performant. Ils sont sur la planche avec chacun leur charge d'anode, de cathode, avec découplage Black gate. On les connecte au choix sur le condo de liaison de l'ampli. Tous les filaments sont en alternatif.
J'ai aussi préparé un transfo d'entrée élévateur Trufidelity de Thordarson (années 40), noyaux permalloy, entrée 600 ohms / secondaire 75000 Ohms. Juste par curiosité...
[attachment=727]
[attachment=728]
3¨?) Tests :
J'ai procédé à des écoutes comparatives avec source vinyle, mon préampli phono Lil'Sis, préampli ligne symétrique et pavillon WE15B + tweeter WE596 replica de Eltus.
Attention, je n'ai pas de voix grave, donc l'écoute est limitée vers 70Hz par le pavillon et le filtrage associé. En haut, le tweeter ne dépasse pas les 10-11kHz.
J'ai écouté les 4 étages à tubes (3 créés + celui en place) et le transfo élévateur, dans différents ordres, avec différents disques (modernes et anciens) que je connais ''par cœur'' (mais aucun disque de Barbara cependant...)
Ces tests ne valent que pour ce cas et en fonction de mon goût personnel et mes habitudes.
4¨?) Résultats :
Il y a de vraies différences, malgré le fait que tous les montages sont identiques, mêmes composants massifs, mêmes topologie.
La 6J5 montée dans l'ampli est assez mauvaise. J'ai noté un son maigre, pincé, manquant de corps, des toniques sur les ''forte'', des basses très molles et lointaines.
La ML4 Osram très belle, dans laquelle je mettais beaucoup d'espoir, est tout juste médiocre. J'ai noté un son assez proche de la 6J5, plus ronde et charnue, mais toujours des toniques désagréables, des basses molles, un son très peu détaillé.
La 5687WB est très bonne en revanche. Le son est sec, très neutre et articulé. Sur certains disques, c'est limite ''rentre dedans''. Il manque un peu de détail et de filé.
La 6SN7GT, classique parmi les classiques s'en sort également très bien, avec un son plus chaud que la 5687, plus détaillé, assez ''beau'', la fond de la scène sonore semble ''avancer''. Il reste quelques toniques parfois et des basses molles, mais moins que la 5687.
Enfin, le transfo, malgré ses presque 70 ans d'âge est excellent. Je constate un son très propre, calme, tendu et très direct. Les basses sont incroyablement fermes. Quelques duretés parfois selon les disques. Sur certains morceaux qui ''attaquent'' méchamment, c'est le seul qui soit supportable,ƒ∂
5¨?) Conclusions provisoire :
C'est dur de se faire une idée, même en essayant de procéder méthodiquement. Surtout qu'il faut garder en tête le son propre à ce système et notamment aux autres parties de l'ampli. Je suis sur, pour avoir déjà fait d'autres essais sur les étages de sortie que le côté un peu sec et peu filé constaté pour le 5687 est également dû à l'étage de sortie R120 avec son transfo Partridge.
La mise en place d'une triode à chauffage direct DW601 Mazda renvoie un son beaucoup plus fruité, doux et filé, toutes choses égales par ailleurs.
De même, la nature du condo de liaison joue beaucoup. D'autres essais ont déjà été menés avec des condos Eurofarad Teflon à armatures, très luxueux, en comparaison avec les Audio note cuivre (même valeur, même emplacement, toute chose égales par ailleurs). Le condo Teflon est très propre, bande passante plus large, basses très fermes, alors que l'AN Cu est plus musical, plus rond, parfois un peu voilé et manquant de détails.
Je retiens de cette étape les deux tubes 5687 et 6SN7GT et les grandes qualités du transfo d'entrée, et je poursuis donc, logiquement, avec les transfos inter-étage pour supprimer le condo de liaison et éventuellement les selfs de charge d'anode pour voir l'effet sur les étages anodiques en liaison RC.
Julien