Munich 2008 "Shall & Rauch II" : Les platines
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Déroulement des comparaisons
Les comparaisons se sont déroulées en deux temps :
- les platines ont été comparées avec le même bras (bras Schick) et la même cellule (Supex 1000)
- Les platines ont été comparées avec leurs propres bras et cellules
Pour éviter d'ennuyer l'assistance, les organisateurs ont pris le parti de ne pas écouter en permanence le même disque, ce qui rend les comparaisons difficiles.
J'ai cependant préféré les platines EMT 927 et la platine à bras Rabco, qui procuraient un son dépourvu de crispation, même sur les forté. C'est l'impression de facilité lors des passages difficiles, de naturel, que je retiens de ces platines.
Les platines
Lenco L75 modifiée
A partir d'une banale Lenco L75, Thomas Schick à réalisé une platine qui s'est comporté honorablement, surtout si l'on tient compte du prix de revient, inférieur à 100€ !
Garrard 301 avec bras Thomas Schick
C'est une des platines apportées par Thomas Schick, celle-ci à la particularité d'avoir un socle lourd en pierre noire de Pennsylvanie découpée au jet d'eau, à la finition superbe.
Platine avec bras Shreve-Rabco RB-8 modifié (Bernhard Kistner)
Ce n'est pas la plus impressionnante à première vue, mais elle a fait forte impression à l'écoute.
Socle en Acajou massif de 60mm d'épaisseur.
Le palier et l'axe sont faits dans le même matériau, pour avoir le même coefficient de dilatation, ce qui est important vu que l'écart palier-axe n'est que de 10 microns (!). L'huile utilisée est une huile spéciale pour piston pneumatique, elle a la particularité d'avoir une viscosité proche de celle de l'eau, et de devenir gazeuse à une température modérée.
Cette conception permet d'éviter "l'effet ressort" d'une huile classique, effet d'autant plus important que le film huile est épais. Il se produit alors des effets de rebonds, et d'écrasement du film d'huile, allant jusqu'au contact entre les deux pièces.
A la maison, la platine repose sur une lourde dalle de granit, qui n'a pas été emportée au festival.
L'entrainement du plateau se fait par fil, avec un moteur dont l'alimentation est réalisée par Manfred Hubert. Cette alimentation présente une "résistance négative", c'est à dire que sa tension est devient plus importante lorsque la demande de courant augmente. Par rapport à une alimentation classique, l'amélioration a été fulgurante.
Le bras est un Rabco RB8, mais de nombreuses pièces ont été remplacées par des pièces plus performantes, et ce bras est réglé aux petits oignons par David Schreve.
EMT 927 de Alexander Kriegel
Dans la catégorie vintage, il s'agit sans aucun doute de la platine la plus estimée, le saint-graal absolu étant la rarissime version 927D. Il faut la voir en vrai pour se rendre compte de la taille de la platine : plateau 16", bras 16", boutons de commande démesurés, palier énorme, on dirait une EMT 930 à l'échelle 1,5 ...
EMT 948 de Alexander Kriegel
Avec cette platine, EMT a su changer son fusil d'épaule, par rapport aux 927 et 930 : il s'agit ici d'une platine a entrainement direct, avec un plateau léger, l'inertie étant simulée par l'asservissement du moteur.
Garrard 301 dite "grey" ou "grease bearing"
Il s'agit d'une platine apportée par Hartmut Quaschik, elle se différencie de la classique Garrard 301 (comme celle de Thomas Schick) par sa couleur grise, et non crème. Les premières 301 étaient en effet grises, puis rapidement Garrard a sorti une seconde version de la 301, de couleur crème. Cette différence de couleur cache une différence bien reele : Le palier de la 301 grise est un palier graissé, et non un palier à huile comme sur les 301 "crème". Cette différence s'entend, à l'avantage des 301 dites "grey"(grises) ou "grease bearing"(palier graissé), ce qui explique qu'elles sont bien plus recherchées que les 301 "crèmes", d'autant qu'elles sont bien plus rares.
Malheureusement, les deux 301 étaient difficilement comparables (bras très différents, cellules différentes, socle extra-lourd pour l'une, un peu trop léger pour l'autre), donc on n'a pas pu se rendre compte des différences entre les deux Garrrard 301.
Garrard 401
Cette Garrard 401 a un socle fait maison spécialement pour cette platine.
Le moteur présente plusieurs cavités, qui sont remplie avec du plomb chargé avec de la silice, de sorte que le moteur soit parfaitement équilibré.
La même méthode est appliquée pour la base de la platine, remplie avec du plomb chargé avec de la silice.
Entre la planche du dessus et celle du dessous, il y a 8 balles de tennis (de squash, pour être précis), pour simuler un chassis suspendu. Le socle repose sur 3 pieds positionnés afin de bien répartir le poid de l'ensemble. Le bras est un Ultra-Craft AC-400 MKII avec une cellule Fidelity Research FR-1 MK3F.
Platine Morsiani
Une des particularités de cette platine lourde est le découplage réalisé avec une chambre à air de vélo, un dispositif économique et semble-t-il très efficace.
Thorens TD524 (Hartmut Quaschik)
Cette platine Thorens est en réalité une EMT déguisée en Thorens, les deux marques ayant plusieurs fois collaboré pour créer des produits similaires.
