03/03/2017-18:41:13
RE: Infraflex
Pour certains, les théories qui ont présidé à la conception des Infraflex sont grotesques (bonjour André) ou un peu "floues" (hello Pol). Mais pour ceux (d'ailleurs très rares) qui ont pris la peine de se déplacer jusqu'aux environs de Liège pour écouter les Infraflex d'Etienne, il n'y a pas à tortiller: dans le grave, ça marche extraordinairement bien, et pas seulement pour le prix. JMW, généralement peu enclin à la complaisance, en est un nouveau témoin.
En ce qui concerne les réserves émises par JM sur Delphi à propos du médium-aigu, je peux les comprendre (même si je les trouve un peu exagérées) et je crois pouvoir les exliquer. Certes, étant donné les différentes technologies mises en oeuvre, il y a de perceptibles variations de "familles sonores" entre les transducteurs utilisés. Il ne fallait pas s'attendre à la quasi-parfaite homogénéité sonore d'un électrostatique full range.
Pour le médium JBL, je n'ai pas été aussi choqué que JM semblait l'être, mais il est vrai que mes oreilles sont habituées aux écoutes "monitoring" (JBL, Tannoy, etc.) alors que celles de JM ont été bercées aux électrostatiques.
Pour l'aigu, j'avais trouvé dans la configuration liégeoise que les ESS AMT1 en faisaient "un peu beaucoup". A ma demande, Etienne avait diminué leur niveau (le BSS, c'est bien pratique) et posé le tweeter à côté du medium JBL, et non plus au-dessus. Selon moi, c'était nettement meilleur, l'aigu étant mieux fondu dans le reste du message sonore. Mais Etienne tirait un peu la tête et il a reconfiguré son système comme avant dès que j'ai eu le dos tourné. Cela dit, il a quelques années de plus que moi, la courbe de réponse de ses oreilles n'est pas la même que la mienne, et puis chacun ses goûts...
Comme je l'avais déjà fait observer dans mon CR de la filière "Tientien au pays des Infraflex", le système d'Etienne gagnerait sans doute beaucoup à être drivé par des électroniques plus haut de gamme. Les petits amplis SMSL en classe D sont mignons et pas chers, en plus ils ne manquent pas de puissance par rapport aux H-Ps utilisés. Mais pour ce qui est du raffinement dans le médium-aigu, il y a mieux, c'est évident. Comme l'écrivait sur le Vert l'ineffable Jean-Pascal (pour une fois qu'il dit autre chose que des conneries, celui-là...), "ils sont assez pauvres en timbres".
Cela dit, le système d'Etienne n'est pas immuable, et dès que la météo sera plus clémente, le gaillard regagnera son garage-atelier pour nous mitonner aux petits oignons un "Midflex" (sans doute basé sur des principes DML/NXT) qui pourrait bien régler leur compte aux JBL et ESS. On attend ça avec impatience.
Ce qui nous mène à la remarque d'Hyform sur Delphi, qui voit dans ces bricolages inspirés une version moderne et pas chère du mythique système Mark Levinson HQD. Ce n'est pas mal vu, même si beaucoup diront que l'on pourrait aisément se passer du Taket. Mais bon, on ne va pas remettre une thune dans le jukebox Taket...
J'ai aussi quelques doutes à propos de l'utilisation d'amplis FDA avec un système Infraflex/DML - Etienne/Pol. Les spécialistes des FDA estiment généralement que ces amplis ne fonctionnent bien qu'avec des enceintes de 88-89 db/w/m. Or un Infraflex a le rendement du H-P utilisé comme "pousseur", et c'est généralement un 30 ou un 38 cm d'au moins 93 db/w/m. Quant au rendement des DML/NXT, allez savoir... Il dépend non seulement de l'exciter utilisé (ou des exciters), mais aussi et surtout du matériau de la "membrane" (polystyrène, balsa, MDF, bouleau, épicéa, bambou, aluminium, verre, fibre de carbone, or whatever...), de l'épaisseur du matériau en question, etc. Donc pour ce qui est de l'éventualité d'un mariage harmonieux avec un ampli FDA, mystère et boule de gomme. Et puis mon petit doigt me dit que pour exploiter au mieux les exceptionnelles qualités des DML/NXT dans le médium-aigu, c'est probablement un ampli à tubes qui devrait s'imposer.
Le vrai système HQD Mark Levinson, je ne l'ai entendu qu'une seule fois, il y a près de quarante ans. Si l'on arrivait aujourd'hui à se bricoler une sorte d'équivalent mais en moins encombrant, beaucoup moins cher, beaucoup moins énergivore et sonnant au moins aussi bien, ce ne serait tout de même pas mal. Ce serait aussi un signe prouvant que la hi-fi n'est pas encore tout à fait morte, et que le TTHDG n'est plus réservé aux émirs du Golfe.
En ce qui concerne les réserves émises par JM sur Delphi à propos du médium-aigu, je peux les comprendre (même si je les trouve un peu exagérées) et je crois pouvoir les exliquer. Certes, étant donné les différentes technologies mises en oeuvre, il y a de perceptibles variations de "familles sonores" entre les transducteurs utilisés. Il ne fallait pas s'attendre à la quasi-parfaite homogénéité sonore d'un électrostatique full range.
Pour le médium JBL, je n'ai pas été aussi choqué que JM semblait l'être, mais il est vrai que mes oreilles sont habituées aux écoutes "monitoring" (JBL, Tannoy, etc.) alors que celles de JM ont été bercées aux électrostatiques.
Pour l'aigu, j'avais trouvé dans la configuration liégeoise que les ESS AMT1 en faisaient "un peu beaucoup". A ma demande, Etienne avait diminué leur niveau (le BSS, c'est bien pratique) et posé le tweeter à côté du medium JBL, et non plus au-dessus. Selon moi, c'était nettement meilleur, l'aigu étant mieux fondu dans le reste du message sonore. Mais Etienne tirait un peu la tête et il a reconfiguré son système comme avant dès que j'ai eu le dos tourné. Cela dit, il a quelques années de plus que moi, la courbe de réponse de ses oreilles n'est pas la même que la mienne, et puis chacun ses goûts...
Comme je l'avais déjà fait observer dans mon CR de la filière "Tientien au pays des Infraflex", le système d'Etienne gagnerait sans doute beaucoup à être drivé par des électroniques plus haut de gamme. Les petits amplis SMSL en classe D sont mignons et pas chers, en plus ils ne manquent pas de puissance par rapport aux H-Ps utilisés. Mais pour ce qui est du raffinement dans le médium-aigu, il y a mieux, c'est évident. Comme l'écrivait sur le Vert l'ineffable Jean-Pascal (pour une fois qu'il dit autre chose que des conneries, celui-là...), "ils sont assez pauvres en timbres".
Cela dit, le système d'Etienne n'est pas immuable, et dès que la météo sera plus clémente, le gaillard regagnera son garage-atelier pour nous mitonner aux petits oignons un "Midflex" (sans doute basé sur des principes DML/NXT) qui pourrait bien régler leur compte aux JBL et ESS. On attend ça avec impatience.
Ce qui nous mène à la remarque d'Hyform sur Delphi, qui voit dans ces bricolages inspirés une version moderne et pas chère du mythique système Mark Levinson HQD. Ce n'est pas mal vu, même si beaucoup diront que l'on pourrait aisément se passer du Taket. Mais bon, on ne va pas remettre une thune dans le jukebox Taket...
J'ai aussi quelques doutes à propos de l'utilisation d'amplis FDA avec un système Infraflex/DML - Etienne/Pol. Les spécialistes des FDA estiment généralement que ces amplis ne fonctionnent bien qu'avec des enceintes de 88-89 db/w/m. Or un Infraflex a le rendement du H-P utilisé comme "pousseur", et c'est généralement un 30 ou un 38 cm d'au moins 93 db/w/m. Quant au rendement des DML/NXT, allez savoir... Il dépend non seulement de l'exciter utilisé (ou des exciters), mais aussi et surtout du matériau de la "membrane" (polystyrène, balsa, MDF, bouleau, épicéa, bambou, aluminium, verre, fibre de carbone, or whatever...), de l'épaisseur du matériau en question, etc. Donc pour ce qui est de l'éventualité d'un mariage harmonieux avec un ampli FDA, mystère et boule de gomme. Et puis mon petit doigt me dit que pour exploiter au mieux les exceptionnelles qualités des DML/NXT dans le médium-aigu, c'est probablement un ampli à tubes qui devrait s'imposer.
Le vrai système HQD Mark Levinson, je ne l'ai entendu qu'une seule fois, il y a près de quarante ans. Si l'on arrivait aujourd'hui à se bricoler une sorte d'équivalent mais en moins encombrant, beaucoup moins cher, beaucoup moins énergivore et sonnant au moins aussi bien, ce ne serait tout de même pas mal. Ce serait aussi un signe prouvant que la hi-fi n'est pas encore tout à fait morte, et que le TTHDG n'est plus réservé aux émirs du Golfe.
"Le comble du snobisme, c'est de parler de Mozart sans avoir jamais vu ses tableaux".