Bonjour Raoul,
Les dac sont pour ce projet d'enceintes tri-amplifiées commencé voila bien 10 ans:
http://jdlv.homelinux.org/site/finie.JPG
Et depuis j'essaye de faire de l’électronique qui soit à la hauteur, mais à chaque nouvelle version je trouve encore des améliorations et repars pour une nouvelle version...
Initialement en boucle ouverte les amplis ont actuellement un taux de contre réaction de 280dB, les convertisseurs courant tension des dacs un peu moins.
Comme le dit la théorie de base de la contre réaction, la clé de son fonctionnement pour l'oreille est la linéarité du premier étage qui doit être irréprochable et ce quoi qu'il arrive. La limite à la linéarité que je n'ai pu contourner que partiellement est le bruit crée par le passage des électrons dans les semi-conducteurs et les résistances.
J'ai aussi essayé de faire des horloges mais les oscillateurs de précision du monde de la métrologie sont vraiment meilleurs que ce j'ai pu faire. Mais le jitter n'est pas dû uniquement à l'oscillateur. Au final l'important est le jitter présent dans les derniers étages du convertisseur numérique analogique, la ou le numérique devient de l'analogique. Le bruit des alimentations et le routage des masses du numérique peuvent facilement créer un jitter bien plus important que celui de l'horloge. Il faut traquer des bruits de l'ordre du nV/Hz et 1 nV c'est la tension créée par le passage d'un courant de 1µA dans un plan de masse de résistance d'un milli-ohm... En dernier ressort c'est la constitution de la puce elle même, les résistances et inductions mutuelles des pattes et des fils de liaisons au silicium. Difficile de faire sans!
Une fois ces problèmes réglés ou contournés apparaissent les défauts des composants passifs, résistances et condensateurs qui sont en dehors des boucles de contre réaction ou qui les définissent. Tous les condensateurs critiques sont des teflon que j'ai préféré à l'oreille aux autres techno. Les faibles valeurs, dans la gamme des pF n'existant pas il faut les bobiner soit même... Les résistances de contre réaction sont surdimensionnées dans un rapport de plusieurs millier. La contre réaction fait qu'elles définissent à elles seules le gain du circuit, gain qui doit absolument être constant quoi qu'il arrive. Hors, la valeur d'une résistance dépend entre autre de la température et de la tension à ses bornes. J'ai essayé quelques résistances conseillées audiophiles, l'oreille a préféré la voie du surdimensionnement massif.
C'est pas fini, une nouvelle version est en cours mais avec elle je devrais avoir fait le tour de ce que je peux faire. Sauf si...
Ensuite restera l'intégration de tout ça dans une boite qui promet bien du travail déjà rien qu'au niveau de la stratégie et de la réalisation des interconnections des masses. Rien qu'avec un seul dac et un ampli le courant passant d'un transfo à l'autre à travers leurs capacités parasites et les masses, courant qui dépend du sens de la prise secteur s'entend malheureusement beaucoup. Et pourtant à la mesure il ne s'agit que de quelques dizaines de µA.
Puis l'informatique pour la lecture, le filtrage et la correction acoustique.
Les 3 amis que j'ai embarqué à l'époque dans l'histoire sont bien patients mais comme moi ils aimeraient bien enfin entendre le résultat dans les vrais HP, 10 ans ça fait!
Joël