olivier bertouille : Je me présente par mon installation
#1
olivier bertouille : Je me présente par mon installation
C'est ma première communication sur ce forum et, en présentant mon installation, je me présente sans doute aussi un peu moi-même.

Je suis un vieux de la vieille de la haute-fidélité. Mon parcours s'étend du 78 tours à la dématérialisation, poussé par le désir toujours renouvelé de pouvoir entendre mieux, malgré un organe auditif à présent sur le déclin. Les ressorts de cette persévérance sont très certainement ma passion pour la musique et le fait que je ne pratique aucun instrument à cause d'une inaptitude à gouverner convenablement mes doigts. Je me suis donc rabattu sur l'électronique, un peu comme un musicien-amateur fait ses gammes, non pour atteindre une quelconque perfection mais pour tenter modestement d'investir une technique qui me permette de mieux saisir l'œuvre musicale. Chez moi, le commerce avec la musique est purement auditif et se concrétise principalement par une écoute domestique en haute-fidélité, souvent plusieurs heures par jour.

Au bout du chemin, il y a une installation qui ne ressemble à aucune autre et dont je vais m'efforcer de décrire quelques points saillants :

Le point le plus important est certainement la pièce d'écoute. J'ai aménagé le grenier de ma maison, sous des combles au toit pointu. L'espace est relativement grand (environ 90 m² ,13 m de profondeur et plus de 5 m de hauteur sous la flèche du toit) et l'acoustique y était dès l'origine relativement bonne. J'ai procédé à certains aménagements comme l'isolation du toit, la pose de tentures devant la porte-fenêtre, la disposition le long des murs de cinq bibliothèques beaucoup plus hautes que larges pour imiter l'effet acoustique des cariatides et autres sculptures en stuc qui décorent souvent les salles de concert 19ème siècle. Les réflexions primaires devant les enceintes ont été maîtrisées, au-dessus par l'inclinaison du toit revêtu de son isolation, au sol par deux épais tapis à longs poils, sur les cotés par des panneaux acoustiques serrés contre les murs par les bibliothèques. La moitié de l'importante surface sous toit est revêtue dans le sens de la longueur de planches en triplex marin pour éviter une trop grande absorption des sons et maintenir un équilibre entre l'amortissement et la réflexion.

Je ne pouvais concevoir dans un lieu d'écoute d'aussi grande dimension qu'une installation à haut-rendement. J'ai construit mon installation actuelle autour de moteurs TAD 2'' que j'ai pu acquérir d'occasion chez un revendeur parisien, disparu depuis lors, avec des membranes en béryllium intactes et deux répliques en bois des pavillons du même constructeur. Ce fut, je crois, ma plus grosse dépense. J'ai en cours de route abandonné ces pavillons en bois qui étaient rectangulaires pour une paire de pavillons circulaires en ciment armé dont la dispersion spatiale due à sa forme convenait très bien à l'ouverture vers le haut de mon toit. L'ensemble pavillon-moteur repose sur lui-même en telle sorte que le pavillon est incliné vers le haut, c'est-à-dire vers le faîte du toit. Ces dispositions annihilent l'effet de projection et de directivité que l'on reproche parfois aux pavillons. Pour parfaire la linéarité, j'ai logé dans la gorge de mes pavillons deux lingettes de démaquillage, lâchement mises en boule, astuce sans noblesse sans doute mais extrêmement efficace qui amortit la courbe de réponse entre 1 et 3 kc/s et aménage une descente harmonieuse de la réponse vers les hautes fréquences. Les plus hautes fréquences sont confiées à des tweeters à ruban perchés sur un chevalet au-dessus des moteurs TAD et munis d'un positionnement réglable pour ajuster les phases. Le bas-médium (en dessous de 400 c/s) est encore à présent reproduit par des haut-parleurs RCF de 30 cm à grande sensibilité (une réplique de JBL moins onéreuse mais tout aussi performante)montés dans deux petites enceintes closes. Enfin un JBL de 18''restitue l'extrême grave (en dessous de 80c/s). Il est bafflé dans un morceau de tuyau d'égout en grès (paroi 10 cm d'épaisseur, diamètre 50 cm) et dirigé vers le haut, vers la pente du toit qui lui sert d'amorce de pavillon. J'ajoute que je viens de faire l'acquisition de deux bâtis de Voix du Théâtre que je compte utiliser à la place des 30 cm RCF. Intellectuellement considéré, les Voix du Théâtre constituent le complément idéal dans le bas médium des pavillons avec moteur TAD.

L'amplification multiple m'a paru la façon la plus rationnelle de faire fonctionner harmonieusement une telle cavalerie de haut-parleurs, en évitant autant que possible les pièges du haut-rendement dont les bruits de fond, les déphasages, les projections d'harmoniques. Par facilité mais aussi pour son efficacité, je me suis tourné vers un filtrage numérique. Mon choix s'est porté sur le BEHRINGER DCX 24/96. Il s'agit d'un appareil bon marché destiné à la sonorisation plutôt qu'à la haute- fidélité et je connais les critiques dont il a fait l'objet. La firme SELECTRONIC a cependant commercialisé une version modifiée de très bonne qualité musicale. Le BEHRINGER a le très grand avantage d'être un appareil-multifonctions très complet. On y trouve notamment une entrée numérique stéréophonique qui sort sur six canaux, chaque canal étant pourvu de filtres paramétriques passe-bande (cross Butterworts, Linkwist-Riley, Bessel de 6 à 48 db/octave), coupe-bande (profondeur de +/-15db, coefficient de qualité allant de 0,1 à 10) et d'un réglage de volume (+/- 15db par bonds de 0,1db). Les convertisseurs n'ont peut-être pas la qualité des meilleurs dacs du marché (au prix faramineux) mais le système à l'avantage d'utiliser six convertisseurs qui ne sont sollicités chacun que dans une bande de fréquences restreinte, ce qui réduit fortement la distorsion par intermodulation, principale ennemie de la conversion numérique-analogique. J'utilise deux de ces BEHRINGER pour tenir les sept canaux de mon installation. Le premier, qui est un exemplaire modifié par SELECTRONIC, contrôle la totalité des canaux stéréophoniques à l'exception du canal d'extrême grave et le second, l'exemplaire non modifié, cornaque le haut-parleur unique d'extrême grave. Il est donc programmé pour faire la sommation des deux canaux stéréophoniques. La sortie du canal mélangé est réinjectée dans la troisième entrée programmée en analogique, ce qui fait que les filtres des deux canaux utilisés sont ainsi mis en série. Ce dispositif me permet notamment de couper l'extrême grave avec deux filtres Butterworst en série de 48db/octave chacun, soit avec une pente avoisinant théoriquement les 100db, quasi verticale en tout cas même si les filtres de l'appareil ne reproduisaient pas tout à fait aux mesures la pente annoncée.

L'amplification multiple demande, comme sa dénomination l'indique, autant d'amplificateurs de puissance qu'il y a de canaux. Pour mes sept canaux, j'en utilise six, dont un stéréophonique. L'ampli d'extrême grave est le seul ampli à transistors (une simple plaquette MONACOR mais avec une alimentation très puissante). Les autres sont des amplis à lampes, toutes les lampes étant des triodes (300B pour les rubans) ou des tétrodes 5550 (montées en triode pour les TAD et en ultra-linéaire pour les RCF). J'ai conçu et réalisé moi-même les amplis 300B. Il s'agit de deux amplis mono-triode avec un transformateur de sortie AUDIONOTE. J'ai également conçu et réalisé les deux amplis 5550 destinés aux médiums RCF, amplis complètement symétriques avec transformateur déphaseur à l'entrée. Enfin, l'ampli pour les TAD, qui est lui stéréophonique, est un kid que j'ai monté, une réalisation de l'ingénieur hollandais VANDER VEEN.au rapport qualité/prix excellent. Cet ampli soutient la pierre angulaire de mon installation, les pavillons. Mes amplis à lampes fonctionnent tous sans contre-réaction et une conception totalement symétrique des amplis push-pull, où la symétrie est étendue à l'étage amplificateur en tension, est de nature à diminuer la distorsion et les bruits de fond. Un peu comme le ferait la contre-réaction mais sans présenter les inconvénients de celle-ci, instabilité par exemple ou diminution de la micro- dynamique, sans parler de l'injection au cœur du dispositif amplificateur des aberrations produites par la bobine mobile du haut-parleur.

La qualité d'une installation dépend, en premier lieu car placée en en première ligne, de la qualité de la source qui l'alimente. J'ai essayé toutes les sources au long de ma vie et je me suis arrêté aujourd'hui sur la plus nouvelle parce qu'elle m'a paru la meilleure, la dématérialisation. Fidèle à mon habitude de ne pas faire appel à un appareil du commerce (du genre LIN ou AURENDER) onéreux, médiocres et inaptes à toute évolution, je me suis fait construire un ordinateur dédié avec le concours de quelques amis beaucoup plus versés en informatique que je ne pourrais jamais l'être. Il est construit dans un boîtier du gabarit d'un gros ordinateur de bureau dans lequel je puis ajouter toutes les cartes de logiciel souhaitées. Cet ordinateur est devenu mon unique pourvoyeur de musique et a définitivement remplacé mon convertisseur puis mon transport de CD. Il alimente directement les BEHRINGER en signaux numériques par le truchement d'une carte-son LYNX.16e avec sorties AES comme l'exige l'entrée numérique des BEHRINGER. Cette configuration très simple m'a paru très supérieure aux liaisons USB que j'ai pu entendre.

Je me suis donc mis à l'entreprise de longue haleine de riper tous mes CD avec le logiciel EXACT AUDIO COPY et je ne suis pas encore au bout de mes peines. Un des grands avantages de la numérisation est la possibilité de télécharger depuis la toile des fichiers musicaux en 24 bits (avec éventuellement un échantillonnage plus élevé que celui du CD, mon second BEHRINGER, celui qui n'a pas été transformé, ne me permettant pas toutefois de dépasser le standard 96/24). Les fichiers vendus par QOBUZ sous la dénomination " MASTER " sont d'une qualité sonore manifestement supérieure à celle du CD, du moins pour ceux que j'ai pu vérifier. J'ai pu ainsi comparer quelques CD ripés avec leur version " MASTER " téléchargée. Je tiens à ajouter que mon choix ne va pas d'abord vers le beau son mais bien vers la beauté de l'œuvre et l'inspiration des interprètes.

La signature sonore de la restitution numérique dépend en grande partie du bibliothécaire utilisé (player) conjointement avec la carte-son. J'en ai importé deux : JPLAY et JRIVER pour servir ma carte-son LYNX. Je les utilise tous les deux mais pas pour le même usage comme je vais l'expliquer. J'ai constaté au début de mes essais que JPLAY faisait merveille dans la musique de chambre, pour la reproduction d'un quatuor à cordes comme par exemple le 11ème de Beethoven par le quatuor Artémis (CD ripé) ou, autre exemple pour la reproduction d'un petit ensemble orchestral baroque comme les suites pour orchestre de chambre de Bach interprétées par le Café Zimmerman, (importation " master " Qobus) ou enfin, autre exemple d'importation en haute définition, remarquable pour son interprétation légère et savoureuse, les suites de Couperin et de Redel (surtout cette dernière) intitulées " Le Parnasse " par l'ensemble Ricercare. C'est vraiment de la haute-fidélité dans le meilleur sens du terme. JPLAY pouvait cependant présenter dans ses versions antérieures un coté trop défini et même sur certaines œuvres symphoniques ou complexes une sensation de sur-définition, principalement sur les violons, qui pouvait déplaire. JRIVER m'apparaissait à l'opposé beaucoup plus charnu, plus mélodieux et certains diront plus musical. Le tissu sonore de JRIVER était un rien plus enrobé dans le bas-médium, ce qui séduit immédiatement l'oreille sans être cependant vraiment redondant ou mal défini. Les chœurs et les solistes des Saisons de Haydn (SACD ripé en PCM pour moi par un de mes amis) en étaient magnifiés mais la sonorité des instruments de l'orchestre de Fribourg m'était apparue par contre moins baroque, moins authentique, moins bien différenciée. Depuis lors, c'est-à-dire depuis mes premiers essais, JPLAY a proposé une dernière évolution de son player. Cette dernière version permet de lire les fichiers musicaux en " kernel streaming " tout en choisissant la nouvelle option dite " ex-stream ". C'est cette version que j'emploie actuellement d'une manière usuelle. Le coté un peu acide des premières moutures a disparu tout en conservant les qualités fondamentales des premières versions. Elle me paraît mieux détourée, plus contrastée, moins colorée que JRIVER. Je n'utilise plus JRIVER que pour les prises de son symphoniques manifestement " multi-pistes " comme certains DG des années 80, les Karajan par exemple, ou pour des prises de son qui demandent à être habillées. Mais attention, l'usage de JPLAY en " kernel streaming " et " ex-stream " exige une mémoire-vive est très développée. J'ai étendu la mienne de 4 Go ( cette capacité réduite provoquait des accrochages épouvantables) à 16 Go.

Une sorte de philosophie de la haute fidélité apparaît en filigrane dans le développement de mon installation. Je suis arrivé à un âge où l'on peut se prétendre philosophe : préférer les solutions évolutives à celles qui se referment sur un cul-de-sac, préférer aux appareils vendus prêts à écouter "clé sur oreilles " les appareils que l'on peut concevoir soi-même ou faire concevoir par d'autres plus qualifiés comme ce fut le cas pour mon ordinateur, préférer les solutions qui permettent une adaptation aux évolutions de l'électronique et aujourd'hui aux évolutions rapides du numérique-audio, et cela sans devoir tout changer, trivialement dit : " sans devoir tout racheter ". Agir autrement me paraît être non seulement une perte de beaucoup d'argent mais aussi une perte du temps consacré à l'essentiel, c'est-à-dire à l'écoute de la musique.


Voici quelques photos et commentaire sur mon installation.
Une vue d'ensemble prise du point G. Distance de centre à centre entre les deux baffles : 3m50. Distance des deux baffles et le point G 4m. Les deux pavillons et leurs tweeters associés sont légèrement pincés vers le centre. Ils sont dirigés vers les deux places qui encadrent le point d'G de façon à équilibrer l'image stéréophonique sur une plus grande largeur mais également pour définir mieux l'image pour l'auditeur assis au centre. On aperçoit les lingettes posées en boules lâches au centre des pavillons. Il s'agit d'un expédient, mais d'un expédient important, qui amortit les résonances supérieures des pavillons et qui donne une excellente liaison avec les tweeters à ruban qui surplombent les moteurs TAD. Ceux-ci ne sont pas filtrés vers le haut, donc pas de filtre passe-bas pour eux, les rubans étant filtrés par un passe-haut, un LR 24 à 3k53 c/s.
[Image: photos-de-mon-installation-29-12-12-002_..._large.jpg]

J'ai placé les lieux d'écoute sur une estrade. Je dois avouer que je l'ai fait à l'instinct, en me disant que cela donnerait une meilleure audition, plus claire, moins empâtée dans le grave et que le grave serait lui-même mieux détouré. Un beau jour, en voyant le mine surprise de certains de mes visiteurs, je me suis quand même posé la question de savoir si cette surélévation correspondait bien à une quelconque nécessité ou n'avait été chez moi qu'un phantasme démonstratif. J'ai donc entrepris, un week-end d'il y a peu, de démolir mon estrade. Je l'ai reconstruite immédiatement ce même week-end. Pour un garçon de mon âge, cela n'a pas été sans effort. L'audition les pieds au sol m'a parue vraiment très terre-à-terre, comme miniaturisée. La musique courrait au ras de terre comme si on lui avait coupé les ailes porteuses d'envol. Elle avait perdu son dynamisme et s'essoufflait sous la haute toiture de mon grenier. Donc voilà, le point G trône chez moi. Vous remarquerez qu'en réalité, je possède deux points G au milieu de la largeur de ma pièce, l'un derrière l'autre, et je les utilise tous les deux, celui de devant pour les petits ensembles et la musique de chambre, celui de derrière, moins souvent, pour les prises de son multi micros de certains grands ensembles et pour la musique symphonique. La très bonne acoustique de mon grenier permet d'entendre sans trop de différence aux cinq places de mon estrade.
[Image: dsc-1775_imagesia-com_4i6f_large.JPG]

Les deux baffles ont été conçus pour permettre un ajustement de la phase. Tout d'abord, une vue globale d'un des deux baffles. Le haut-parleur à pavillon (Cross passe-haut 45o s/c, pas de passe-bas) est monté sur un support qui glisse sur une arche au-dessus du baffle de grave (100 à 450 s/c). La position de l'un de haut-parleurs par rapport à l'autre peut donc s'ajuster en fonction de la phase, phase qui peut varier assez considérablement avec le BEHRINGER en fonction du filtre choisi:
[Image: installation-1-011_imagesia-com_4fzm_large.JPG]
Il en va de même pour le chevalet du tweeter à ruban qui peut se déplacer vers l'avant ou l'arrière sur le dos du pavillon en fonction de la recherche d'une phase correcte
[Image: photos-de-mon-installation-29-12-12-008_..._large.jpg]

Une vue rapprochée de mes deux BEHRINGER. Celui du dessus est l'appareil transformé par SELECTRONIC. Il pilote les six canaux stéréophoniques. Celui du dessous ne conduit que le haut-parleur de contre-grave se trouvant dans le morceau de tuyau d'égout en grès que l'on peut apercevoir derrière le baffle droit. J'utilise les trois canaux de l'appareil, deux pour la sommation des deux voies stéréo (alimentés en numérique) et le troisième reçoit la sortie de la sommation en analogique. Ce procédé me permet de couper le grand haut-parleur de contre-grave (un JBL 18 pouces-48 cm) à près de 100 db/octave. Il est coupé à 100 c/s et ne rayonne absolument pas au-delà, ce qui est très rarement le cas pour les grands transducteurs qui envahissent souvent malencontreusement le grave en le rendant opaque.
[Image: installation-7-019_imagesia-com_4gi0_large.JPG]
Cordialement Olivier
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#2
RE: Je me présente par mon installation
Bonsoir Olivier

Bravo et merci pour cette longue présentation, qui décrit une installation, mais surtout un parcours et un engagement personnel qui attirent le respect.
A titre personnel, j'ai aussi apprécié le soin apporté à la rédaction, pas si courant de nos jours, même sur ce forum... C'est une marque de respect pour vos lecteurs.
Quelques questions :
Vous ne parlez à aucun moment de mesures. Est-ce à dire que vous avez fait tous les réglages à l'oreille ? Le Behringer offre d'assez riches possibilités d'égalisation, les avez-vous exploitées ?
Même question pour la mise en phase : est-elle le résultat d'une mesure ?
Incidemment, pourquoi un réglage mécanique du décalage spatial des hauts-parleurs alors que le filtre se paramètre avec une grande facilité ?
Si des mesures ont été réalisées, pouvez-vous nous les montrer ?

Bien cordialement

Pascal
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#3
RE: Je me présente par mon installation
STP ,Olivier
Coupes ta présentation pour être buvable à l'écran...
C'est super intéressant, mais trop dense en 1 pet...
Pourrais tu découper, décortiquer, tes choix et autres voies?

DAvid
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#4
RE: olivier bertouille : Je me présente par mon installation
Bonjour Olivier,

parcours intéressant et excellente astuce pour couper raide le sub,
à retenir...

Cdt
Olivier H.
downsizing complet : L18P300 en clos / 215 sur BP Lolo JCA filtre GPA N1201 - NSD1480 sur 511 en bois
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#5
RE: Je me présente par mon installation
pvrx a écrit :
Bonsoir Olivier

Bravo et merci pour cette longue présentation, qui décrit une installation, mais surtout un parcours et un engagement personnel qui attirent le respect.
A titre personnel, j'ai aussi apprécié le soin apporté à la rédaction, pas si courant de nos jours, même sur ce forum... C'est une marque de respect pour vos lecteurs.
Quelques questions :
Vous ne parlez à aucun moment de mesures. Est-ce à dire que vous avez fait tous les réglages à l'oreille ? Le Behringer offre d'assez riches possibilités d'égalisation, les avez-vous exploitées ?
Même question pour la mise en phase : est-elle le résultat d'une mesure ?
Incidemment, pourquoi un réglage mécanique du décalage spatial des hauts-parleurs alors que le filtre se paramètre avec une grande facilité ?
Si des mesures ont été réalisées, pouvez-vous nous les montrer ?

Bien cordialement

Pascal


Mon cher PVRX. D'abord je te remercie pour ton appréciation générale sur ma réalisation et sur mon style. C'est probablement à cause de mon grand âge que je ne me sens guère enclin à partager une certaine nonchalance dans la façon d'écrire qui passe aujourd'hui pour de la décontraction sympathique. Banni également le charabia Globich !

Le BEHRINGER est un merveilleux instrument pour réaliser une chaine multiamplifiée à la condition de ne pas se perdre dans ses nombreuses possibilités. La mise au point d'une installation commandée par un tel appareil passe donc inévitablement par des mesures. Nous sommes trois, trois amis, trois passionnés de haute-fidélité qui ont construit eux-mêmes ou qui construisent toujours leur installation dans un lieu dédié. Sur un autre forum aujourd'hui disparu, nous étions nommés " les trois mousquetaires ". Paul a des connaissances approfondies en matière de haut-parleurs, d'enceintes et d'acoustique. C'est surtout son ou?ÿe qui nous est précieuse car il peut discerner souvent avec précision les anomalies dans la courbe de réponse d'une installation. Robert est très versé en informatique et me rend de grands services dans un domaine où je ne suis guère futé. Je suis, moi, le troisième mousquetaire avec une petite main qui tient le fer à souder et avec de mauvaises oreilles qui relèvent ce que les autres oreilles n'entendent pas.

Nous avons acquis ensemble un appareil de mesures CLIO. Nous procédons généralement à deux sortes de mesures : en bruit rose filtré en tiers d'octave pour la linéarité de la courbe de réponse et en impulsions temporelles pour l'alignement des haut-parleurs et des phases. Mais ces mesures ne sont qu'un canevas, une première approche qui permet ensuite de mettre patiemment l'installation au point à l'oreille. Nous corrigeons par touches infimes la courbe mesurée, souvent par dixième de db, et ces réglages infinitésimaux se perçoivent distinctement. A chacun sa méthode pour peaufiner son travail. Paul écoute une série de plages-test, souvent brièvement, parfois quelques mesures seulement, et il se fait une opinion par des confrontations immédiates. C'est une manière de procéder analytique, chaque élément de la scène sonore étant mis tour-à-tour sous la loupe, par exemple la contrebasse et la batterie chères aux audiophiles pour le rendu des fréquences graves, les voix pour le médium, le quatuor à cordes en musique de chambre ou à l'orchestre, les vents pour les fréquences plus hautes, le piano pour la cohésion des registres etc,ƒ∂. Ma façon de faire est différente. Je suis un amateur de musique classique ; c'est donc des œuvres entières que j'écoute, souvent plusieurs fois, et il m'arrive de modifier légèrement certains réglages en cours d'audition. Ma manière est donc de longue haleine mais me permet en même temps d'écouter de la musique car je suis incapable de régler sans prendre du plaisir en écoutant.

J'éprouve quelques difficultés pour transcrire les courbes de réponse dans l'espace du forum mais je demanderai à Robert de résoudre ce problème et je les communiquerai ensuite.

J'évite d'utiliser les réglages de mise en phase par retard que permet le BEHRINGER car ils sont à mon avis préjudiciables. Je préfère donc un réglage de phases par déplacement des haut-parleurs.

Cordialement Olivier
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#6
RE: olivier bertouille : Je me présente par mon installation
très sympa votre installation et j'adore les petites histoires qui racontent les démarches, cela humanise les gens
sinon ou vous situez géographiquement ?
thierry
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#7
RE: olivier bertouille : Je me présente par mon installation
Passionnant et merci pour le récit très instructif.
C'est formidable de suivre les recherches d'un passionné !

j'aurai bien encore 1000 questions (au moins ;-) ) mais je vais relire avant pour être sur d'avoir compris.

Franck
Synology 214play -->PC (ou non) --> TEAC UD 501 --> Carry SLP 98 --> EV XEQ 2 --> Audio Note Kit Four et Hafler 9500 --> VOTT 288-8K/805A 515 LFE
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#8
RE: olivier bertouille : Je me présente par mon installation
Bonjour a toi Olivier. Merci pour cette belle histoire. Donc on peut ,presque, t'appeler le "doyen" de Melaudia vu ton parcour qui a debute avec le 78 tours. C'est bien, ton adaptation evolutive qui s'actualise au lieu de rester trop dans le passe. Beau travail pour ton installation. Bien a toi. Charles.
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#9
RE: olivier bertouille : Je me présente par mon installation
Bonjour Olivier. Joli système, qu'il me semble avoir déjà entraperçu sur un autre forum. Le placement des pavillons est vraiment original. Etant donné la directivité assez prononcée des pavillons circulaires, tu ne perds pas trop à les écouter autant hors de l'axe?
Remarque, c'est vrai qu'ils ne sont pas chargés de monter jusqu'à 20kHz, c'est donc sans doute moins problématique. A combien les coupes-tu dans le haut?

Mikael
CD: Sphinx Myth9 MkII+Parasound DAC2000/ LP: Technics SP10 MkII+Schröder 2+Phasemation PP500/ Transfo: Sculpture A/ Pré-phono: Audionet PAM/Pré: Firstwatt B1 DIY/Ampli: Firstwatt AlephJ DIY/HP: Petite Onken+Altec 414-8B+Faital HF10AK+Audio Pavillon MA600.
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#10
RE: olivier bertouille : Je me présente par mon installation
Voici les courbes de réponse en fréquences de mon installation relevées au point G en bruit rose et tiers d'octave.

Le canal de gauche :
[Image: courbe-g_imagesia-com_53ov_large.jpg]

Le canal de droite :
[Image: courbe-d_imagesia-com_53ou_large.jpg]

Les deux canaux et la sommation des deux canaux:
[Image: courbe-d-g_imagesia-com_53or_large.jpg]

C'est la courbe, en noir dans ce dernier tableau, représentant la sommation des deux canaux qui me paraît la plus démonstrative. Son tracé est en tout point semblable à celui des deux autres courbes mais à un niveau plus élevé. Ceci implique l'excellence de la réponse stéréophonique tant dans l'énergie que délivrent les deux canaux sur l'ensemble du spectre sonore que dans les phases de chacun des canaux prises globalement mais aussi dans les phases relatives entre les différents haut-parleurs du système multiamplifié. Cordialement Olivier
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