26/05/2008-10:34:23
RE: week-end 24-25 mai 2008
Bonjour,
Voilà mon compte rendu du Week end Mélaudia du 24-25 mai 2008 :
Le lieu était différent des habituelles réunions à l'orangerie : il s'agissait d'une agréable maison au bord de la Seine. Les salles étaient un peu petites, compte-tenu de l'affluence, mais c'était sympa.
SAMEDI
écoute des Voix du théâtre :
il s'agit d'un modèle ancien, qui a équipé le cinéma "pathé wepler", puis est passé entres les mains de J. Hiraga et william Walter à la maison de l'audiophile, avant d'être achetée par un membre de Mélaudia, qui vient de les revendre à un autre membre de Mélaudia. Ces VOT sont équipée d' Altec Lansing 515 "tout court" (le premier modèle de 515, avant les 515B). Les pavillons de médium sont des véritables LeDauphin, avec une TAD 2001. Le filtre est passif.
J'ai assisté à des écoutes avec le Hiraga 30W et un Sun audio 2A3 de 3,5W. Le Hiraga 30W mettait en évidence des défauts dans le registre grave/bas-médium : résonnances, grave/bas-médium boursouflé. Ces défauts disparaissaient avec le Sun audio 2A3, qui proposait une écoute beaucoup plus douce, plus agréable, et sans les problèmes de résonnance. Le coefficient d'amortissement plus faible du 2A3 est probablement l'explication de ce phénomène.
Conférence de Jean-Michel Le Cleac'h : "les pavillons axisymétriques"
De cette conférence très complète, on pouvait en particulier retenir :
- Le pavillon, contrairement à une idée reçue, n'amplifie pas le son : c'est un élément purement passif, il ne peut donc pas augmenter la puissance sonore. En revanche, il effectue une adaptation d'impédance (comme un transformateur dans un ampli à tube) entre la membrane (haute impédance) et l'air (faible impédance). Avec une bonne adaptation d'impédance, plus de puissance est transmise à l'air, d'où l'augmentation du rendement.
- L'équation de Webster n'est valable que si le front d'onde ne dépend que d'un paramètre (par exemple, la distance à la gorge). Elle n'est donc pas valable pour de nombreux pavillons.
- aparté sur la TAD 2001 : le creux vers 1600-1900Hz est du à la cavité (entrefer) devant la membrane. Dans un article de l'AES en 1978, Kinoshita & Locanthi expliquent ce phénomène. Il est cependant préférable, selon eux, de conserver cette cavité, malgré les accidents de la courbe de réponse, car cela est bénéfique pour le refroidissement de la bobine.
- Il n'existe pas "un" profil de pavillon Le Cleac'h, mais une famille de profil dépendant d'un paramètre T. Les pavillons Musique concrète on un paramètre T=0.75, ce qui donne des pavillons relativement courts. Il serait très intéressant d'essayer des pavillons avec T=0, cela donnerait des pavillons plus longs, mais avec des caractéristiques encore meilleurs que les JMLC T=0.75.
- Le problème de la réflexions de l'onde vers l'intérieur du pavillon est du à une mauvaise adaptation d'impédance entre la bouche et l'air. Cela se produit en particulier si le pavillon est tronqué. Il existe deux solutions : ne pas tronquer, ou amortir la périphérie de la bouche (avec un tissu, ou avec des fentes comme sur las pavillons de grave Iwata)
- La diffraction est due à une rupture de la courbure du profil. Dans ce cas, l'énergie est diffusée dans toutes les directions, y compris vers une paroi ou vers l'intérieur du pavillon, ce qui ne manquera pas de perturber les fronts d'onde...
DIMANCHE
barbecue : impeccable, comme d'habitude ! c'était d'autant plus agréable que le soleil étant de la partie, on a pu manger dehors.
Conférence "Elipson et joseph Léon" par Jullien Thaler. Voir présentation jointe :
MELAUDIA - elipson 25050-028.pdf (Taille : 1,08 Mo / Téléchargements : 634)
écoute de trois modèles Elipson : AS68, 4050, religieuses.
AS68 : bon, ok, il n'y a pas de grave. Mais il y a tout le reste ! et en particulier une image stéréo très précise, une écoute agréable, musicale, sans parler d'un design superbe.
4050 : Ces enceintes sont capables d'un niveau sonore important, sans distortion. Ce sont des "Monitor", neutres, sans défaut, mais l'écoute et le design sont moins séduisant que l'AS68.
les religieuses : Logiquement, les religieuses devraient être largement supérieures aux 4050, surtout qu'elles sont ici équipées des ampli Schlumberger d'origine (chaque ampli contenant en fait un filtre actif, deux push-pull de EL34 pour le grave et le médium, et un SE de EL34 pour l'aigu).
Malheureusement, elles n'étaient pas au meilleur de leur forme : Les HP de grave Audax (impédance 2.5 ohm) étaient remplacés par des Goodmans en 15 ohm, avec un transformateur adaptateur d'impédance. Les Médium Cabasse avaient aussi des problèmes au niveau de la suspension.
Bref, une bonne restauration s'impose, mais nul doute que Jullien Thaller (alias Violet) saura redonner une nouvelle jeunesse à ces modèles mythiques !
En résumé, c'était un WE très réussi, un grand merci aux conférenciers, aux propriétaires des ampli et enceintes écoutés, et aux cuisiniers !
A+
Jérôme
Voilà mon compte rendu du Week end Mélaudia du 24-25 mai 2008 :
Le lieu était différent des habituelles réunions à l'orangerie : il s'agissait d'une agréable maison au bord de la Seine. Les salles étaient un peu petites, compte-tenu de l'affluence, mais c'était sympa.
SAMEDI
écoute des Voix du théâtre :
il s'agit d'un modèle ancien, qui a équipé le cinéma "pathé wepler", puis est passé entres les mains de J. Hiraga et william Walter à la maison de l'audiophile, avant d'être achetée par un membre de Mélaudia, qui vient de les revendre à un autre membre de Mélaudia. Ces VOT sont équipée d' Altec Lansing 515 "tout court" (le premier modèle de 515, avant les 515B). Les pavillons de médium sont des véritables LeDauphin, avec une TAD 2001. Le filtre est passif.
J'ai assisté à des écoutes avec le Hiraga 30W et un Sun audio 2A3 de 3,5W. Le Hiraga 30W mettait en évidence des défauts dans le registre grave/bas-médium : résonnances, grave/bas-médium boursouflé. Ces défauts disparaissaient avec le Sun audio 2A3, qui proposait une écoute beaucoup plus douce, plus agréable, et sans les problèmes de résonnance. Le coefficient d'amortissement plus faible du 2A3 est probablement l'explication de ce phénomène.
Conférence de Jean-Michel Le Cleac'h : "les pavillons axisymétriques"
De cette conférence très complète, on pouvait en particulier retenir :
- Le pavillon, contrairement à une idée reçue, n'amplifie pas le son : c'est un élément purement passif, il ne peut donc pas augmenter la puissance sonore. En revanche, il effectue une adaptation d'impédance (comme un transformateur dans un ampli à tube) entre la membrane (haute impédance) et l'air (faible impédance). Avec une bonne adaptation d'impédance, plus de puissance est transmise à l'air, d'où l'augmentation du rendement.
- L'équation de Webster n'est valable que si le front d'onde ne dépend que d'un paramètre (par exemple, la distance à la gorge). Elle n'est donc pas valable pour de nombreux pavillons.
- aparté sur la TAD 2001 : le creux vers 1600-1900Hz est du à la cavité (entrefer) devant la membrane. Dans un article de l'AES en 1978, Kinoshita & Locanthi expliquent ce phénomène. Il est cependant préférable, selon eux, de conserver cette cavité, malgré les accidents de la courbe de réponse, car cela est bénéfique pour le refroidissement de la bobine.
- Il n'existe pas "un" profil de pavillon Le Cleac'h, mais une famille de profil dépendant d'un paramètre T. Les pavillons Musique concrète on un paramètre T=0.75, ce qui donne des pavillons relativement courts. Il serait très intéressant d'essayer des pavillons avec T=0, cela donnerait des pavillons plus longs, mais avec des caractéristiques encore meilleurs que les JMLC T=0.75.
- Le problème de la réflexions de l'onde vers l'intérieur du pavillon est du à une mauvaise adaptation d'impédance entre la bouche et l'air. Cela se produit en particulier si le pavillon est tronqué. Il existe deux solutions : ne pas tronquer, ou amortir la périphérie de la bouche (avec un tissu, ou avec des fentes comme sur las pavillons de grave Iwata)
- La diffraction est due à une rupture de la courbure du profil. Dans ce cas, l'énergie est diffusée dans toutes les directions, y compris vers une paroi ou vers l'intérieur du pavillon, ce qui ne manquera pas de perturber les fronts d'onde...
DIMANCHE
barbecue : impeccable, comme d'habitude ! c'était d'autant plus agréable que le soleil étant de la partie, on a pu manger dehors.
Conférence "Elipson et joseph Léon" par Jullien Thaler. Voir présentation jointe :
MELAUDIA - elipson 25050-028.pdf (Taille : 1,08 Mo / Téléchargements : 634)
écoute de trois modèles Elipson : AS68, 4050, religieuses.
AS68 : bon, ok, il n'y a pas de grave. Mais il y a tout le reste ! et en particulier une image stéréo très précise, une écoute agréable, musicale, sans parler d'un design superbe.
4050 : Ces enceintes sont capables d'un niveau sonore important, sans distortion. Ce sont des "Monitor", neutres, sans défaut, mais l'écoute et le design sont moins séduisant que l'AS68.
les religieuses : Logiquement, les religieuses devraient être largement supérieures aux 4050, surtout qu'elles sont ici équipées des ampli Schlumberger d'origine (chaque ampli contenant en fait un filtre actif, deux push-pull de EL34 pour le grave et le médium, et un SE de EL34 pour l'aigu).
Malheureusement, elles n'étaient pas au meilleur de leur forme : Les HP de grave Audax (impédance 2.5 ohm) étaient remplacés par des Goodmans en 15 ohm, avec un transformateur adaptateur d'impédance. Les Médium Cabasse avaient aussi des problèmes au niveau de la suspension.
Bref, une bonne restauration s'impose, mais nul doute que Jullien Thaller (alias Violet) saura redonner une nouvelle jeunesse à ces modèles mythiques !
En résumé, c'était un WE très réussi, un grand merci aux conférenciers, aux propriétaires des ampli et enceintes écoutés, et aux cuisiniers !
A+
Jérôme