(21/10/2021-08:15:47)revilo a écrit : (20/10/2021-20:10:22)begwanch a écrit : Bonjour, il s’agit de faire de la diffusion qui est l’équivalent de réflexions mais pour des géométries courtes devant les longueurs d’ondes. Simplifions la physique: pour obtenir des réflexions plutôt que de la transmission des ondes incidentes, c’est un problème de contraste d’impédance acoustique, en pression le coefficient de réflexion vaut (Z2-Z1)/(Z2+Z1) entre un milieu incident 1 (l’air) et le milieu qui déclenche la réflexion (2).
L’impédance Z c’est le produit densité x vitesse de propagation des ondes. Dans l’air 2.4 g/l x 340 m/s. Pour un mur en dur l’ordre de grandeur, dans les mêmes unités, serait dans les 2000 x 2000.
Je suis assez surpris que le coefficient de réflexion ne dépende pas de la fréquence ...
Mais si on s'en tient à cette formule, la réponse est assez simple; pour un bois de densité 2:
('tain vous aimez les bois chers, prélevés dans des forêts exploitées illégalement, durs à travailler, et lourds à porter ou quoi ?)
(2000x2000-2.4x340)/(2000x2000+2.4x340)=3999184/4000816=0.99959
Pour le poly extrudé de densité 0.04:
(40x40-2.4x340) / (40x40+2.4x340) = 784/2416=0.32
A noter que, si la matière "polystyrène extrudé" est certainement peu dense, elle ne sert ici que de support.
à partir du moment où l'on y applique une peinture, c'est le coefficient de réflexion de cette dernière qui va compter ... et là on remonte vite à des densités bcp plus élevées
Ah pardon je répondais en pensant à du polystyrene expansé, pas extrudé. J’ai confondu, mea culpa !
Et c’est vrai, l’extrudé est nettement plus rigide, et plus dense que l’expansé, en effet.
Attention, c’est un produit densité x vitesse ! Dans mon exemple j’avais pris à la louche 2000 m/s pour la vitesse du son dans le mur et 2000 g/dm3 ou litre pour la densité, mais pour du polystyrene extrudé, de densité 40g/dm3, il faut trouver sa vitesse du son (pour les fréquences considérées).J’ai trouvé une table dans:
https://www.rfcafe.com/references/genera...-media.htm
Ils donnent une valeur de 2350 m/s ce qui me parait élevé mais pour le bois ils trouvent entre 3000 et 4000 m/s (dans l’axe des fibres). Ou disons 3 à 4 m/ms dans des unités plus parlantes pour les audiophiles. Refaisons donc le calcul de contraste d’impédance acoustique simplifié, indépendant de la fréquence et de l’angle.
OK, j’y étais allé un peu aux extrèmes pour la densité, si on prend du chène çà flotte encore un peu non ? Bref ce serait plutôt proche de 1000 x 4000 mais l’estimation d’impédance avec 2000 g/l x 2 m/ms était correcte. Maintenant pour un matériau de densité 40 g/cm3 et de vitesse 2.350 m/ms par rapport à l’air 2,4 g/l et 0.34 m/ms.
On a dans ces unités Z1 = 0.81 et Z2 = 92 donc le contraste est de 0.98, proche de 1 aussi.
Donc je maintiens que ce sera peu efficace pour du polystyrène expansé, mais avec un matériau plastique raisonnablement dur, genre polystyrène extrudé, la différence avec un diffuseur en bois, à géométrie égale, devrait être imperceptible. Sauf s’il y avait des effets non pris en compte, fortement non linéaires, de dépendance en fréquence liés au matériau (il y en a liés à la géométrie, et à l’angle d’incidence, le diffuseur est même fait pour çà !).
Et la proposition citée est donc intéressante (encore que cela dépend du prix). Finalement c’est une bonne nouvelle, sauf éventuellement pour l’environnement, encore du plastique !
Par contre la couche peinture ne changera quelque chose en réflexion que pour des fréquences telles qu’il y ait une fraction non négligeable de longueur d’onde en épaisseur de peinture. Ce serait trop facile sinon ! Par exemple, pour tous les problèmes qu’on a en basses fréquences dans nos pièces, une petite couche de matériau sur les murs, et tout changerait jusqu’en bas du grave ? Hélas non…
Cordialement
Christian