Dominique-Tanguy a écrit :Je me permets de joindre le passage du livre de Jean-Hiraga qui illustre cette discussion. J'espère que l'auteur ne m'en voudra pas.
Pas sûr...
Ce document illustre selon moi assez bien le type de spéculation qui avait cours à l'époque, et j'ai la conviction que l'auteur ne commettrait pas le même propos aujourd'hui.
Il présente des affirmations en évoquant une étude portant sur les paramètres géométriques de couples moteur-pavillon
mais sans la produire. Le lecteur est ainsi invité à en accepter les conclusions sans pouvoir les analyser. Pour moi, c'est difficile...
Le diaphragme du moteur produit un signal dont la "date" dépend peu du modèle utilisé. Le pavillon introduit
toujours un retard, qui dépend de la fréquence, et très peu de la forme du front d'onde en sortie.
Ce retard est assez facile à évaluer, il est donné par la mesure de group delay, comme disent les anglo-saxons.
Ce retard est la conséquence de la géométrie du pavillon, principalement de sa fréquence de coupure acoustique, et secondairement de sa topologie.
Ceci n'est pas une supputation mais une réalité physique.
Mais ce retard doit être corrigé des décalages temporels introduits par les filtres, qu'ils soient actifs ou passifs. Il y a sur le forum des experts qui préciseront mieux que moi les effets temporels de ces filtres au voisinage du raccordement.
Le "bon" alignement résultera de la prise en compte des
trois paramètres temporels convoqués :
1. Le décalage physique des plans des membranes,
2. Le décalage introduit par le pavillon lui-même (GD),
3. Le décalage introduit par les cellules de filtrage sur les deux HP concernés,
mais aussi de la courbe de réponse résultante au voisinage du raccordement.
Dans tous les cas, le juge de paix est le micro, qui doit voir les signaux issus des différents HP reconstituer l'impulsion de départ, et il le fera toujours avec plus de précision que l'oreille.
Par rapport à cet optimum théorique, les variations s'entendent-elles, et si oui conduisent-elles à une amélioration ou une dégradation de la restitution ? C'est une autre histoire.
JMLC constatait le total désalignement du système "de référence" que beaucoup d'entre nous écoutaient jadis à la Maison de l'Audiophile, ce qui n'ôtait rien à ses qualités.
Personnellement, je crois que l'alignement est un paramètre de deuxième ordre par rapport à la forme de la courbe de réponse ou à la directivité.
Pascal