Bonjour ,
Je ne résiste pas au plaisir de vous retranscrire ici, avec son autorisation, le 1er commentaire d'écoute que Begwanch m'a fait parvenir après l'achat d'un amplificateur Kaneda No222 que je lui ai vendu récemment. J'avoue qu'il me fait d'autant plus plaisir qu'il s'agit du troisième amplificateur Kaneda que j'ai personnellement construit, bien qu'étant loin d'être un spécialiste de l'électronique. J'avais d'ailleurs décrit sa fabrication ici (par exemple photos dans message No132), et j'avais même ajouté à l'époque que c'était mon préféré…
"Bonjour Gilles,
J´ai attendu un peu de temps pour asseoir un jugement pas trop hâtif sur le 222 qui est en place depuis deux semaines sur mon système. Il est arrivé sans problèmes et il lui a juste fallu une journée sous tension pour se débarrasser de ses "scories" de changement de température (et de pression ?) du voyage. Après, la découverte du son Kaneda SIC a vraiment commencé et a été tout de suite un plaisir. J'ai juste légèrement ajusté la courbe de correction liée principalement au facteur d´amortissement, qui varie d´un ampli à l´autre. Cela influe uniquement sur le bas du spectre qui sans correction est très fouillé mais manque un peu de soubassements.
Le Kaneda 222 est très...fidèle, dynamique et très fin, et avec des qualités de très grande pureté et d´homogénéité dans tout le spectre. Un grand ampli large bande!
Ce "petit" ampli de 14 Watts bat mon ancien amplificateur ($13,990) pourtant réputé pour son mélange de transparence et de puissance, sa restitution de l’espace également réputée, et un timbre “ni transistor ni tube�?, et ce dans tous les domaines: de la finesse du médium et de l´aigu, du corps du bas-médium, de l´intermodulation générale, de la qualité et quantité du grave, et de la sensation d´espace, en ampleur comme en précision. Sachant que dans ce dernier domaine notamment, mon ancien amplificateur, qui malgré ses 2x200W/8Ohms ou 2x400/4Ohms, n´utilise qu´un simple push-pull de MosFets spéciaux (avec 500 Watts de Pmax), et un schéma d´entrée et driver assez épuré, c´est une belle performance.
Suite à quelques réajustements centimétriques de position des enceintes et quasi-millimétriques d´alignement et d´azimut des transducteurs, j´arrive sur les bons enregistrements, à une magnifique séparation latérale des instruments, brossant un tableau sonore "anormalement réaliste (évitant le tassement des deux côtés)" des positions de chacun des instruments ou instrumentistes, C´est très impressionnant de précision et je ne peux m´empêcher d´associer cela (hors un filtrage déjà optimisé des transducteurs), à ce que, avec des éléments actifs directement linéaires sans artifices, on arrive à restituer sans distorsion ni décalage de phase ou en temps, de chacun des harmoniques ou partiels des sons, ce qui concourt à la fois à une meilleure fidélité des timbres (l´ampli n´a "pas de son propre") mais aussi donc à cette grande précision spatiale.
Ce qui m´a immédiatement sauté aux oreilles c´est une plage dynamique encore plus large, mieux modulée, associée à une plus grande pureté de timbre et capacité de chant.
Je n´entends aucun grain parasite et quand on passe aux enregistrements DSD les plus purs à disposition, on a vraiment une micro-dynamique d´une grande beauté.
J´ai invité un jeune collègue pianiste, et il est tombé sous le charme de la version de la sonate au clair de lune de Beethoven dans la version de 1959 d´Arthur Rubinstein qui laisse entendre une combinaison d´une richesse et subtilité à donner des frissons, de son légendaire modelé des notes, et de l´utilisation de résonances entre accords et cordes, pour apporter quasiment au piano une forme de "vibrato" qui donne à l´interprétation une dimension supplémentaire.
Du grand art, qui passe quasiment systématiquement à la trappe lorsqu'il est reproduit sur un système qui ne possède pas une grande linéarité intrinsèque... Les voix aussi sont d´un réalisme troublant.
Je n´ai pas utilisé le cordon secteur que vous m´aviez fourni, il m´a paru bien ordinaire et a été supplanté sans ménagement par un cordon Eupen avec des terminaisons Shuko de qualité et deux grosses ferrites. Une autre amélioration fine, a consisté à placer le No222 sous des Shok Absorbers (de Semelec), en prenant garde à les isoler électriquement car sinon cela mettait en contact les châssis du filtre Richard Gray sur lequel repose le No222 avec celui-ci - ce qui salissait un peu le son. Toujours les détails... Mais au bout, c´est vrai qu´on a les qualités des meilleurs monotriodes sans leurs défauts. Peut-être manque t-il l´ultime gain de fluidité et de délié, celui que devrait apporter le montage Degawa et le transfo Kani ?
Je viens d´être hier soir surpris, de passer sur le logiciel HQplayer qui alimente le convertisseur, d´un dithering "shaped" à plus de dithering du tout, ce qui précédemment, avec mon ancien amplificateur, engendrait une petite perte de souplesse. Avec le Kaneda, c´est le contraire, ce qui me fait penser que le Kaneda n'a pas le grain parasite de l’ancien amplificateur que celui introduisait et que le dithering masquait, faisant préférer ce dernier.
Sans dithering, le message m´apparaît encore plus pur sur les faibles signaux, faisant ressortir de subtiles modulations dans le bas-médium et en fait dans tout le spectre mais sans sentiment d´exagération. Au contraire c´est encore plus naturel ainsi, disons que cela accentue encore le contraste entre les sons plus doux et ceux qui sont plus durs, qui peuvent être joués simultanément sans aucune intermodulation audible. Il faut du moins que je recroise cela avec qq sessions d´écoute, pour être sûr que je n´étais pas dans une situation d´écoute particulière avec peu de bruit extérieur et un secteur particulièrement bon...
Ceci m´amène à vous demander si vous avez eu l´occasion de commencer à expérimenter avec le couple Roon/HQplayer sur votre système. Si ce n´est pas encore le cas, vous risquez d´être surpris d´entendre, en association avec le convertisseur Kaneda que vous utilisez, une manière d´extraire le signal des fichiers 16/44 et au-dessus, qui dépasse ce qu´on obtient par la combinaison drive optique et flux numérique associé (incluant la correction des erreurs - tâche compliquée à concilier complètement avec le no-jitter au fil de la lecture).
Il me tarde de récupérer le No172 pour faire la comparaison…"
Je ne résiste pas au plaisir de vous retranscrire ici, avec son autorisation, le 1er commentaire d'écoute que Begwanch m'a fait parvenir après l'achat d'un amplificateur Kaneda No222 que je lui ai vendu récemment. J'avoue qu'il me fait d'autant plus plaisir qu'il s'agit du troisième amplificateur Kaneda que j'ai personnellement construit, bien qu'étant loin d'être un spécialiste de l'électronique. J'avais d'ailleurs décrit sa fabrication ici (par exemple photos dans message No132), et j'avais même ajouté à l'époque que c'était mon préféré…
"Bonjour Gilles,
J´ai attendu un peu de temps pour asseoir un jugement pas trop hâtif sur le 222 qui est en place depuis deux semaines sur mon système. Il est arrivé sans problèmes et il lui a juste fallu une journée sous tension pour se débarrasser de ses "scories" de changement de température (et de pression ?) du voyage. Après, la découverte du son Kaneda SIC a vraiment commencé et a été tout de suite un plaisir. J'ai juste légèrement ajusté la courbe de correction liée principalement au facteur d´amortissement, qui varie d´un ampli à l´autre. Cela influe uniquement sur le bas du spectre qui sans correction est très fouillé mais manque un peu de soubassements.
Le Kaneda 222 est très...fidèle, dynamique et très fin, et avec des qualités de très grande pureté et d´homogénéité dans tout le spectre. Un grand ampli large bande!
Ce "petit" ampli de 14 Watts bat mon ancien amplificateur ($13,990) pourtant réputé pour son mélange de transparence et de puissance, sa restitution de l’espace également réputée, et un timbre “ni transistor ni tube�?, et ce dans tous les domaines: de la finesse du médium et de l´aigu, du corps du bas-médium, de l´intermodulation générale, de la qualité et quantité du grave, et de la sensation d´espace, en ampleur comme en précision. Sachant que dans ce dernier domaine notamment, mon ancien amplificateur, qui malgré ses 2x200W/8Ohms ou 2x400/4Ohms, n´utilise qu´un simple push-pull de MosFets spéciaux (avec 500 Watts de Pmax), et un schéma d´entrée et driver assez épuré, c´est une belle performance.
Suite à quelques réajustements centimétriques de position des enceintes et quasi-millimétriques d´alignement et d´azimut des transducteurs, j´arrive sur les bons enregistrements, à une magnifique séparation latérale des instruments, brossant un tableau sonore "anormalement réaliste (évitant le tassement des deux côtés)" des positions de chacun des instruments ou instrumentistes, C´est très impressionnant de précision et je ne peux m´empêcher d´associer cela (hors un filtrage déjà optimisé des transducteurs), à ce que, avec des éléments actifs directement linéaires sans artifices, on arrive à restituer sans distorsion ni décalage de phase ou en temps, de chacun des harmoniques ou partiels des sons, ce qui concourt à la fois à une meilleure fidélité des timbres (l´ampli n´a "pas de son propre") mais aussi donc à cette grande précision spatiale.
Ce qui m´a immédiatement sauté aux oreilles c´est une plage dynamique encore plus large, mieux modulée, associée à une plus grande pureté de timbre et capacité de chant.
Je n´entends aucun grain parasite et quand on passe aux enregistrements DSD les plus purs à disposition, on a vraiment une micro-dynamique d´une grande beauté.
J´ai invité un jeune collègue pianiste, et il est tombé sous le charme de la version de la sonate au clair de lune de Beethoven dans la version de 1959 d´Arthur Rubinstein qui laisse entendre une combinaison d´une richesse et subtilité à donner des frissons, de son légendaire modelé des notes, et de l´utilisation de résonances entre accords et cordes, pour apporter quasiment au piano une forme de "vibrato" qui donne à l´interprétation une dimension supplémentaire.
Du grand art, qui passe quasiment systématiquement à la trappe lorsqu'il est reproduit sur un système qui ne possède pas une grande linéarité intrinsèque... Les voix aussi sont d´un réalisme troublant.
Je n´ai pas utilisé le cordon secteur que vous m´aviez fourni, il m´a paru bien ordinaire et a été supplanté sans ménagement par un cordon Eupen avec des terminaisons Shuko de qualité et deux grosses ferrites. Une autre amélioration fine, a consisté à placer le No222 sous des Shok Absorbers (de Semelec), en prenant garde à les isoler électriquement car sinon cela mettait en contact les châssis du filtre Richard Gray sur lequel repose le No222 avec celui-ci - ce qui salissait un peu le son. Toujours les détails... Mais au bout, c´est vrai qu´on a les qualités des meilleurs monotriodes sans leurs défauts. Peut-être manque t-il l´ultime gain de fluidité et de délié, celui que devrait apporter le montage Degawa et le transfo Kani ?
Je viens d´être hier soir surpris, de passer sur le logiciel HQplayer qui alimente le convertisseur, d´un dithering "shaped" à plus de dithering du tout, ce qui précédemment, avec mon ancien amplificateur, engendrait une petite perte de souplesse. Avec le Kaneda, c´est le contraire, ce qui me fait penser que le Kaneda n'a pas le grain parasite de l’ancien amplificateur que celui introduisait et que le dithering masquait, faisant préférer ce dernier.
Sans dithering, le message m´apparaît encore plus pur sur les faibles signaux, faisant ressortir de subtiles modulations dans le bas-médium et en fait dans tout le spectre mais sans sentiment d´exagération. Au contraire c´est encore plus naturel ainsi, disons que cela accentue encore le contraste entre les sons plus doux et ceux qui sont plus durs, qui peuvent être joués simultanément sans aucune intermodulation audible. Il faut du moins que je recroise cela avec qq sessions d´écoute, pour être sûr que je n´étais pas dans une situation d´écoute particulière avec peu de bruit extérieur et un secteur particulièrement bon...
Ceci m´amène à vous demander si vous avez eu l´occasion de commencer à expérimenter avec le couple Roon/HQplayer sur votre système. Si ce n´est pas encore le cas, vous risquez d´être surpris d´entendre, en association avec le convertisseur Kaneda que vous utilisez, une manière d´extraire le signal des fichiers 16/44 et au-dessus, qui dépasse ce qu´on obtient par la combinaison drive optique et flux numérique associé (incluant la correction des erreurs - tâche compliquée à concilier complètement avec le no-jitter au fil de la lecture).
Il me tarde de récupérer le No172 pour faire la comparaison…"
Cordialement
Gilles
Mon système : de la musique, et quelques bricoles pour l'écouter...
Gilles
Mon système : de la musique, et quelques bricoles pour l'écouter...