07/04/2013-12:55:47
(Modification du message : 22/04/2013-17:32:31 par Jean François.)
RE: vos prochains concerts
Bonjour Ludovico, bonjour Charles
Merci pour le lien des enregistrements je vais en commander. Mais je doute tout de même pour la dynamique car le fait qu'il n'y ait pas de compresseur ou filtrage et autres entre le micro et l'enregistreur, ne suffit pas à donner la dynamique perçue par nos oreilles en présence des instruments. Car déjà le micro enjolive et dénature l'impact dynamique des instruments. C'est dans sa nature même. Nous considérons les micro comme l'étalon, alors que c'est notre oreille le vrai l'étalon. Tous les enregistrements, sauf de très rares, sont suraigus, déséquilibrés toujours vers les hautes fréquences, surtout depuis l'avènement de la HI Fi. Ce n'était pas le cas avec les 78 tours, qui en manquait certes, mais dont certains atteignaient déjà une force de suggestion assez proche du réel.
Dans la réalité on entend pas cette spatialisation souvent exagérée dans les enregistrements, cette propreté aseptisée des sons. Le piano par exemple perçu dans la réalité, est beaucoup plus percussif, très riche dans les médium, et certains interprêtes qui dans Liszt cogne presque le piano, font ressentir une saturation sonore presque douloureuse à l'oreille, tant la dynamique est abyssale. Notre oreille est surprise par les écarts et semble ne pas avoir le temps de se protéger des écarts brusques.
Georges Kisselhoff est le preneur de son que je préfère avec Wilkinson et pourtant ils sont aux azimuts. Charlin aussi bien entendu, le fameux inventeur de la tête artificielle, qu'utilisait d'ailleurs Kisselhoff avec son nagra. Quoi de mieux en effet que d'utiliser une tête humaine( une fausse bien sûr...)avec des micro dans les oreilles (et un chewing-gum dans la bouche...) pour une prise de son bien meilleure qu'un prise de tête avec une armée de micros. Pour Wilkinson, c'était par contre plusieurs micros judicieusement placés, dont un derrière les cors pour rajouter quelques brillances sonores du meilleur effet. Il faut écouter les suites pour violoncelles seuls de Bach avec Navara prise par Kisselhoff, assez proche de ce que l'on perçoit dans la réalité, et encore, presque trop beau...et les quintettes de Mozart par les Talich, une merveille de fidélité. Pour Wilkinson, les vieux decca, la tétralogie avec Solti, on peut même ressentir dans les forte des cuivres l'effet saturant de nos oreilles comme dans la réalité, et l'illusion d'une grande dynamique habilement recréer. Aussi le Sibélius avec Barbirolli chez Chesky, d'ailleurs tous les Chesky classique sont de Wilkinson, des merveilles.
Il y a un disque d'une symphonie de Mahler, la cinquième avec Termirkanov, pas de compression, deux micros(Water Lily Acoustics). Ce n'est pas très agréable à l'écoute, car, comme en concert, un manque d'aigu qui surprend, et surtout une difficulté de localiser les instruments. Par contre on ressent parfaitement le retrait des cordes toujours, très faibles en décibel, et la projection sonore des cuivres et leur acidité dans les forte, ainsi que l'impact très résonants des percusssions et les cymbales très cinglantes. Il est vrai que le plus proche de la réalité joué sur nos installation nous déroute, compte tenu que la majorité des enregistrements sont une récréation de l'espace orchestrale, de sa dynamique et de ses timbres, rompus à notre confort d'écoute qui finit par devenir notre réalité...Il est bon d'aller souvent au concert, cela remet les oreilles et la musique en place...
Cordialement
Merci pour le lien des enregistrements je vais en commander. Mais je doute tout de même pour la dynamique car le fait qu'il n'y ait pas de compresseur ou filtrage et autres entre le micro et l'enregistreur, ne suffit pas à donner la dynamique perçue par nos oreilles en présence des instruments. Car déjà le micro enjolive et dénature l'impact dynamique des instruments. C'est dans sa nature même. Nous considérons les micro comme l'étalon, alors que c'est notre oreille le vrai l'étalon. Tous les enregistrements, sauf de très rares, sont suraigus, déséquilibrés toujours vers les hautes fréquences, surtout depuis l'avènement de la HI Fi. Ce n'était pas le cas avec les 78 tours, qui en manquait certes, mais dont certains atteignaient déjà une force de suggestion assez proche du réel.
Dans la réalité on entend pas cette spatialisation souvent exagérée dans les enregistrements, cette propreté aseptisée des sons. Le piano par exemple perçu dans la réalité, est beaucoup plus percussif, très riche dans les médium, et certains interprêtes qui dans Liszt cogne presque le piano, font ressentir une saturation sonore presque douloureuse à l'oreille, tant la dynamique est abyssale. Notre oreille est surprise par les écarts et semble ne pas avoir le temps de se protéger des écarts brusques.
Georges Kisselhoff est le preneur de son que je préfère avec Wilkinson et pourtant ils sont aux azimuts. Charlin aussi bien entendu, le fameux inventeur de la tête artificielle, qu'utilisait d'ailleurs Kisselhoff avec son nagra. Quoi de mieux en effet que d'utiliser une tête humaine( une fausse bien sûr...)avec des micro dans les oreilles (et un chewing-gum dans la bouche...) pour une prise de son bien meilleure qu'un prise de tête avec une armée de micros. Pour Wilkinson, c'était par contre plusieurs micros judicieusement placés, dont un derrière les cors pour rajouter quelques brillances sonores du meilleur effet. Il faut écouter les suites pour violoncelles seuls de Bach avec Navara prise par Kisselhoff, assez proche de ce que l'on perçoit dans la réalité, et encore, presque trop beau...et les quintettes de Mozart par les Talich, une merveille de fidélité. Pour Wilkinson, les vieux decca, la tétralogie avec Solti, on peut même ressentir dans les forte des cuivres l'effet saturant de nos oreilles comme dans la réalité, et l'illusion d'une grande dynamique habilement recréer. Aussi le Sibélius avec Barbirolli chez Chesky, d'ailleurs tous les Chesky classique sont de Wilkinson, des merveilles.
Il y a un disque d'une symphonie de Mahler, la cinquième avec Termirkanov, pas de compression, deux micros(Water Lily Acoustics). Ce n'est pas très agréable à l'écoute, car, comme en concert, un manque d'aigu qui surprend, et surtout une difficulté de localiser les instruments. Par contre on ressent parfaitement le retrait des cordes toujours, très faibles en décibel, et la projection sonore des cuivres et leur acidité dans les forte, ainsi que l'impact très résonants des percusssions et les cymbales très cinglantes. Il est vrai que le plus proche de la réalité joué sur nos installation nous déroute, compte tenu que la majorité des enregistrements sont une récréation de l'espace orchestrale, de sa dynamique et de ses timbres, rompus à notre confort d'écoute qui finit par devenir notre réalité...Il est bon d'aller souvent au concert, cela remet les oreilles et la musique en place...
Cordialement